Déclarations des ministres des Affaires étrangères de la Grèce et d’Israël, respectivement MM. Droutsas et Liberman

Déclarations des ministres des Affaires étrangères de la Grèce et d’Israël, respectivement MM. Droutsas et LibermanPoints principaux

M. D. Droutsas :
· Les deux premiers ministres ont décidé d’approfondir davantage notre relation bilatérale, de la consolider au niveau institutionnel, c’est pourquoi un conseil de coopération sera mis en place auquel participeront plusieurs ministres des deux pays. Avigdor et moi-même sommes chargés de coordonner cet effort ainsi que la première réunion qui se tiendra dans le courant du premier trimestre.

· Un très bon travail de préparation a d’ores et déjà été fait. Je pense qu'il existe de nombreuses possibilités et un grand champ de coopération. Je me réfèrerais à titre indicatif à la coopération économique, aux investissements qu’Israël pourrait réaliser ici en Grèce, mais aussi au tourisme et à la culture. Nous avons pu constater, l’été passé, une hausse spectaculaire du nombre de touristes provenant d'Israël à destination de la Grèce. Je pense que ce domaine offre de très bonnes opportunités de coopération, comme également le secteur du développement agricole ou encore celui des hautes technologies, où Israël joue un rôle pionner et la Grèce peut largement tirer avantage de cette coopération. Je citerais également le domaine de l’énergie, sous plusieurs formes.

· Je ne me lasserais pas de réitérer, à chaque occasion, notre souhait de parvenir à une solution juste, viable et globale à la question palestinienne, une solution basée, comme chacun le sait, sur l'existence de deux Etats indépendants qui coexisteront avec paix et sécurité dans la région. Il est vrai que nous sommes préoccupés par le blocage dont souffre le processus de paix à l’heure actuelle. Nous pensons qu’il est nécessaire qu’une nouvelle impulsion soit donnée à ce processus par les deux parties, afin que le dialogue se poursuive, cela est nécessaire. Il est également nécessaire que toutes les parties évitent les actions unilatérales visant à saper cette perspective.

M. Α. Liberman:
· J’aimerais de nouveau remercier chaleureusement la Grèce pour son aide précieuse pendant les incendies qui ont ravagé mon pays. Il n’est pas un citoyen israélien qui n’ait pas reconnu l'aide précieuse apportée par l'armée de l'air grecque pour l'extinction de ces incendies.

· Nous connaissons les relations que la Grèce entretient avec tous les pays de la région, et nous serions particulièrement heureux si la Grèce pouvait davantage aider au resserrement des liens entre Israël et ses pays voisins.

· Le renforcement des relations économiques constitue indéniablement un défi pour l’année à venir. L’objectif de ma visite ici a été d’axer mes entretiens sur les questions bilatérales liés notamment au changement climatique, à l’énergie et à l’environnement de manière générale.

Texte intégral des déclarations

M. D. DROUTSAS : J'aimerais accueillir chaleureusement à Athènes le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères d'Israël, M. Avigdor Liberman. Vous savez déjà que ces dernières années les échanges de visites avec Israël se sont intensifiées et cela n’est pas le fruit du hasard, mais de notre volonté commune de revaloriser nos relations dans tous les domaines.

Hier soir, comme vous en avez déjà été informés, les deux Premiers ministres, MM. Papandréou et Netanyahou se sont entretenus par téléphone et ont décidé d'approfondir davantage nos relations bilatérales, de les consolider au niveau institutionnel, c’est pourquoi un conseil de coopération sera mis en place auquel participeront plusieurs ministres des deux pays. Avigdor et moi-même sommes chargés de coordonner cet effort ainsi que la première réunion qui se tiendra dans le courant du premier trimestre.

Je saisis cette occasion pour dire à nouveau, et je tiens à le souligner, que cette coopération plus étroite avec l’Etat d’Israël produira des avantages multiples, non seulement pour nos deux peuples, mais aussi pour l’ensemble des peuples de la Méditerranée orientale, pour l’ensemble de la région.

