Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Bon après-midi à tous. Je vous remercie d’être venus. Je tiens aussi à remercier les interprètes pour l’excellent travail qu’ils vont, comme toujours, accomplir. Sans interprétation, les réflexions et les idées ne peuvent pas être diffusées. Je vous remercie donc. Je remercie « Théodore » (je traduis toujours les noms en grec) pour l’honneur qu’il nous a fait de nous rendre visite ici à Athènes en une journée pas du tout ensoleillée.
La Moldavie est un pays qui fait partie de l’Europe du Sud-est. C’est un pays qui revêt pour nous un grand intérêt. Nous voulons développer des relations avec ce pays non seulement parce qu’il fait partie intégrante de l’Europe et des traditions les plus anciennes de cette dernière.
Mais aussi parce qu’il appartient à une région où nous envisageons, selon nos propres perceptions et plans, de renforcer notre coopération, de développer des projets communs, d’axer toutes nos actions sur les valeurs européennes et de rêver ensemble de notre avenir commun.
Notre propre pays ne pourra pas connaître le fort développement que nous voulons, sans la coopération et le développement de tous les Etats de l’Europe du Sud-est. La Grèce, pays relativement petit par la taille mais grand par son rôle important dans la région, doit contribuer dans ce sens.
Nous avons donc à notre avis une grande responsabilité de contribuer au développement ultérieur des relations de l’Union européenne avec la Moldavie, dans le cadre du Partenariat oriental.
Nous pensons – et je le signalerai aussi lundi dans l’après-midi à Luxembourg où une discussion sera engagée sur le Partenariat oriental – que la Moldavie constitue un cas particulier parmi ces pays qui requiert de notre part une attention particulière.
Nous sommes convenus de développer notre coopération. De développer la coopération entre nos deux Etats et de développer aussi notre coopération avec les autres Etats membres de l’Union européenne qui ont la même perception rationnelle, et à notre avis, correcte, de la Moldavie, en vue de surmonter les difficultés, les obstacles ou les préjugés et les stéréotypes qui existent.
Nous voulons que la Moldavie soit à nos côtés et non dans le camp opposé.
Et comme je l’ai à maintes reprises affirmé, l’Europe ne doit pas se limiter à des comportements sévères ou à des mesures de répression. L’Europe doit avoir des visions et des visions communes avec les autres peuples et pays qui ne font pas encore partie de l’Union européenne.
Nous sommes convenus d’organiser en décembre 2018 la 4e réunion du comité interministériel mixte, de passer en revue une série de questions et d’explorer les moyens permettant de développer davantage nos relations économiques. Cela est dans notre intérêt mutuel. Nous pourrons tous les deux en tirer profit.
Nous avons discuté du développement de nos relations diplomatiques, d’une coopération entre nos académies diplomatiques, c’est-à-dire entre l’Institut diplomatique, comme il est appelé en Moldavie, et notre Académie diplomatique.
Nous envisageons d’établir une coopération particulière entre nos deux directions qui sont chargées des affaires européennes et de mettre à la disposition de la Moldavie nos connaissances et notre expérience en la matière.
Et nous discuterons de la valorisation des bonnes relations que nous entretenons tous dans la région avec la Moldavie afin que cette dernière puisse participer aussi aux réunions organisées dans le cadre des initiatives de coopération entre les Etats de la région que nous avons entreprises.
Je pense que le soutien commun accordé à la Moldavie est beaucoup plus efficace que le soutien individuel.
Nous sommes convenus de l’ouverture d’une série de consulats honoraires de la Moldavie dans notre pays et d’un consulat spécifique [de la Grèce] en Moldavie et j’espère que notre direction A5 avec le Premier Directeur général procèderont aux démarches nécessaires.
Cher Théodore, je voudrais te remercier aussi de la discussion que nous avons eue en privé. Nous avons discuté des questions de stratégie, du développement de nos relations ainsi que de notre concept stratégique.
Je te remercie d’être venu à Athènes et de nous avoir apporté le sourire optimiste de la jeunesse. L’optimisme est très important dans la vie.
Comme je dis toujours, ma philosophie est la philosophie de l’optimisme historique.
Je vous remercie. Nous poursuivrons nos discussions lors du déjeuner.
October 12, 2018