A l’issue des travaux du Conseil « Affaires étrangères », le ministre des Affaires étrangères, M. Nikos Kotzias a fait les déclarations suivantes à la chaîne de télévision ERT :
JOURNALISTE : Quelles sont les questions qui figurent à l’ordre du jour du Conseil d’aujourd’hui ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : « Aujourd’hui nous avons longuement et de manière exhaustive discuté de nombreuses régions qui se trouvent dans un état de conflit. Le matin nous avons commencé par l’Ukraine. Nous avons constaté la nécessité de mettre en œuvre des réformes ainsi que l’accord de Minsk. Nous avons par la suite discuté de la Libye. A cet égard, j’ai fait une remarque en disant que la situation serait meilleure s’il n’y avait pas eu des interventions visant à la déstabilisation de la Libye.
Nous avons soutenu que l’UE devrait tout mettre en œuvre pour parvenir à une entente entre les forces de la Libye de l’Ouest et celles de la Libye de l’Est – à savoir le gouvernement de Tripoli où nous allons rouvrir nos ambassades et les forces dirigées par le général laïc Haftar. En outre, nous avons continué dans l’après-midi une discussion très constructive dirais-je, pour la première fois, sur l’Égypte. Nous avons décidé d’inviter le ministre des Affaires étrangères de l’Égypte à la réunion que nous tiendrons le 6 mars, encore une fois ici à Bruxelles, ainsi que de changer la décision de 2013 – décision qui était hostile à l’Égypte - et d’engager un processus visant à renouer les liens de l’UE avec l’Égypte. Enfin, nous avons discuté du Moyen –Orient et de la nécessité de stabiliser la région ainsi que d’établir un environnement de sécurité pour toutes les parties et de soutenir la création de deux États ».
JOURNALISTE : Cette question nous amène plus près de l’Égée où il y a eu dernièrement des tensions et je ne sais pas si ces tensions se sont apaisées ou s’il existe…
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : « Nous n’avons discuté ici ni de la Turquie, ni de l’Égée. Tout le monde sait ce que je dis au sujet la Turquie depuis un an et demi, à savoir que cette dernière se trouve dans un état de grande nervosité, élément à prendre en compte dans la façon dont nous l’envisageons. Nous ne devons ni négliger cette réalité, ni prendre des mesures visant à empêcher ce pays d’exprimer cette nervosité, mais nous ne devons pas non plus exagérer en raison du fait que de nombreuses actions attestant de cette nervosité sont liées à sa situation intérieure et à des polémiques intérieures ».
JOURNALISTE : La question des discussions sur le dossier chypriote demeure toujours en suspens. Vous avez rencontré M. Eide vendredi dernier et d’après ce que l’on apprend la conférence pourrait se poursuivre dans le courant du mois de mars.
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : « Oui, nous aurons probablement à la mi-mars une rencontre des ministres des Affaires étrangères sur les puissances garantes, du Président de la République de Chypre et du représentant de la communauté chypriote turque ».
JOURNALISTE : Vos contacts avec l’ONU et M. Eide ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS: « Ces contacts revêtent toujours un grand intérêt et durent plusieurs heures ».
February 7, 2017