D. CHRISTOFIAS : J’ai rencontré le ministre encore une fois ici, car nous nous sommes tout récemment entretenus à Nicosie. Inutile de dire qu’en dépit des problèmes auxquels la Grèce est confrontée, la question chypriote demeure une priorité pour le gouvernement grec et j’aimerais remercier ce dernier. Nous coordonnons nos actions par le biais de nos contacts. M. Avramopoulos est toujours très clair dans la façon dont il prend position à l’égard de la question chypriote. En ce qui nous concerne, vous savez combien nous aimons la Grèce et que nous compatissons à la peine du peuple grec. Nos deux gouvernements, nos deux peuples traversent des moments difficiles et nous devons faire face à des différents problèmes financiers et, bien entendu, nous livrons un combat au nom des Grecs et des Chypriotes – de tous les Chypriotes comme vous savez, et j’insiste sur cela – afin de contrecarrer l’attaque que nous subissons. Ce combat est épuisant. Bien évidemment, nous ferons des sacrifices. Le peuple chypriote fera aussi des sacrifices ce que fait actuellement le peuple grec. Je souhaite au gouvernement grec de tenir ferme afin que, à la fin de la journée, la course contre la montre commence. J’aimerais remercier le ministre pour cette rencontre et former l’espoir que nous aurons bientôt l’occasion de nous rencontrer de nouveau à Chypre ou en Grèce.
D. AVRAMOPOULOS : Je voudrais remercier le Président de la République de Chypre pour notre rencontre d’aujourd’hui qui se tient dans le cadre des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU. Il s’agit du cadre approprié pour, à travers nos contacts bilatéraux continus, présenter nos questions nationales par excellence, et de discuter avec nos amis du monde entier de l’évolution de cette crise économique difficile au niveau mondial dont la Grèce et Chypre sont les victimes.
Néanmoins, comme l’a tout à l’heure affirmé le Président, la question chypriote demeure au cœur de notre stratégie et de notre agenda, en dépit des problèmes qui se sont accumulés ce dernier temps, dans nos efforts communs en vue de parvenir au règlement d’un problème qui nous tourmente depuis plus de 35 ans.
Le fait que nous traversons des moments difficiles au niveau de la question chypriote est dû – et je voudrais le signaler encore une fois – à ce manque de volonté dont fait preuve la partie chypriote turque et par extension la partie turque en vue de parvenir à une solution.
Le gouvernement chypriote et le Président de la République de Chypre sont en train de livrer actuellement un combat tout en faisant preuve de dynamisme et de dignité et en avançant des arguments solides. Et, aujourd’hui, après ce discours excellent qu’a prononcé le Président, toutes ces réflexions qui ont été alimentées au sein de la société des nations, l’ONU, montrent de nouveau le voie que nous devons suivre.
Comme l’a très bien signalé le Président, en ce qui nous concerne, nous avons également à faire face à la crise économique qui devient de plus en plus profonde et généralisée. Ce combat est également livré dans un esprit d’unité. Nous osons espérer qu’à la fin nous réussirons à surmonter les entraves et, le plus important, à contribuer – Chypre et la Grèce – à ce nouveau débat qui s’ouvre au sein de l’Europe en faveur de l’intégration politique de l’Europe afin que cette dernière puisse renforcer sa position pour relever avec succès les défis actuels et futurs.
Dans cette lutte européenne et nationale à la fois, Chypre et la Grèce se trouvent en première ligne, tout en faisant preuve d’un esprit d’unité fraternelle.
September 26, 2012