Points principaux
M. R. SIKORSKI:
· La Pologne et la Grèce ont livré pendant les 19e et 20e siècles des batailles communes. La Grèce est également une destination de prédilection pour les touristes polonais qui apprécient beaucoup les beautés naturelles de ce pays.
· Pour ce qui est des questions relevant de la politique internationale, nos points de vue convergent sur un bon nombre de dossiers et nous sommes convenus de nous soutenir mutuellement à l’avenir. La Pologne a l’ambition de parachever le processus d’intégration des Balkans occidentaux à l’UE, un dossier que la Grèce suit de près.
· Nous suivons de près les efforts réussis de la Grèce et du gouvernement grec en vue de lutter contre cette situation économique et financière très difficile.
M. D. DROUTSAS :
· La Pologne assumera la présidence de l’UE dans les mois à venir et nous avons eu l’occasion d’évoquer les priorités et son agenda. Je voudrais dès aujourd’hui vous faire part de ma conviction que la Présidence polonaise sera couronnée de succès.
· La Grèce a un intérêt marqué pour l’élargissement de l’Union européenne aux pays des Balkans et dans ce contexte j’ai eu l’opportunité d’informer Radek de l’initiative d’ores et déjà bien connue de la Grèce, ledit « Agenda 2014 », ainsi que du plan, de l’intention de la Grèce, lorsqu’elle assumera la présidence de l’Union en 2014, pendant le premier semestre, d’organiser de nouveau une réunion au sommet de l’Union européenne avec les pays des Balkans occidentaux.
· Bien évidemment, nous avons également abordé la question des relations de l’Union européenne avec la Turquie et l’occasion m’a été offerte de discuter avec Radek de notre réflexion portant sur une discussion, une discussion ouverte et une réunion de l’Union européenne au sujet du parcours d’adhésion de la Turquie.
· J’espère que la Grèce deviendra désormais la destination de prédilection de tous les Polonais qui viendront visiter soit les îles grecques, soit les côtes de la Grèce du nord. Je pense que personne ne pourra succomber au charme irrésistible des beautés naturelles de la Grèce ainsi qu’à l’hospitalité chaleureuse des Grecs.
Texte intégral des déclarations
M. R. SIKORSKI : Je suis très heureux que la rencontre d’aujourd’hui ait eu lieu. Je connais très bien mon collègue grec, nous avons des relations personnelles et nous avons eu bien des rencontres dans le cadre du Conseil européen. Toutefois, aujourd’hui, nous avons eu un entretien bilatéral dont le résultat a été très positif à mon sens.
La Pologne et la Grèce ont livré pendant les 19e et 20e siècles des batailles communes. La Grèce est également une destination de prédilection pour les touristes polonais qui apprécient beaucoup les beautés naturelles de ce pays.
Pour ce qui est des questions relevant de la politique internationale, nos points de vues convergent sur un bon nombre de dossiers et nous sommes convenus de nous soutenir mutuellement à l’avenir. La Pologne a l’ambition de parachever le processus d’intégration des Balkans occidentaux à l’UE, un dossier que la Grèce suit de près. Nous soutenons tous les deux la méthode communautaire que nous appliquerons pendant l’Accord sur le budget pluriannuel de l’UE pour les années à venir.
Je voudrais remercier le ministre pour avoir soutenu l’une des initiatives de la Pologne portant sur le renforcement de la défense et de la sécurité civiles. La Pologne, en tant qu’Etat qui accueille le service de la Frontex est également coresponsable pour la politique migratoire. Nous avons également discuté avec mon collègue des questions relevant de la politique de voisinage. Je me réfère notamment à l’espace oriental et je pense avoir pu convaincre le ministre que les Etats qui participent au Partenariat oriental ont une perspective pluriannuelle et durable.
Permettez-moi de dire que nous suivons de près les efforts réussis de la Grèce et du gouvernement grec en vue de lutter contre cette situation économique et financière très difficile, une situation qui leur a été léguée par les gouvernements précédents. Les excellentes relations qui ont de nouveau été établies par les Premiers ministres des deux pays, M. Donald Tusk et M. Papandréou, se poursuivront à l’avenir. Je donne la parole à M. Droutsas.
M. D. DROUTSAS : Je vous remercie beaucoup. Je voudrais remercier le ministre des Affaires étrangères, M. Radoslaw Sikorski pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé ici à Varsovie. Nous nous entretenons régulièrement dans le cadre de l’Union européenne et nous avons des relations personnelles et chaleureuses. Toutefois, une rencontre bilatérale revêt toujours une importance exceptionnelle, c’est pourquoi je suis très heureux de me trouver aujourd’hui ici à Varsovie.
Les relations bilatérales entre la Grèce et la Pologne sont excellentes. Toutefois, celles-ci peuvent être davantage intensifiées et je pense qu’après cette rencontre nous pourrons parvenir justement à ce résultat. Les liens qui unissent la Grèce et la Pologne, comme Radek l’a affirmé, sont historiques tout comme les liens actuels noués entre ces pays et les liens qu’ils entretiendront dans le futur, et c'est dans ce sens que nous œuvrerons.
