Déclaration du Premier ministre, M. Georges Papandréou à l’issue du Sommet du Conseil européen

Il y a quatorze mois nous avons assume nos fonctions en tant que gouvernement nouvellement elu, dans une conjoncture extremement difficile et nous avons pu tres vite constater l’ampleur de la crise, nous avons revendique des politiques europeennes alors que dans le meme temps nous nous employions a regagner notre credibilite et a renforcer la voix de la Grece.

La Grèce est de nouveau devenue un interlocuteur crédible au terme d’un travail dur et systématique. Nous savions que les principales causes et les racines de cette crise dans notre pays étaient la mentalité et les pratiques qui devraient être changées. Et c’est justement dans ce sens que nous travaillons. Nous sommes en train de changer la Grèce.

Toutefois, nous avons d’emblee signale que nous avions besoin du temps necessaire premierement pour appliquer les changements et deuxiemement, pour convaincre de notre parcours. Et cela demandait une cooperation commune en Europe et notamment dans la zone euro.

Par conséquent, nous avons persuadé nos partenaires européens que si le problème et les solutions nous concernaient, ceux-ci concernaient aussi le fonctionnement, la détermination, le soutien et la coordination de nos politiques au niveau européen.

C’est pourquoi nous avons pu parvenir a la mise en place d’un mecanisme de soutien. Celui-ci a ete et demeure un bouclier pour ce qui est du temps necessaire dont nous avons besoin pour realiser ces changements, a savoir jusqu’a ce que nous puissions nous tenir sur nos pieds sans avoir recours a des « forces empruntees », ce qui est notre objectif que nous voulons realiser dans les plus brefs delais.

Ce mécanisme nous permet d’opérer sans heurts de grands changements en Grèce, des changements nécessaires afin que notre pays puisse de nouveau sortir fort de cette crise, des changements qui consolident la bonne application des lois, la transparence et la justice sociale.

Ces mecanismes de soutien nous assurent les prets necessaires puisque les marches demeurent reticents et, en raison de la crise generale, phobiques. Par ailleurs, en raison de notre participation a la monnaie unique, l’euro, ce mecanisme a dans le meme temps assure la stabilite dans la zone euro – la stabilite de l’euro – mais aussi au sein de l’Union europeenne.

C’est pourquoi nous avons identifie et dans le meme temps souligne la necessite d’une gouvernance economique ferme au sein de l’Union europeenne, le premier pas etant la mise en place d’un mecanisme de soutien permanent pour lutter de maniere efficace contre des crises similaires declenchees dans les Etats membres de l’Union europeenne, des Etats membres qui sont de temps en temps confrontes a des problemes budgetaires majeurs en raison de l’insecurite generalisee sur le marche mondial.

Et, par conséquent, grâce à ce mécanisme, ni l’économie d’un Etat membre, ni la cohésion européenne ne sont mis en danger. Ce mécanisme nous a également permis de lutter contre les rumeurs qui prennent la forme de prophéties autoconfirmées sur le marché d’après lesquelles la zone euro est en voie de disparition et que l’Europe n’a ni la volonté ni la capacité de lutter contre des situations similaires, si cela est le cas.

Je pense que la crise qui a été pour nous une expérience douloureuse, se transforme actuellement en une opportunité. Non seulement pour la Grèce qui pourra mettre de l’ordre dans ses finances et renforcer son rôle mais aussi pour l’Union européenne. Une opportunité pour faire un grand et nouveau pas vers l’intégration de l’Union européenne, la gouvernance économique et la protection de l’euro.

Telle a été et demeure notre position. C’est la position grecque. Grâce à cette attitude nous avons contribué à l’élaboration de propositions innovatrices. Des mécanismes sont désormais mis en place, des mécanismes qui renforceront la confiance tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur de l’Union européenne.

L’institutionnalisation du mécanisme européen de stabilité assurera la stabilité financière de l’ensemble de la zone euro. Il aidera à l’accélération des réformes structurelles et il stimulera notamment la croissance. Cela constitue une décision des 27 Etats membres et des institutions de l’Union européenne. Il s’agit d’une décision importante dont l’application constitue le chaînon critique pour la stabilité et la création d’emploi ainsi que pour la transformation de l’Europe en une économie durable et compétitive.

