Déclarations de N. Kotzias, ministre des Affaires étrangères, à l’issue de la réunion informelle (« Gymnich ») des Ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UE (Tallin, 7 et 8 septembre 2017)

Déclarations de N. Kotzias, ministre des Affaires étrangères, à l’issue de la réunion informelle (« Gymnich ») des Ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UE (Tallin, 7 et 8 septembre 2017). ΚΟΤΖΙΑS : Après la visite officielle en Lettonie, nous avons tenu pendant deux jours des discussions constructives et productives lors du conseil informel des Ministres des Affaires étrangères. Nous avons débattu de la nécessité de contribuer à la consolidation de la paix au Moyen-Orient et à l’atteinte de la solution à deux Etats, israélien et palestinien. Pour ma part, j’ai signalé que les changements survenus en Syrie devraient être pris en considération. J’ai également indiqué que l’Union européenne devrait émettre une opinion plus globale concernant la région, à savoir à l’égard des questions ayant trait à la cohésion de la Syrie, à l’Irak, à la protection des Kurdes, etc. Nous avons également discuté de la Corée du Nord, de son programme nucléaire et balistique. En ce qui nous concerne, nous avons souligné la nécessité de ne pas seulement condamner la Corée du Nord, mais aussi ces pays qui mettent à la disposition de cette dernière le savoir-faire, la technologie et les matériaux nécessaires à ses programmes. J’ai énuméré ces pays et la Commission m’a promis d’examiner cette question.

Nos discussions d’aujourd’hui ont plutôt porté sur les méthodes de travail du Conseil des Affaires étrangères de l’UE. J’ai indiqué que les méthodes de travail devraient être placées sous contrôle politique et que les différents bureaucrates de la Commission ne devraient pas avoir le premier mot à cet égard. C’est-à-dire, les questions convenues au niveau des Ministres ne peuvent pas être de nouveau évoquées et soulevées de la part de certains représentants de l’UE.

En outre, j’ai souligné que les questions relatives aux droits de l’homme ne devraient pas être utilisées de manière sélective et j’ai décliné une série d’exemples illustrant la façon dont ces questions sont traitées de manière abusive. Enfin, nous avons discuté avec les pays du Partenariat oriental, tout comme avec les quatre pays candidats à l’adhésion des Balkans occidentaux ainsi qu’avec la Turquie et nous avons échangé des points de vue sur les moyens permettant de faire avancer cette question. Dans le cadre de notre présence ici, j’ai eu également l’occasion de m’entretenir avec un bon nombre de Ministres et de Commissaires. Lors de mes discussions j’ai clairement évoqué les conditions qui doivent être réunies en vue d’entamer les négociations avec certains de ces pays candidats.

JOURNALISTE : Monsieur le Ministre, on entend beaucoup parler de l’arrêt du parcours d’adhésion de la Turquie.

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : ll y a des voix qui s’élèvent pour demander que le processus d’adhésion soit suspendu et d’autres qui veulent que ce dernier soit remis à plus tard. Toutefois, je pense que nous sommes tous d’accord sur la nécessité d’envisager avec sérieux la question de l’union douanière.

JOURNALISTE : Merci beaucoup.

September 8, 2017