Déclarations de N. Kotzias, ministre des Affaires étrangères, lors de son arrivée au monastère de Kykkos et à l’issue de sa rencontre avec le Métropolite de Kykkos, Mgr Nicéphore et la signature de l’accord de concession d’un terrain à l’Etat grec

Déclarations de N. Kotzias, ministre des Affaires étrangères, lors de son arrivée au monastère de Kykkos et à l’issue de sa rencontre avec le Métropolite de Kykkos, Mgr Nicéphore et la signature de l’accord de concession d’un terrain à l’Etat grec (Nicosie, 14 septembre 2018)Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Je me réjouis car grâce au monastère et à la sagesse de ses higoumènes, nous pourrons construire une belle ambassade grecque ainsi qu’une belle résidence grecque pour notre ambassadeur.

Je suis heureux car dans le centre de Nicosie flottera le drapeau grec et, grâce au monastère, y sera présent l’Hellénisme.

JOURNALISTE : Nous aurons devant nous de rudes batailles à livrer monsieur le ministre.

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Maintenant, nous avons devant nous une bataille que nous avons gagnée. Merci.

Déclarations à l’issue de la signature de l’accord de concession d’un terrain à l’Etat grec

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Je suis à la fois heureux et ému pour nos relations et pour la façon dont notre pays est représenté à travers vous ici à Chypre. Et nous devons cela à vous et nous avons vous en tant que point de départ.

Notre préoccupation principale est de parvenir à une solution à la question chypriote. Une solution juste, constructive et dans l’intérêt du peuple chypriote et pas des tiers.

JOURNALISTE : Pensez-vous qu’il existe certains signes indiquant une évolution dans ce sens, car vous avez rencontré, une, deux fois M. Çavuşoğlu monsieur le ministre ?

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Les signes n’existent pas en tant que tels, c’est nous qui devons les créer. Face à ce genre de questions toutefois, telles que la question chypriote, il ne suffit pas seulement de les créer mais aussi d’avoir une manifestation d’intérêt de la part des autres parties participant au processus de règlement de la question chypriote.

JOURNALISTE : Avez-vous consenti des efforts dans ce sens avec M. Çavuşoğlu ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : En 2016, j’avais souligné qu’il était nécessaire d’accomplir un travail de préparation approprié en vue d’explorer les possibilités qui existent de parvenir à un accord. Car je ne considère pas comme une approche constructive l’ouverture des négociations qui mènent à l’impasse, comme des référendums qui ne sont pas en position de répondre de manière positive aux propositions qui sont faites.

A cet égard, j’espère qu’avec la discussion que nous avons tenue à Izmir avec M. Çavuşoğlu lors de laquelle nous avons manifesté notre intention d’explorer les possibilités d’une convergence de vues – je ne dirais pas la possibilité d’une solution – avant de lancer les négociations directes, le climat sera meilleur que par le passé pour ce qui est de l’autre partie. Je ne peux toutefois vous garantir que cela sera le cas. Je peux vous assurer que nous nous emploierons activement à y parvenir.

JOURNALISTE : La Turquie accepte-t-elle toutefois de participer à un dialogue qui explorera justement cette possibilité…

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : On crée les événements. On ne conjecture pas sur ce qui va arriver. Autrement, je serais un Saint.

JOURNALISTE : Est-ce que quelque chose a changé depuis l’échec de Crans Montana ? Quelle est la situation qui prévaut actuellement ?

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Je ne dirais pas que Crans Montana était un échec car pour la première fois, à notre avis, après une négociation sur la question chypriote, nous allons participer à la prochaine négociation avec des positions bien meilleures par rapport à celles que nous avions au passé.

D’habitude, chaque négociation sur la question chypriote était menée dans des conditions plus défavorables que celles de la négociation précédente. Maintenant, sur la table des négociations il y a la question des garanties et de la sécurité. Le Secrétaire général de l’ONU l’a accepté, l’a adopté lors de la réunion à Crans Montana. Par conséquent, nous sommes en meilleure position par rapport au passé. Nous nous trouvons sur une voie constructive.

JOURNALISTE : Et aujourd’hui ici au Metochi avec Son Eminence, assiste-on finalement à l’issue la plus favorable de cette histoire ?

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Je pense que la journée d’aujourd’hui est une source d’inspiration qui nous donne la force et une plus grande confiance pour œuvrer en faveur du règlement de la question chypriote.

Telle est l’essence de la rencontre d’aujourd’hui, telle est l’essence de petits cadeaux que nous avons échangés qui étaient très importants pour moi.

Telle est l’essence du grand cadeau qui nous a été offert, le terrain dans lequel sera construite l’ambassade de Grèce.

Notre rêve n’est pas seulement d’avoir une ambassade grecque fonctionnelle et productive. Notre rêve est que cette ambassade soit située à une Chypre libre et unifiée.

JOURNALISTE : Monsieur le ministre, la situation dans la région est en constante évolution. Hier, vous avez visité Israël, vous vous êtes entretenu avec M. Netanyahu…

Ν. ΚΟΤΖΙΑS: Comme j’ai coutume de dire, la politique est amère mais elle n’est jamais ennuyante.

JOURNALISTE : Monsieur le ministre, s’agissant des évolutions relatives à la question de Skopje et du discours prononcé hier par M. Zaev au sein du parlement européen…

Ν. ΚΟΤΖΙΑΣ: Ce n’est pas le lieu approprié pour engager une discussion sur d’autres questions. A Chypre je parle de la question chypriote, car, à plusieurs reprises, je reproche à un grand nombre d’hommes politiques ou de personnalités publiques de parler de toutes les questions sur la scène internationale, sauf de Chypre et de sa libération.

September 14, 2018