Déclarations conjointes du ministre des Affaires étrangères, Nikos Kotzias et du Premier vice-président du gouvernement et ministre des Affaires étrangères de la Serbie Ivica Dačić à l’issue de leur rencontre (25.06.2015)

Déclarations conjointes du ministre des Affaires étrangères, Nikos Kotzias et du Premier vice-président du gouvernement et ministre des Affaires étrangères de la Serbie Ivica Dačić à l’issue de leur rencontre (25.06.2015)Ι. DACIC : J’aimerais confirmer nos relations amicales et exprimer toute ma satisfaction de voir ici aujourd’hui mon homologue et ami, Nikos Kotzias, qui effectue une visite en Serbie, un pays ami, et à notre peuple qui considère le peuple grec comme très proche. Nous sommes liés par une longue amitié et une alliance et, dans ce sens, j’aimerais dire que nous sommes fermement attachés à poursuivre cette voie à l’avenir.

J’aimerais exprimer tous mes remerciements à la Grèce pour son soutien à la Serbie dans son cheminement vers le parcours européen. J’ai informé aujourd’hui Nikos de l’état d’avancement du dialogue avec Pristina à Bruxelles. Par ailleurs, j’ai exprimé ma gratitude pour la position de la Grèce, qui respecte les principes du droit international. Je l’ai informé de la volonté de la Serbie de devenir un facteur constructif permettant de surmonter tous ces problèmes, ainsi que de son souhait de progresser et d’ouvrir le plus rapidement possible les chapitres des négociations d’adhésion avec l’UE.

Par ailleurs, j’aimerais exprimer ma satisfaction à propos du fait que la Grèce est l’un des pays possédant un niveau élevé d’investissements en Serbie, investissements s’élevant à environ 2,2 milliards d’euros. Nos échanges commerciaux s’élèvent à 400 millions d’euros, même s’il y a des possibilités d’amélioration. Nous nous sommes entendus sur le fait que lors des prochains mois, nous mettrons en place des équipes techniques spéciales chargées d’examiner la situation dans des domaines précis afin de faire un constat sur ce dont chaque domaine a besoin, ex. en économie, éducation, culture, coopération dans le domaine de la sécurité, de l’immigration, à savoir la lutte contre l’immigration clandestine, etc.

Ce que la partie grecque et nous-mêmes pourrions vous dire est que les deux Premiers ministres, à savoir MM. Vucic et Tsipras ont eu un entretien téléphonique et sont convenus de la visite de M. Tsipras en Serbie. Personnellement, j’ai eu l’occasion, récemment, à Saint Petersburg, de m’entretenir avec le Premier ministre Tsipras et aujourd’hui, l’une de notre tâche a été de préparer cette visite. Nikos aura par la suite une rencontre avec le Premier ministre Vucic. Nous souhaitons que cette visite soit couronnée de succès et qu’elle constitue un pas supplémentaire en avant dans nos bonnes relations bilatérales.

Aujourd’hui, il y a eu un consensus de haut niveau sur différents sujets. Nous n’avons aucune question en suspens avec la Grèce. Au contraires, nous avons de nombreuses positions communes, notamment en ce qui concerne la nécessité d’une approche plus équilibrée de certains régions et parties du monde à l’égard de notre région, sans deux poids deux mesures et sans, comme l’a dit Nikos, la mise en œuvre d’une diplomatie du XIXe siècle, sans menaces, chantages et humiliation de notre région. Pour cette raison, il est nécessaire d’instaurer une bonne coopération régionale, de bonnes relations entre les pays de la région et une position commune. Nous sommes fermement attachés à l’objectif que la Serbie devienne un facteur de paix, de stabilité et de coopération régionale et dans ce sens nous tendons la main à tous les pays pour une coopération dans les Balkans.

Encore une fois, je vous souhaite une cordiale bienvenue et espère que cela deviendra une pratique immuable de nos relations bilatérales.
« Efharisto » (N.d.T. Merci en grec).

N. KOTZIAS: Bonjour. J’aimerais remercier le gouvernement serbe pour son accueil chaleureux et amical. Je remercie tout particulièrement mon ami, Yannis, que j’ai rencontré à plusieurs reprises. Je dois avouer que j’ai beaucoup de chance aujourd’hui, car je participe à une rencontre qui est plus facile que celle de notre Premier ministre à Bruxelles.

La Grèce soutient premièrement le renforcement de la coopération avec la Serbie et dans tous les Balkans. Il faudra que nous prenions des mesures de stabilisation et de sécurité dans les Balkans. Nous sommes unis depuis longtemps par des liens d’amitié et de coopération avec tous les pays des Balkans. Nous sommes unis par des besoins et des préoccupations communs, des intérêts économiques communs et de nombreux éléments culturels. Nous devons renforcer nos relations avec la Serbie en tant que Grèce et dans les Balkans de manière globale afin que nous puissions avoir une meilleure place au sein de l’Europe et dans le monde.

