Déclarations de D. Droutsas et de l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour la Libye à l’issue de leur rencontre (14.05.11)

Déclarations de D. Droutsas et de l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour la Libye à l’issue de leur rencontre (14.05.11)D. DROUTSAS: C’est avec une joie immense que nous souhaitons la bienvenue à M. Khatib ici en Grèce. M. Khatib a été ministre des Affaires étrangères de la Jordanie et il est un très bon ami de la Grèce. Aujourd’hui nous l’accueillons en sa nouvelle qualité, en tant qu'envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye. M. Khatib part demain pour Tripoli et nous sommes à la fois très satisfaits et heureux de pouvoir disposer des moyens nécessaires pour la réalisation de cette visite de M. Khatib à Tripoli.

La Grèce a dès les premiers instants affirmé qu’elle soutenait pleinement les efforts en vue de la résolution pacifique de la crise en Libye. Le rôle de l'ONU, des Nations Unies est très important et j'ai eu l'occasion d'assurer de nouveau M. Khatib du plein soutien de la Grèce dans ses efforts importants. Je répète à nouveau que les moyens militaires seuls ne suffisent pas à la résolution de la crise en Libye. Une solution politique s’impose et c’est la raison pour laquelle la communauté internationale doit consentir des efforts encore plus décisifs et coordonnés dans ce sens. La Grèce a contribué et continue de contribuer dans ce sens en apportant ses idées, propositions et initiatives et ses efforts sont toujours axés sur le soutien des Nations Unies.

Nous avons eu l’occasion de nous entretenir sur la situation humanitaire en Libye. La Grèce contribuera aux efforts en envoyant, la semaine prochaine, un navire qui transportera de l’aide humanitaire pour les opposants de Benghazi, ainsi qu’une unité médicale mobile qui restera sur place. Cette aide humanitaire sera accompagnée de représentants du ministère des Affaires étrangères qui s’installeront à Benghazi et serviront de liaison avec les opposants. Nous pensons qu'il s’agit d’une action importante car le rôle de la Grèce est de s'entretenir, de discuter avec toutes les parties à cette crise. Tel est le rôle et la contribution de la Grèce et c'est la raison pour laquelle nous gardons les portes ouvertes si vous voulez, des voies de communication ouvertes avec toutes les parties. Cela est très important.

Encore une fois, permettez-moi de vous souhaiter chaleureusement la bienvenue en Grèce et de vous transmettre tous mes vœux de succès pour votre voyage de demain à Tripoli. Le succès, nous en avons besoin, la communauté internationale en a besoin et je tiens à vous assurer de nouveau du plein soutien de la Grèce à votre mission très importante, la mission de l'ONU

A. KHATIB: Merci beaucoup M. le ministre. Je suis très heureux de me trouver à Athènes et de visiter à nouveau ce chaleureux pays dans le cadre de mes consultations avec le ministre des Affaires étrangères, vous-mêmes, et le Premier ministre et nous connaissons tous le rôle que la Grèce joue dans la région. La Grèce est un acteur important qui connaît bien la région et est influencé par les événements qui s’y produisent. Nous apprécions ce fait et nous comptons sur la coopération et le soutien que nous recevons, que je reçois en ma qualité d’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies et les efforts que les Nations Unies reçoivent de la part d’un pays comme la Grèce. Et je dois dire que j’apprécie pleinement les arrangements qui ont été faits par le gouvernement grec en vue de faciliter mon voyage de demain à Tripoli ; nous apprécions vraiment cela, c'est une contribution majeure qui vient s'ajouter aux nombreuses contributions du gouvernement grec.

Nous avons eu l’opportunité ici d’échanger des vues sur la situation politique, la nécessité d’une solution politique à cette crise et la visite de demain nous permettra de mieux comprendre la situation et de tracer la voie à suivre et je me réjouis à la perspective de consultations continues avec la partie grecque qui nous permettront d'échanger nos vues à cet égard. Nous nous sommes également entretenus sur la situation humanitaire et nous apprécions la volonté de la Grèce de contribuer à améliorer la situation humanitaire et je me suis également réjouis du fait que la Grèce coopère pleinement et veux coopérer avec l'équipe des Nations Unies à Benghazi et partout ailleurs en Libye. C'est une situation cruciale et cet effort nécessite réellement la contribution de toutes les parties concernées et nous comptons sur une position unifiée de la communauté internationale afin de parvenir à une solution politique à la crise en Libye.

D. DROUTSAS: Merci beaucoup.

A. KHATIB: Merci.

May 17, 2011