Nous vous communiquons ci-dessous la déclaration du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Evangelos Vénizélos à l'issue de la dernière réunion du Conseil "Affaires générales" sous la présidence hellénique qui s'est tenue aujourd'hui à Luxembourg :
«La réunion du Conseil "Affaires générales" d'aujourd'hui marque la fin du semestre de la Présidence hellénique qui est la 5e présidence après l'adhésion de la Grèce aux Communautés européennes.
Aujourd'hui, lors du Conseil nous avons reçu les félicitations chaleureuses de la Commission européenne ainsi que de tous les Etats membres qui ont reconnu l'œuvre et la contribution de la Présidence hellénique dans le façonnement du nouvel environnement européen qui doit répondre aux demandes des citoyens qui se sont exprimés à travers les élections européennes. L'occasion nous sera offerte de présenter une longue liste des réalisations de la Présidence hellénique.
Aujourd'hui, lors du Conseil "Affaires générales" nous sommes convenus d'une nouvelle Stratégie européenne sur la sécurité maritime et d'une nouvelle politique sur la macrorégion adriatique-ionienne. Ces deux politiques sont très importantes pour un pays maritime tel que la Grèce. Il est très important car cela a été notre priorité horizontale principale au cours du semestre de la Présidence hellénique.
En outre, aujourd'hui le Conseil a décidé d'octroyer à l'Albanie le statut de pays candidat à l'adhésion. Cette décision est très importante car elle contribue à la stabilisation des Balkans occidentaux, elle promeut les relations bilatérales entre la Grèce et l'Albanie cette dernière étant bien consciente de la contribution importante de la Présidence hellénique. D'autres pays de la région, tel que Skopje, ont reçu le statut de pays candidat à l'adhésion depuis 2005. Nous transmettons un message d'amitié et de coopération à l'Albanie, au gouvernement albanais, au système politique albanais et nous sommes convaincus que nos amis albanais sont bien conscients de l'existence d'un cadre de référence, institutionnel et politique. Ce cadre comporte les critères politiques de Copenhague, le respect de l'acquis communautaire, le respect du droit international, y compris du droit international de la mer, le respect des principes du bon voisinage. Ce message est un message commun des 28 Etats membres de l'Union européenne et de la Commission européenne. Je pense que cela sera valorisé de la meilleure façon possible afin qu'à un moment donné, dans les plus brefs délais, les négociations d'adhésion soient lancées.
Au cours de notre présidence nous avons eu l'occasion de voir l'ouverture des négociations d'adhésion de la Serbie et de promouvoir le parcours européen du Monténégro. Par conséquent la Grèce a mis en avant son rôle, sa crédibilité et son efficacité dans la région des Balkans occidentaux, non seulement dans cette région mais aussi dans toute la région du voisinage sud, dans toute la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord, à travers les manifestations que nous avons organisées au cours de notre présidence, telles que la grande Réunion ministérielle des pays de l'UE avec les pays de la Ligue arabe. Toutes ces initiatives sont aujourd'hui matérialisées ce qui est très important.
Toutefois, nous avons eu également l'occasion de discuter du Conseil européen qui se tiendra à la fin de la semaine lequel est appelé à décider de la dotation en personnel des principaux organes européens. La décision qui sera prise par le Conseil européen sur la désignation du nouveau Président de la Commission européenne revêt une importance majeure. Cette décision est très importante du point de vue institutionnel et démocratique car elle respecte les dispositions du Traité de Lisbonne ainsi que la volonté des citoyens de l'UE. Mais cela est également important car en effet la Commission européenne s'engage à proposer des mesures, des initiatives politiques qui répondront aux besoins des citoyens européens en matière de développement, de compétitivité, de création de nouveaux emplois, puisque il existe le grand danger que l'Etat social européen cesse d'exister, ce que nous ne pouvons pas accepter. Le problème demeure toujours le chômage et notamment le chômage des jeunes et ces deux grandes questions nécessitent une réponse que l'UE est maintenant appelée à donner à travers sa nouvelle structure institutionnelle ».
June 24, 2014