D. AVRAMOPOULOS : Je suis plus qu’heureux de me trouver aujourd’hui ici et de m’entretenir avec mon ami et homologue, Dr Malki. Les liens étroits d’amitié et de solidarité qui unissent nos deux peuples sont bien connus et demeurent solides. La Grèce a toujours été un ami crédible du peuple palestinien de par ses paroles et ses actes. Faire droit aux aspirations justes et légitimes du peuple palestinien afin qu’il puisse fonder une patrie demeure à la fois une nécessité urgente et un devoir moral de la communauté internationale laquelle doit promouvoir le processus de paix.
La détermination de la communauté internationale pour ce qui est de la réouverture des négociations directes est bien connue. La Grèce accorde une importance particulière à l’initiative Kerry visant à instaurer la confiance et à insuffler un nouvel élan au processus de paix. Il va sans dire que la Grèce est prête à offrir ses services et à faire tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter le processus de paix. Nous devons faire tout notre possible afin que la solution des deux Etats devienne réalité. Il s’agit de la seule solution qui répond aux demandes justes des deux peuples, à savoir le droit d’Israël à la sécurité et le droit des Palestiniens à la fondation d’un Etat.
Du point de vue pratique, toute activité de colonisation qui constitue une menace visible pour la solution des deux Etats, doit immédiatement être « gelée ». L’économie palestinienne doit être capable de fonctionner librement sans restrictions en matière d’accès et de circulation et d’être intégrée dans le système international. Nous soutenons également l’initiative du président Abbas en faveur de la réconciliation et de la mise en place des institutions.
L’UE a d’ores et déjà élaboré une série d’initiatives allant dans le sens de l’instauration des institutions en Palestine. Au cours du premier semestre de 2014 la Grèce assumera la présidence de l’UE et fera tout ce qui est en son pouvoir pour promouvoir la coopération entre l’Union européenne et l’Autorité palestinienne.
R. MALKI: C’est avec un grand plaisir que j’ai accueilli ici en Palestine mon ami et ministre des Affaires étrangères de la Grèce, M. Avramopoulos qui représente un pays ami avec lequel nous entretenons depuis longtemps des relations d’amitié. Je suis fier de cette amitié et je tiens à réitérer mes remerciements à la Grèce pour sa décision de voter en faveur de l’accession de l’Autorité palestinienne au rang d’Etat non membre de l’ONU le 29 novembre 2012.
Nous avons eu un entretien qui s’est déroulé dans un climat sincère et amical. Lors de notre rencontre nous avons souligné notre volonté mutuelle de renforcer davantage nos relations bilatérales et d’explorer des moyens qui nous permettrons de l’accomplir et les pas qui devront être faits à l’avenir. Nous avons discuté de la situation en Palestine, de l’activité de colonisation et de la façon dont celle-ci influe sur les efforts consentis en faveur de l’établissement de la paix. Nous soutenons pleinement l’initiative du Secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, John Kerry, nous avons fait tout ce qui est en notre pouvoir afin que celle-ci soit couronnée de succès et je pense que bientôt nous aurons des résultats positifs. Je voudrais encore une fois répéter combien je suis fier de notre amitié et heureux de cette rencontre.
May 30, 2013