Deuxièmement, nous voulons que la Serbie fasse partie de la famille européenne. Et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir le cheminement de la Serbie vers l’UE et aider, en transmettant notre expérience et notre savoir-faire, en tant que plus ancien pays membre de l’UE, les institutions et les organes de la Serbie qui demanderont à avoir des consultations avec nous. J’ai indiqué à mon homologue serbe que notre soutien à la Serbie, n’est pas seulement un acte d’amitié envers la Serbie elle-même, mais un acte de défense du multiculturalisme, de l’attitude démocratique, de la vision que nous avons au sein même de l’UE.

Il est plus que manifeste que nos deux peuples sont unis par une grande amitié. S’il est toutefois un domaine où il y a un peu de concurrence, c’est le basket. Ces relations d’amitié doivent être développées dans tous les domaines, l’économie et les questions techniques, les questions de sécurité et de justice, d’éducation, de tourisme et de culture. Nos deux pays traversent des moments difficiles et une bonne coopération entre nous facilitera et permettra de sortir plus rapidement de ces situations difficiles. Je suis donc heureux de me trouver ici à Belgrade et je remercie mon homologue pour son accueil et les discussions que nous avons eus.

Réponses à des questions relatives à l’immigration

Ι. DACIC : Nous avons bien entendu abordé cette question, une question des plus cruciales qui, indéniablement, est à la porte de l’Europe elle-même. Jusqu’à présent, seuls les pays affectés par ce problème se penchaient sur la question, à savoir les pays dans la périphérie de l’Europe, la Grèce avant tout, l’Italie, par conséquent notre pays également qui a été victime de l’immigration clandestine pendant la période passée. L’Europe n’a pas fait preuve d’une grande compréhension lorsque nous les avions à plusieurs reprises avertis de ce problème, ni pour nous aider financièrement afin que le contrôle des frontières soit d’un niveau plus élevé.

Par exemple, lorsque j’étais ministre de l’Intérieur, je me suis entretenu à trois reprises avec les ministres de l’Intérieur de l’Autriche et de la Hongrie et, entre autres choses, j’avais proposé lors d’une réunion trilatérale de contrôler conjointement les frontières, à savoir la zone verte, les régions situées en dehors des points de passage frontaliers. La Serbie ne disposait pas de fonds pour une telle entreprise, nous avions demandé l’aide des fonds européens, ils ont refusé en rétorquant que cela ne constituait pas une priorité. Et maintenant ils hissent des barrières et des murs. Écoutez, l’Europe doit se prononcer sur cette question : l’époque des murs est-elle une époque révolue ou bien constitue-t-elle l’avenir ? Je pensais que le mur de Berlin était tombé, mais je constate que maintenant un nouveau mur est érigé. Nous entretenons de très bonnes relations avec la Hongrie. Nous aurons une rencontre entre les gouvernements mercredi. Toutefois, nous sommes fermement opposés à leur décision de construire une « barrière ». L’Europe doit admettre que cette question n’est plus le problème de la Serbie, de la Hongrie ou de la Grèce, c’est un problème européen. Ils doivent décider s’ils considèrent cette région comme partie de l’UE ou bien s’ils la considèrent comme une région enclose de murs et de barrières. Et j’aimerais m’abstenir de tout commentaire sur comment cela s’appelait dans le passé…

En ce qui concerne les mesures que nous devons prendre, nous-mêmes sommes victimes de cette situation. Nous apporterons notre soutien, en coopération avec les instances européennes, et mettrons tout en œuvre afin que nous participions à une action européenne. Ainsi, nous en avons discuté, la question de notre volonté ne se pose pas. La Serbie entreprendra une initiative visant à organiser une conférence régionale sur le problème de l’immigration clandestine, avec la participation des pays de notre région et des représentants de l’UE et autres partenaires internationaux.

N. ΚΟΤΖΙΑS : Les immigrés qui viennent en Grèce essaient, jusqu’à présent, de passer par l’Italie en Europe centrale, mais les pays européens veulent faire de nous un « trou noir ». Que nous accueillions des centaines de milliers de migrants de Syrie, 300 000 d’Afghanistan et du Pakistan et dans certaines de nos îles, les immigrés sont plus nombreux que la population locale. Ils laissent tout passer et après nous, sur la base des accords de Schengen et de Dublin II et III, nous ne pouvons pas les refouler.

Pour que cette situation change – car il est tout naturel, lorsqu’il s’agit d’un nombre à sept chiffres, qu’ils aillent dans toutes les directions – il faut que l’UE, et je l’ai déclaré lundi et mardi à Luxembourg, utilise tous les outils dont elle dispose, comme le refoulement, à savoir le retour des immigrants dans leur pays avec les moyens dont dispose l’Union européenne.

