E. VENIZELOS : Je tiens à remercier le Premier ministre pour l’occasion qu’il m’a offerte de m’entretenir avec lui tant en ma qualité de Président du Conseil de l’Union européenne au cours de ce semestre qu’en ma qualité de vice-Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères du gouvernement grec.
Je me réjouis et je suis ému car le 21 janvier 2014 est désormais inscrit dans l’histoire politique de la Serbie comme la date à laquelle a été réunie la Conférence intergouvernementale lors de laquelle a été officiellement proclamée l’ouverture des négociations d’adhésion de la Serbie avec l’Union européenne et ce, sous la présidence hellénique de l’UE. J’ai eu l’honneur de présider ladite Conférence intergouvernementale.
Le cadre de négociation dans lequel est mené ce processus est connu et l’objectif de la Présidence hellénique est de maintenir ce rythme, de veiller à ce que le plus grand nombre possible de chapitres soient ouverts et ce dans les plus brefs délais en vue d’atteindre l’objectif souhaitable que s’est fixé le Premier ministre, à savoir de parvenir à l’adhésion de la Serbie d’ici à 2020.
Bien évidemment, le processus des négociations n’a pas seulement un contenu politique. Il a aussi un contenu technique assez complexe. La Grèce, au niveau bilatéral, est prête à offrir au gouvernement serbe toute son assistance possible et à mettre à disposition son expertise, si besoin est.
Même après la fin de sa présidence, la Grèce fera, au sein du Conseil de l’Union européenne, au niveau intergouvernemental, toutes les démarches nécessaires afin de maintenir le rythme du parcours d’adhésion de la Serbie.
La direction politique serbe a pris des décisions courageuses portant sur la stabilité et la perspective de toute la région des Balkans occidentaux.
L’ouverture des négociations d’adhésion et, encore plus, l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne jouera un rôle de catalyseur pour la région élargie. Je me réjouis car la période préélectorale se déroule dans un climat marqué par un haut niveau de civilisation politique et les forces politiques serbes veulent que la négociation avec l’UE et la perspective d’adhésion du pays se poursuivent sans heurts.
Au niveau bilatéral, nous avons confirmé avec le Premier ministre la qualité excellente de nos relations. Nos relations sont axées sur des bases solides, historiques, culturelles et sentimentales, tout en ayant toutefois un contenu pratique très précis, non seulement politique, mais aussi économique.
Je voudrais remercier le Premier ministre pour avoir évoqué la présence des entreprises grecques et des investissements grecs en Serbie. Nous voulons que cela continue. En dépit de la crise économique en Grèce et après la crise économique, la Grèce demeure toujours une économie européenne puissante, ayant un rôle important dans la région. Nous sommes le troisième investisseur étranger direct en Serbie et nous voulons que cela continue. Nous voulons que les relations économiques entre les deux pays deviennent encore plus étroites.
J’ai transmis au Premier ministre les salutations du Premier ministre grec et nous avons confirmé notre volonté d’organiser une deuxième Conférence intergouvernementale de haut niveau entre les deux pays au cours du deuxième semestre de 2014, après la fin de la Présidence hellénique.
Je tiens à remercier encore une fois le Premier ministre pour l’accueil qu’il m’a réservé et pour les consultations substantielles et pratiques que nous avons eues.
February 18, 2014