E. VENIZELOS : Nous nous sommes réunis, il y a quelques jours à Thessalonique, dans le cadre de la réunion ministérielle de l'UE avec les Etats des Balkans occidentaux et nous avons poursuivi et parachevé notre discussion ici à Bruxelles, en vue du Conseil d'Association UE-Albanie, lors duquel j'ai l'honneur de représenter l'UE, en tant que présidence en exercice.
Toutefois, nous avons également abordé des questions bilatérales très utiles et nous avons aujourd'hui l'occasion d'annoncer de concert la conclusion d'un accord sur une question importante, demeurant en suspens de longue date, à savoir l'utilisation des dénominations géographiques sur les passeports et les certificats albanais. Nous sommes convenus, en plein respect du droit international et des relations de bon voisinage, d'utiliser les dénominations géographiques qui sont acceptables par les deux parties, conformément à la pratique internationale.
Ainsi est réglée une question touchant les personnes ordinaires et nous faisons un pas en avant en faveur des relations de bon voisinage, un pas qui est, bien entendu, lié à la perspective européenne de notre pays voisin en lequel nous plaçons de nombreux espoirs. C'est pourquoi notre objectif est, au cours de la Présidence hellénique, d'octroyer officiellement à l'Albanie le statut de pays candidat à l'adhésion à l’UE.
Je tiens donc à remercier mon collègue, M. Bushati pour le travail que nous avons accompli, un travail que nous poursuivrons sur d'autres questions qui revêtent également une importance majeure.
D. BUSHATI: Avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Grèce, M. Vénizélos nous avons poursuivi le dialogue que nous avions déjà entamé, un dialogue qui a atteint son point culminant à Thessalonique, la semaine dernière, et a porté notamment sur la question des dénominations géographiques. Il s'agit d'une situation que les deux gouvernements de l'Albanie et de la Grèce considéraient comme étant de nature technique. Il s'agit d'une question qui n'influe pas sur la souveraineté et l'intégrité territoriale des deux parties, mais qui est devenue une entrave à la libre circulation des citoyens. Avec le ministre M. Vénizélos nous sommes convenus de parvenir à une solution acceptable régie par le droit international et les traités internationaux et de cette manière nous avons fixé un délai dans lequel nous prendrons toutes les mesures juridiques et administratives permettant d'appliquer ce que prévoit la déclaration d'aujourd'hui et d'opérer les changements précis. En plus, nous voulons offrir aux citoyens la possibilité de circuler librement sans être confrontés à des problèmes de nature administrative.
Comme nous l'avons souligné lors de toutes nos rencontres avec M. Vénizélos, et j'ai saisi cette occasion pour le remercier pour le dialogue que nous avons tenu tout au long de cette période, les relations entre l'Albanie et la Grèce sont des relations de partenariat stratégique. Il existe également d'autres questions dont le règlement sera mis en route avec détermination et patience. Il s'agit des questions liées à notre identité européenne, à notre qualité en tant que deux pays membres de l'OTAN et surtout au fait que nous sommes deux pays voisins dont la géographie impose une coopération afin d'apporter une plus grande prospérité à nos peuples. Je tiens à remercier encore une fois M. Vénizélos pour le dialogue et la coopération que nous avions eus à cet égard.
May 12, 2014