Avec notre décision, nous assurons également la stabilité financière adéquate ainsi qu’un soutien financier suffisant du mécanisme existant et futur. Avec la modification du Traité, un changement positif institutionnel s’opère qui vient consolider tous les changements cités-ci dessus.

A travers ces décisions, un message puissant et convaincant est transmis à tous, à savoir que l’Union européenne est déterminée et qu’elle dispose de tous les instruments nécessaires pour prévenir une crise mais aussi pour assurer la stabilité de la zone euro et de nos économies. Telle est notre décision.

Cette décision est matérialisée de manière claire dans les conclusions du Conseil. Et cette décision constitue la pierre angulaire pour chaque nouveau pas entrepris sur le plan de la politique économique. Je voudrais aborder quelques points de cette décision qui sont importants.

Tout d’abord, dans l’introduction il est indique concernant les mesures que nous sommes en train d’appliquer, que « …l’Union europeenne fera tout ce qui est en son pouvoir pour preserver la stabilite de la zone euro dans son ensemble ». En outre le Conseil salue les progres realises dans l’application du plan grec et evoque la correction des deficits excessifs dans tous les Etats membres mais aussi la mise en place des reformes qui stimuleront la croissance.

Le Conseil garantit la mise à disposition d’un soutien financier suffisant du mécanisme existant mais aussi du mécanisme futur, le renforcement ultérieur du système financier des Banques de la part de l’Union européenne ainsi que le soutien de l’action de la Banque centrale européenne laquelle, comme vous le savez, a joué un rôle de premier plan en intervenant – lorsque cela a été nécessaire – sur les marchés et en achetant les obligations de nombreux Etats membres.

Grâce à ces décisions nous sommes parvenus avec tous nos partenaires à entreprendre toutes les actions nécessaires en vue de garantir la stabilité et dans le même temps nous avons entrepris des actions et des initiatives en faveur, par exemple, du développement vert et dans ce cadre nous avons également salué les résultats de Cancun. A cet égard, l’Union européenne a joué un rôle décisif dans la Conférence sur le changement climatique.

L’Union européenne a été pionnière dans le domaine de l’énergie propre et verte ainsi que dans le domaine du changement climatique. Et nous voulons voir la Grèce devenir pionnière dans cette « révolution verte ». Et ce, à travers la valorisation de tous les moyens à notre disposition, en investissant dans nos ressources humaines et en créant de nouveaux instruments en vue de lutter contre les effets négatifs de la récession et de la crise économique à laquelle nous sommes actuellement confrontés dans le but de relancer la croissance, une croissance durable et humaine, de créer des emplois de qualité pour les jeunes et d’améliorer la qualité de la vie quotidienne du citoyen.

C’est dans ce cadre que s’intègre la proposition grecque qui a été adoptée par d’autres concernant l’émission d’euro-obligations afin que celles-ci soient incluses dans les moyens qui seront utilisés pour stimuler la croissance réelle au sein de l’Union européenne.

Dans le même temps, des propositions similaires ont été soumises, telles que la taxe carbone ou la taxe sur les transactions boursières, en tant que source de ressources propres pour l’Union européenne et le financement de la croissance.
Ce débat a été lancé au sein de la société, des parlements, des médias et de l’Europe. La discussion sur les obligations européennes vient s’ajouter aux résultats très positifs auxquelles nous sommes d’ores et déjà parvenus en tant qu’Union européenne. La discussion sur les obligations européennes constitue un défi à relever en vue d’approfondir d’avantage la coopération et la coordination des membres et des instances de cette Union.

Un approfondissement de l’intégration européenne qui garantira notre puissance sur la scène internationale ainsi que le respect de nos principes et valeurs, le respect de la démocratie et de la justice sociale, notre sécurité et la prospérité de nos citoyens.

A ce tournant critique pour le Conseil europeen, nous avons pris des decisions importantes, des decisions qui, il y a quelques mois, auraient semble impossibles. L’entreprise qui s’appelle « Union europeenne » se poursuit. Et la Grece fait figure de pionniere dans la construction europeenne.

Notre gouvernement sera omniprésent pour assurer nos intérêts communs et concrétiser notre vision commune. Aujourd’hui, toutefois, des fondements nouveaux et importants ont été jetés en faveur du renforcement et de la cohésion de notre famille commune ainsi que pour la sauvegarde des intérêts du peuple grec.

December 21, 2010