M. BARTHOLOMEE: Je voulais, pour des raisons d’honneur, que M. le ministre parle en premier mais comme il a eu l’amabilité et la gentillesse de me passer la parole, je souhaiterais dire combien je suis heureux et honoré de recevoir ici au Patriarcat œcuménique M. le ministre, qui est un ancien ami, cette fois en sa qualité de nouveau ministre des Affaires étrangères de la Grèce. Sa nomination à ce poste, à la tête de ce ministère très prestigieux a conféré une immense joie doublée d’une satisfaction à bon nombre de personnes, y compris le Patriarcat œcuménique. Je connais depuis longtemps M. Avramopoulos, comme je l’ai dit tout à l’heure, nous sommes amis et il a aidé à plusieurs reprises le Patriarcat œcuménique, à l’époque où il était Maire d’Athènes. Il m’a reçu et honoré à la Mairie d’Athènes et plus tard lorsqu’il occupait différentes fonctions dont la nation l’avait investi et dont il a été à la hauteur. Il a toujours compté le Patriarcat œcuménique parmi ses priorités absolues, c'est pourquoi je saisis cette occasion aujourd'hui pour lui exprimer ma reconnaissance mais aussi celle de cette institution. Je tiens à lui transmettre tous mes vœux de succès pour cette mission difficile qu'il est appelé à accomplir. Nous sommes convaincus qu’il mettra tout en œuvre pour la Grèce, la paix dans le monde, la coopération, les relations de bon voisinage et la coopération productive entre la Grèce et la Turquie. Il jouit d'une haute estime dans les milieux politiques turcs, ce qui se reflète dans les propos des hommes politiques de la Turquie et de la presse turque, qui est l’expression du sentiment commun, de l’opinion commune du pays, à l’occasion de sa nomination à la tête du ministère des Affaires étrangères. Et tout cela nous remplit d’un sentiment de joie et d’optimisme pour l’avenir, pour notre Patriarcat, pour les relations gréco-turques, pour la politique extérieure de la Grèce et pour la paix dans le monde.
Monsieur le ministre, merci.
M. D. AVRAMOPOULOS : Merci beaucoup votre Sainteté. Les pensées de tous les Grecs se tournent vers le Patriarcat œcuménique et vous-même. Ma présence ici, aujourd'hui, à l'occasion de ma participation à la Conférence de l'Organisation pour la Coopération de la Mer Noire, me donne l’occasion de vous faire de nouveau part du soutien sans faille, de l’amitié et du respect de l’Etat grec et de nous tous. Cette institution historique, à travers son parcours difficile, continue de brandir bien haut le drapeau des traditions et de l’orthodoxie. Il est vrai que le Patriarcat, au-delà de son rôle historique, a contribué de manière décisive à la création d’un nouvel environnement dans notre région élargie. La création d’un environnement de stabilité, de paix, d’amitié avec notre peuple voisin de la Turquie a toujours été une de nos principales priorités. D’un autre côté, vous n’êtes pas sans ignorer que notre patrie traverse actuellement une période difficile. Notre société souffre et un nouveau gouvernement, qui est l’expression de l’unité nationale, a élaboré un plan, un programme qui ouvrira de nouveau la voie de l’optimisme, de l’ordre et du progrès. Cette mission est certes difficile. Nous l'avons assumée dans un esprit de devoir national et nous aimerions recevoir votre bénédiction et vos pensées pour que cette mission soit couronnée de succès au nom de notre peuple. Je tiens à vous assurer que nous serons toujours à vos côtés, moralement, spirituellement et concrètement, afin que vous puissiez poursuivre sans entrave cette haute mission dont vous êtes investi.
C’est avec un grand sentiment de respect envers vous personnellement et l’institution du Patriarcat que je vous exprime ma joie d’avoir pu partager avec vous des pensées et je suis certain que nous aurons de nombreuses occasions à l’avenir de renouveler notre communication spirituelle et, notamment, de renforcer davantage les liens de cette institution historique avec notre patrie. Je vous souhaite santé, force et inspiration.
M. BARTHOLOMEE : Nous vous le souhaitons également et nous prions pour vous, pour M. Le ministre, pour sa santé précieuse et nous prions pour le peuple grec.
M. D. AVRAMOPOULOS : Merci beaucoup.
June 25, 2012