Déclaration du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos à des journalistes en marge du Conseil extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'UE (Bruxelles, 3 mars 2014)

E. VENIZELOS : Il faut désamorcer la crise en Ukraine. Nous ne devons pas retourner à l'époque de la guerre froide. La politique européenne est une politique axée sur des principes. Pour nous, le respect du droit international, le respect des frontières existantes, le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté des Etats sont des principes fondamentaux. Bien évidemment, notre réaction doit être claire, absolue, tout en faisant preuve de retenue et d'un esprit constructif. Car nous ne pouvons pas, bien évidemment, sous-estimer le rôle de la Russie et des relations entre l'Europe et la Russie, pour ce qui est  non seulement du continent européen, mais de la situation mondiale.  Il y a des solutions qui peuvent, à travers le dialogue, être appliquées et atteintes. Le dialogue est dicté par le droit international. Nous avons donc l'occasion aujourd'hui, en tant que ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne d'élaborer un cadre intégré visant à établir la prospérité en Ukraine, à surmonter la crise intérieure ukrainienne mais aussi à éviter les tensions et l'escalade se qui sera aux dépens de tous. 

JOURNALISTE: Monsieur le Président, à Athènes il y a eu une vague de réactions de la part de l'opposition pour ce qui est de votre voyage à Kiev. Votre commentaire s'il vous plaît.

E. VENIZELOS : Je regrette - sincèrement - beaucoup, car j'ai transmis à  l'hellénisme de Mariupol le soutien et l'affection de l'Etat grec, mais aussi de toutes les forces politiques grecques et non seulement du gouvernement.  En outre, je regrette car les chefs politiques, tels que MM. Tsipras et Kammenos, qui, apparemment, coordonnent leurs actions, essayent de gérer les questions de la politique internationale de la même façon dont ils gèrent les questions de la politique intérieure. Au niveau de la politique intérieure, les attitudes démagogiques et irresponsables peuvent être pardonnées. Mais, quand il s'agit de la politique européenne et internationale, on peut être marginalisé et porter atteinte aux intérêts nationaux grecs majeurs.

March 3, 2014