Déclarations de M. Dollis, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, avec M. D. Ayalon, vice-ministre des Affaires étrangères d’Israël (22.11.2011)

D. Dollis: M. Ayalon est le premier ministre à venir visiter la Grèce après le vote de confiance accordé au nouveau gouvernement. Le ministre Ayalon est un ancien ami de la Grèce, alors qu’il était au ministère des Affaires étrangères, puis ambassadeur à Washington et bien entendu maintenant en sa qualité de vice-ministre des Affaires étrangères.

Notre coopération, en tant que ministres, a commencé lorsque nous avons été tous deux chargés, par nos pays respectifs, de coordonner la future réunion des Conseils ministériels. Mais la question cruciale sur laquelle nous avons coopéré et continuons de coopérer est la diaspora grecque et juive. Nos hommes vivent dans plusieurs endroits du monde, ils coopèrent, apprennent à se connaître et naturellement aujourd’hui nous avons eu l’occasion, non seulement d’accueillir un ami, qui nous a soutenu dans le passé, mais aussi de discuter d’une proposition intéressante qui a été mise sur la table à New York. Cette proposition concerne la 1e Conférence de la Diaspora grecque et juive. Nous avons décidé en mai à Thessalonique que nos deux gouvernements appuient une rencontre de la Diaspora grecque et juive. Ces rencontres ne sont pas simplement des rencontres pour se retrouver, mais pour contribuer à promouvoir ensemble des questions qui nous concernent et naturellement nous pensons conférer un cadre institutionnel à cette conférence qui se poursuivra. M. Ayalon et moi avons discuté de l’éventualité d’octroyer des bourses à de jeunes Grecs et Juifs vivant à l’étranger afin qu’ils puissent étudier et acquérir l’expérience nécessaire en Grèce et en Israël.

La deuxième partie de notre rencontre a porté sur ledit G-to-G, à savoir notre préparation pour la réunion éventuelle des deux conseils ministériels, comme cela avait été annoncé par le gouvernement précédent. M. Ayalon a exprimé le souhait, si possible, de trouver des dates qui conviennent aux deux parties ; nous préparons le dossier y relatif que nous transmettrons au Premier ministre et nous apporterons des réponses très prochainement. Cette visite nous permet bien entendu de dire que la coopération de nos deux pays, de nos deux peuples, se poursuit. Ce n’est pas seulement une coopération entre gouvernements, mais entre citoyens, entre des Grecs et des Juifs, qu’ils habitent en Grèce ou en Israël ou dans d’autres pays du monde et c’est la raison pour laquelle j’aimerais remercier M. Ayalon, un ami, un ministre, qui est aux côtés de la Grèce et qui l’a soutenue pendant la période difficile que nous avons traversée.

Je vous remercie beaucoup.

D. AYALON: Merci beaucoup M. Dollis. C’est en effet un grand honneur pour moi d’être le premier haut fonctionnaire étranger que vous recevez en Grèce après la prise de fonctions du nouveau gouvernement grec. Nous faisons pleinement confiance au nouveau gouvernement et sommes certains qu’il saura relever les défis auxquels nous sommes tous confrontés en Occident aujourd’hui.

En effet, je suis ici pour vous exprimer notre plein soutien, mais aussi pour remercier le peuple grec, le gouvernement grec de la très bonne coopération que nous avons. La contribution de la Grèce, qui a été le premier pays à offrir son aide pour maîtriser le terrible incendie du Mont Carmel qui menaçait les villes de Haïfa et autres communautés, est gravée dans notre mémoire. Vous avez été les premiers à intervenir et nous avons réellement été impressionnés par l’efficacité de vos pilotes et pompiers.

La coopération entre nos deux pays va de soi puisque nous partageons les mêmes valeurs et je pense que l’humanité tout entière doit remercier le peuple grec pour sa grande contribution à l’humanité, dans le domaine de la philosophie, des arts et des sciences. Nous, le peuple juif, avons offert à l’humanité l’éthique et le monothéisme ainsi que la foi et je pense qu’ensemble, les peuples grec et juif, constituent les bases les plus solides de l’héritage judéo-chrétien des civilisations occidentales.

Nous partageons la même mer et notre proximité, du point de vue géographique, font de nous des amis et alliés naturels et nous voulons valoriser au maximum le savoir-faire de nos peuples, leur sagesse et leurs compétences, dans l’intérêt du développement de la région dans les domaines de l’approvisionnement énergétique, afin que nous puissions offrir la diversification par le biais du développement de domaines tels que les sources d’énergie renouvelables, la science, la technologie, l’éducation, l’agriculture, le commerce et les investissements, et tous les autres domaines jugés nécessaire à cette époque nouvelle du savoir-faire et de la technologie. Et comme M. Dollis l’a indiqué, nous sommes pleinement convenus de développer une coopération novatrice au niveau mondial entre la diaspora grecque et israélienne ou juive. En conséquence de quoi, nous disposons d’un mécanisme et d’une institution remarquable pour promouvoir cette coopération, ce qui sera dans notre intérêt, mais aussi dans l’intérêt de toute l’humanité et la coopération dans le cadre du G-to-G se poursuivra et à ce titre nous avons reçu toutes les assurances y relatives.

Comme dans toute grande démocratie, même lorsque les gouvernements changent, les valeurs et les pratiques demeurent les mêmes et donc la continuité sera assurée, cela est certain.

J’ai par ailleurs l’honneur d’inviter M. Dollis en Israël, lorsque son programme le lui permettra et j’espère que cette visite pourra avoir lieu dans un avenir très proche.

Merci beaucoup pour cet accueil remarquable que vous m’avez réservé.

November 22, 2011