Permettez-moi de donner un exemple de ce rapprochement. Nous avons tous profondément été émus par les incendies dévastateurs qui ont récemment ravagé Israël, allant même jusqu’à faire des victimes. Nous avons également acquis des expériences amères similaires et c'est pourquoi nous avons estimé qu’il était de notre devoir d’envoyer une aide pour éteindre ces feux et enrayer les conséquences catastrophiques de ces incendies. Je pense donc qu’il serait particulièrement avantageux d'élargir notre coopération dans le domaine de la prévention et de l'atténuation des catastrophes naturelles au niveau régional, c'est pourquoi nous avons proposé une initiative, une initiative grecque portant sur la création d’une force de déploiement rapide pour la gestion de ces catastrophes à l’avenir, en coopération avec les autres pays de la région. Ce projet a fait l’objet des entretiens hier des deux premiers ministres et aujourd'hui nous discuterons et ferons les premiers pas pour progresser et mettre en œuvre cette initiative.

Comme vous le savez, les développements dans cette région intéressent particulièrement la Grèce, comme je le souligne dans chacune de mes interventions car il s’agit de son voisinage direct et en octobre passé, j’ai pu ressentir en m'entretenant avec les dirigeants de la région que les points de vue convergeaient sur les évolutions. J'ai constaté avec satisfaction que la Grèce est partout présente et peut jouer un rôle constructif. C’est la raison pour laquelle j’avais annoncé à l'époque mon intention de désigner un envoyé spécial de la Grèce pour la région, cher Avigdor. L'Ambassadeur M. Nikolaïdis, qui a assumé cette fonction, a une longue expérience diplomatique et je lui accorde une pleine confiance.

C’est sur ces pensées que je souhaite de nouveau la bienvenue à Athènes à M. Liberman et nous aurons l’occasion de converser ensemble par la suite avec nos collaborateurs. Encore une fois, bienvenue Avigdor à Athènes.

M. A. LIBERMAN : Je vous remercie beaucoup M. le ministre. Je suis particulièrement heureux de visiter la Grèce. C’est la sixième fois que nous nous rencontrons ces derniers temps, sans parler bien entendu des nombreuses conversations téléphoniques que nous avons eues. Je suis heureux de pouvoir moi aussi participer à ce renforcement des relations entre nos deux pays qui ont atteint leur point culminant avec la visite de M. Papandréou à Israël et la visite de M. Netanyahou en Grèce. Bien entendu, nous sommes tous deux particulièrement satisfaits et heureux de pouvoir déclarer que nous continuerons nos efforts et notre travail afin de rapprocher encore plus les deux pays, de renforcer nos relations.

A cette occasion, j’aimerais de nouveau remercier chaleureusement la Grèce pour toute son aide, son aide précieuse, pendant les incendies qui ont ravagé mon pays. Il n’est pas un citoyen israélien qui n’ait pas reconnu l'aide précieuse apportée par l'armée de l'air grecque pour l'extinction de ces incendies. Je saisis également cette occasion pour vous remercier personnellement M. le ministre ainsi que le gouvernement grec pour tout ce qui a été accompli ces derniers temps, toutes les actions entreprises de manière générale dans la région pour parvenir à la paix et entretenir des relations de bon voisinage.

Au niveau pratique, également, nous avons eu une coopération remarquable. Nous avons constaté que ces derniers temps le flux de touristes a augmenté pour atteindre de hauts niveaux, cette coopération est étroite dans le domaine touristique. J’aimerais également saluer la coopération et les liens plus étroits entre nos deux ministères. La coopération entre les deux ministères de nos pays est très importante et je le souligne tout particulièrement.

Nous sommes également convenus de la création de différentes commissions et groupes de travail qui visiteront les deux pays, j’espère qu’il y aura très bientôt plus de visites des ministres de la Culture, du Commerce et de l'Industrie et autres ministères. Le renforcement des relations économiques constitue sans aucun doute un défi pour l'année à venir. Nous connaissons également les relations que la Grèce entretient avec tous les pays de la région, et nous serions particulièrement heureux si la Grèce pouvait davantage aider au resserrement des liens entre Israël et ses pays voisins.

L’objectif de ma visite ici est d’axer mes entretiens sur les questions bilatérales liés notamment au changement climatique, à l’énergie et à l’environnement de manière générale.

Et de développer les pensées de nos deux premiers ministres sur la création d'équipes conjointes chargées de faire face aux catastrophes naturelles.
Je vous remercie beaucoup et espère que notre coopération portera ses fruits. Merci.

