«La situation en Ukraine évolue rapidement et dangereusement.
La politique européenne est claire et constante. Elle est basée sur deux piliers. Le premier est le respect de l’ordre juridique international, de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et de tous les pays.
Le deuxième est la nécessité de désamorcer la crise pour éviter le recours à la violence ou la menace de recours à la violence. Il est particulièrement crucial pour l’Europe de ne pas nous confiner dans un problème permanent mais de trouver une solution convenue, mutuellement acceptable et applicable en recourant à des méthodes politiques et diplomatiques. Pour ce, nous devons faire en sorte que se tienne la réunion quadripartite qui, en principe, a été programmée pour cette semaine.
Outre l’Ukraine, il y a d’autres grands dossiers :
En Syrie, le massacre se poursuit. Il faut continuer les efforts de Genève II, soutenir le médiateur, M. Brahimi et, pour ce qui est notamment de l’arsenal chimique, nous préférons que l’opération de destruction ait lieu hors de la Méditerranée, en haute mer. Si l’organisation internationale compétente et l’ONU choisissent la Méditerranée, nous voulons la garantie que l’environnement maritime méditerranéen sera respecté. Je le dis à chaque fois, je le redis aujourd’hui et le redirai mercredi, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Union qui se tient en Espagne.
Il y a la question demeurée en suspens de la Bosnie où nous devons présenter une proposition globale, en tant que présidence, après ma visite à Sarajevo qui a eu lieu il y a quelques semaines.
Il est par ailleurs très important de suivre les évolutions en Egypte, que la feuille de route de retour à la démocratie, à l’Etat de droit, à la normalité institutionnelle soit pleinement appliquée car l’Egypte est un pays clé pour la région tout entière.
Tard dans l’après-midi, à Strasbourg, à la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen, je présenterai le travail accompli par la Présidence hellénique jusqu’à aujourd’hui, avec notamment la question de la sécurité extérieure des frontières maritimes de l’Union européenne, qui est une priorité de la Présidence hellénique».
April 14, 2014