L’Union européenne n’a pas manifesté un grand intérêt à l’application des propositions de M. Avramopoulos, ou encore à utiliser tous ses outils. Elle planifie de bombarder les bateaux en provenance de la Libye, mais non des pays de la partie Est de l’Europe. Nous pensons qu’elle doit mettre en œuvre tous ses outils.

Et dans les Balkans, nous devons éviter de nous disputer car les pays puissants de l’Europe ne veulent pas appliquer les outils européens. Ensemble, nous devons exiger leur application. Nous n’avons pas de différend avec le pays ami situé au nord de la Grèce, mais il y a la volonté commune d’appliquer et d’utiliser les outils dont dispose l’UE pour garantir leur financement.

N. ΚΟΤΖΙΑS : Y a-t-il une question de la télévision publique ERT ?
Vous étiez fermés pendant deux ans. Vous étiez un point noir sur l’écran. Le gouvernement démocratique actuel a permis la réouverture de la télévision publique ERT et je vous remercie pour votre question.

L’Europe est confrontée à un problème d’immigration depuis longtemps. Lorsqu’en janvier, de cette année, j’ai soulevé cette question au Conseil européen, ils me regardaient comme une bête étrange et refusaient de se pencher sur la question. Mais les problèmes sont là. Ce n’était pas la faute du messager. Et les problèmes sont nés suite à des actions malencontreuses dans notre région. Nous devons réfléchir et voir si toutes ces guerres en Afrique et au Moyen-Orient ont profité aux hommes ou bien ont créé les grandes vagues migratoires. Et il est inacceptable que nous ayons une division du travail en Europe, que certains créent le problème et nous disent par la suite « maintenant c’est vous qui payez ». La politique d’immigration de l’Europe nécessite de l’argent. Nous l’avons réitéré à plusieurs reprises à Bruxelles.

La politique d’immigration de l’Europe doit devenir un exemple pour le monde. Si nous voulons que l’UE soit un modèle pour le reste du monde, elle doit le prouver dans sa politique relative à l’immigration. Elle doit également prouver à ses sociétés qu’elle est en mesure de résoudre ce problème. Si elle laisse le problème tel qu’il est aujourd’hui, ici dans les Balkans, alors les sociétés européennes deviendront plus xénophobes et auront une tendance à l’extrême droite. Nous avons besoin d’actions communes. C’est pourquoi, en tant que pays, nous soutenons à 100% les propositions du commissaire D. Avramopoulos, en charge de l’immigration. Nous attendons que les pays du nord-est de l’Europe consentent qu’ils devront obligatoirement accepter une partie des réfugiés, au lieu de tirer des lignes de démarcation et contribuer, grâce à de grands projets sociaux, au changement des conditions de vie dans les pays d’origine des immigrants.

Mais avant que tout cela se produise, nous avons besoin de notre coopération ici dans les Balkans. Nous sommes d’accord avec la pensée de la Serbie de convoquer une conférence régionale. Nous devons coordonner le travail de nos ministères compétents et des autorités qui sont confrontées au problème de l’immigration, du point de vue social, les questions de la santé et des soins de santé jusqu’aux institutions chargées de protéger les frontières. Mais je le redis : pour que nos efforts puissent être efficaces, nous avons besoin du soutien logistique et juridique de l’UE. Et enfin, nous avons besoin de stabiliser et d’instaurer la sécurité dans la région de la Méditerranée orientale.

La stabilité en Egypte nous intéresse beaucoup. L’Egypte compte plus de 100 millions d’habitants, dont les 2/3 sont des jeunes de moins de 27 ans, au chômage, sans aucune vision d’avenir. Quiconque souhaite déstabiliser l’Egypte aujourd’hui, joue avec le feu des futures vagues migratoires qui arrivent : guerre civile au Soudan, la Somalie qui n’a en réalité pas d’Etat. C’est pourquoi, notre coopération ici dans les Balkans et le soutien de l’UE sont un besoin impérieux.

Réponse à une question relative à la Russie

Ι. DACIC : Je ne sais pas si j’ai bien saisi votre question. Pour la Serbie, il ne fait aucun doute qu’elle souhaite et a une coopération avec la Russie. Nous ne voulons pas choisir entre l’UE et la Russie, nous n’aimons pas les divorces. Nous voulons devenir membres de l’UE et avoir une coopération élargie avec la Russie. Et nous le faisons. Je rappellerais encore une fois que les peuples grec et russe sont plus familiers au peuple serbe. Personne ne pourra jamais changer cela, aucune politique, aucune décision administrative ou bureaucratique ne pourront le changer. Par conséquent, nous souhaitons avoir de bonnes relations économiques et politiques avec la Russie également, tout comme avec la Chine. Je rappelle que l’ex Yougoslavie entretenait de bonnes relations avec de nombreux pays du monde, des relations qui, avec le temps, ont été négligées. Nous souhaitons le renouvellement de nos relations traditionnellement bonnes, non seulement avec la Russie et la Chine, mais avec tout un éventail d’autres pays comme l’Afrique du sud, l’Ethiopie, l’Algérie, la Tunisie, l’Angola, l’Amérique latine, les pays d’Asie comme l’Indonésie, le Bangladesh, les Philippines, l’Inde. Tous ces pays sont des pays amis et par conséquent il n’est pas question de polarisation. L’Europe ne peut exister sans stabilité et coopération dans le continent tout entier.