M. GR. DELAVEKOURAS : Il y aura deux questions. Monsieur Papathanassiou.

K. F. PAPATHANASSIOU : [hors micro - la question concerne l’approfondissement des relations bilaterales dans le cadre du conseil superieur de cooperation].

M. A. LIBERMAN : Nous espérons que la première rencontre aura lieu dans un délai de trois mois, en tant que gouvernement. Pour ce qui est de votre deuxième question, de manière générale, j’aimerais dire que cela relève de questions économiques, ce sont des questions que nous devrons voir, examiner afin de pouvoir nous faire une opinion plus précise. Je saisis l’occasion pour dire qu'il est dans notre avantage de le faire et nous aimerions commencer le plus rapidement possible la coopération économique avec la Grèce.

M. D. DROUTSAS : Permettez-moi d’ajouter que, d’après les discussions tenues hier entre les deux premiers ministres, la première rencontre aura lieu bientôt, comme l’a affirmé M. Liberman, au cours des trois prochains mois, elle aura probablement lieu en Israël ; cela était l’esprit de la communication téléphonique d'hier et ce sont des questions qui feront l'objet de nos entretiens aujourd'hui; nous parlerons également des questions liées à la coopération.

Un très bon travail de préparation a d’ores et déjà été fait. Je pense qu'il existe de nombreuses possibilités et un grand champ de coopération. Je me réfèrerais à titre indicatif à la coopération économique, aux investissements qu’Israël pourrait réaliser ici en Grèce, mais aussi au tourisme et à la culture. Nous avons pu constater, l’été passé, une hausse spectaculaire du nombre de touristes provenant d'Israël à destination de la Grèce. Je pense que ce domaine offre de très bonnes opportunités de coopération, comme également le secteur du développement agricole ou encore celui des hautes technologies, où Israël joue un rôle pionner et la Grèce peut largement tirer avantage de cette coopération. Je citerais également le domaine de l’énergie, sous plusieurs formes. Ce sont des questions que nous examinerons en détail, lors de notre rencontre avec M. Liberman aujourd'hui, mais aussi ultérieurement en vue de la préparation de la première rencontre de ce nouvel organe institutionnel que nous avons décidé de mettre en place.

M. GR. DELAVEKOURAS : Mme Poulidou.

MME. X. POULIDOU : [hors micro – la question concerne le renforcement des relations bilatérales à une période où Israël est la cible des critiques internationales]

M. D. DROUTSAS : Je ne me lasserais pas de réitérer, à chaque occasion, notre souhait de parvenir à une solution juste, viable et globale à la question palestinienne, une solution basée, comme chacun le sait, sur l'existence de deux Etats indépendants qui coexisteront avec paix et sécurité dans la région. Il est vrai que nous sommes préoccupés par le blocage dont souffre le processus de paix à l’heure actuelle. Nous pensons qu’il est nécessaire qu’une nouvelle impulsion soit donnée à ce processus par les deux parties, afin que le dialogue se poursuive, cela est nécessaire. Il est également nécessaire que toutes les parties évitent les actions unilatérales visant à saper cette perspective, des actions comme celle que vous avez mentionnée ; ces actions ne devraient pas avoir lieu et finalement ce n’est pas dans l'intérêt d’Israël et les résultats produits sont contraires à la loi. J’aimerais dire, et cela est logique, que nos points de vue ne convergent pas forcément toujours sur tous les dossiers mais l’objectif de nos discussions, comme celle d'aujourd’hui est de pouvoir parler ouvertement, en toute sincérité sur tous les sujets et aussi ceux sur lesquels nous nous accordons et permettez-moi de dire une dernière chose, car cette question se pose souvent. La Grèce a la confiance du monde arabe, elle a la confiance d’Israël, elle montre cette coopération que nous avons développée avec Israël, cette confiance que les deux pays bâtissent. Je pense que peu de pays sont en mesure de dire qu'il y a une relation de confiance avec l'ensemble de la région. Je pense que cela est dû au fait que la Grèce a suivi avec constance une politique de principes et c’est exactement ce qui fait la valeur ajoutée de la Grèce, de la présence grecque dans la région, de la contribution de la Grèce, qui plus est aujourd’hui, compte tenu de la situation au Moyen-Orient.

M. GR. DELAVEKOURAS : Nous vous remercions beaucoup.

January 13, 2011