Comme vous le savez, la Pologne assumera la présidence de l’UE dans les mois à venir et nous avons eu l’occasion de discuter des priorités et de son agenda. Je voudrais dès aujourd’hui vous faire part de ma conviction que la Présidence polonaise sera couronnée de succès et assurer Radek que la Grèce sera à ses côtés et soutiendra le travail de la présidence.
Nous avons eu l'occasion - et j’en remercie vivement Radek – de consacrer une grande partie de notre discussion à la question de l'élargissement futur de l'Union européenne. Dans ce contexte, la Grèce soutient pleinement les efforts de l’Union européenne et les actions entreprises dans le cadre du Partenariat oriental de l’Union européenne, ce que la Pologne s’emploie à promouvoir de toutes ses forces. Notre pays a un intérêt marqué pour l'élargissement de l'Union européenne aux pays des Balkans et dans ce contexte, j'ai eu l'occasion d'informer Radek de l'initiative prise par la Grèce, désormais bien connue sous le nom d’Agenda 2014, mais aussi de l’intention de notre pays – lorsqu’il assumera la présidence de l’Union européenne en 2014, pendant le premier semestre – d’organiser à nouveau une réunion au sommet de l’Union européenne avec les pays des Balkans occidentaux.
En abordant la question de l’élargissement, nous avons discuté des relations de l'Union européenne avec la Turquie et j'ai eu l'occasion d'exposer à Radek notre réflexion au sujet d'une discussion, d'un débat ouvert, d'une rencontre de l'Union européenne sur la question du parcours d'adhésion de la Turquie.
Enfin, j’ai eu l’occasion de me référer à la question de l’immigration clandestine, une question qui touche maintenant la Grèce et j’ai informé Radek des dernières actions et initiatives prises par la Grèce à ce sujet. J'ai eu l'opportunité de remercier - et permettez-moi de le faire publiquement – la Pologne pour sa participation à la FRONTEX, mais aussi à la force de réaction rapide, ladite RAPID, pour lutter contre le problème de l'immigration clandestine.
Enfin, en ce qui concerne nos relations bilatérales, j’aimerais dire à nouveau qu’il existe de grandes marges d'approfondissement de notre coopération et permets-moi cher Radek de saisir cette occasion pour parler du tourisme. J'espère que la Grèce deviendra la destination de prédilection des Polonais, qu'ils visitent les îles grecques ou les côtes du nord de la Grèce. Je pense que personne ne pourra succomber au charme irrésistible des beautés naturelles de la Grèce ainsi qu’à l’hospitalité chaleureuse des Grecs. Encore une fois, un grand merci pour votre accueil et votre hospitalité, j’espère que je pourrais te recevoir très bientôt en Grèce.
JOURNALISTE: Une question à MM. les ministres. Vous vous êtes tous deux référés au problème de l'immigration clandestine. J'aimerais avoir plus de détails sur la question de la FRONTEX, restera-t-elle en Grèce pour pouvoir faire face à cette menace qui est aussi une menace pour l’Europe ?
M. R. SIKORSKI : En ce qui concerne cette mission, je vous suggèrerais de poser directement votre question à la FRONTEX. La Pologne elle-même soutiendra les initiatives qui seront prises, mais ces initiatives devront être efficaces et à caractère humanitaire, ces mécanismes devront être respectés et c’est pourquoi je propose que vous vous adressiez directement à ce service. Nous ne renonçons pas aux droits liés à notre souveraineté nationale, nous sommes un pays frontalier, nous pensons néanmoins que la lutte contre l’immigration clandestine devra se faire en contribuant au développement des pays situés dans notre voisinage élargi.
M. D. DROUTSAS : J’aimerais aussi ajouter deux mots. Comme je l’ai dit tout à l’heure, nous nous basons sur la coopération avec la FRONTEX et je pense que cette coopération a déjà produit de très bons résultats. La question de l’immigration clandestine pour la Grèce est une question très grave, mais permettez-moi de souligner que ce problème ne concerne pas seulement la Grèce, mais aussi l'Union européenne tout entière. La Grèce et le gouvernement grec, le gouvernement actuel, prend toutes les mesures nécessaires pour lutter contre ce phénomène de manière efficace, mais toujours en montrant son visage humain, si vous le voulez, en respectant ses obligations émanant des traités internationaux.
JOURNALISTE : Une question au ministre des Affaires étrangères de la Grèce : est-ce que la décision d’ériger un mur a été prise sur un tronçon de la frontière gréco-turque?
M. D. DROUTSAS : Oui cette question a déjà été prise par le gouvernement et porte sur la construction d’un mur frontalier entre la Grèce et la Turquie. Comme j’ai pu le dire tout à l’heure, le gouvernement fait face à la question de l’immigration clandestine avec détermination, en prenant des mesures efficaces et dans le même temps en montrant, comme je l'ai dit tout à l'heure, son visage humain et en respectant ses obligations découlant des traités internationaux.
January 20, 2011