N. KOTZIAS : Je partage l’opinion de mon homologue. Nous sommes membres de l’UE, telle est notre position, nous voulons que l’UE se développe, que son rôle dans le monde se renforce et nous pensons que pour ce faire, elle doit contribuer à la paix, à l’entente et à la compréhension mutuelle avec les autres peuples. Nous voulons une Europe avec des horizons ouverts qui ne se limite pas elle-même.

La Grèce, au sein de cette même Europe, en tant que membre de cette Europe, a les mêmes droits que tout autre Etat, qu’il soit petit ou grand. Il est inacceptable que certains nous fassent des remarques concernant nos relations avec la Russie, alors qu’ils préparent des projets beaucoup plus grands. On ne peut discuter pendant des mois sur les gazoducs dans les Balkans et entendre que certains dans le nord construisent de nouveaux gazoducs sans aucune discussion. Nous sommes un Etat membre de l’UE, nous sommes en faveur du développement de nos relations avec les pays émergents de manière européenne et démocratique. Nous avons les mêmes droits et les mêmes obligations que les autres Etats membres. Et la politique extérieure de l’Europe doit tenir compte de nos propres intérêts.

Je vous remercie.

Ι. DACIC : Et encore une information. Pendant l’année en cours, les échanges commerciaux entre la Serbie et la Russie enregistrent une baisse. Bien que nous n’ayons pas participé aux sanctions (contre la Russie). Tandis que l’année précédente, les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et la Russie ont augmenté de 30%. De quelles sanctions parlons-nous, lorsque les échanges commerciaux, en tant que volume, augmentent ? Mais personne n’ose le demander aux Etats-Unis. Alors que nous sommes toujours plus « visibles », puisque nous sommes petits.

Encore un point sans rapport aucun avec notre sujet. Excuse-moi Nikos, Bruxelles : nous avons eu des entretiens il y a quelques jours avec la délégation de Pristina et Federica Mogherini. Le Premier ministre Vucic était à la tête de notre délégation. Il a été convenu de poursuivre le dialogue la semaine prochaine. Il a également été convenu, en raison de l’attitude de Pristina qui ne cesse de donner des informations aux médias, affirmant que quelque chose a d’ores et déjà été résolu en leur faveur et imposant ainsi la question du statut (du Kossovo), qu’aucune information ne sera donnée aux médias sur l’état d’avancement du dialogue.

Néanmoins, pas plus tard qu’hier deux choses ont été affirmées hier dans les médias de Pristina. Premièrement que tout a, soi-disant, été convenu sur l’ensemble des questions, ce qui n’est absolument pas le cas. Et je peux vous le dire en tant que témoin oculaire et participant aux discussions. Bien au contraire, les discussions se poursuivent et la Serbie respectera le « silence » convenu à l’égard des médias. Quoi qu’il en soit, cela atteste d’un manque de sérieux de la part de la délégation de Pristina. Deuxièmement, dès que le nouveau cycle du dialogue s’est achevé, Edita Tahiri, qui participe au dialogue, a parlé de « génocide » des Albanais par les Serbes. Et pourquoi donc nous parlez-vous si vous pensez une telle chose ? Cela atteste d’un manque de sérieux et d’une attitude irresponsable. Si quelqu’un a quelque chose à dire, il y a les rencontres pour cela, il y a des enceintes pour dire ces choses. Edita Tahiri avait également parlé de la sorte lorsqu’elle avait été invitée à parler de questions énergétiques. A l’époque encore, dans son intervention, elle avait commencé par dire que la Serbie a « perdu le Kossovo en 1999 ». A ce moment là, Mme Mogherini l’a interrompue et Mme Tahini s’est retirée – dans la pratique, elle l’a fait partir. Elle veut traiter de questions politiques, tandis que, dans le même temps, comme l’a dit le Premier ministre, ils (à Pristina) ne sont pas intéressés de savoir comment le système énergétique au Kossovo fonctionnera, mais qui sera le propriétaire. Mais ce n’est pas ainsi que nous voulons discuter. Nous avons un esprit constructif, nous voulons apporter notre contribution, mais nous n’acceptons pas que qui que ce soit s’adresse à nous en haussant le ton, comme le font certains.
Merci.

June 25, 2015