D. AVRAMOPOULOS : Bonjour. J’ai rencontré aujourd’hui le chef de l’opposition, Monsieur Alexis Tsipras, qui m’a informé des résultats de sa récente visite en Amérique latine. Comme vous le savez, le ministère des Affaires étrangères, dans le cadre de son rôle institutionnel, a contribué à différentes questions organisationnelles liées à cette visite. Il ne faut d’ailleurs pas oublier que les représentants des partis du parlement hellénique, qui plus est le chef de l’opposition, sont également les représentants de la Grèce à l’étranger, notamment dans le cadre de rencontres avec des hauts fonctionnaires de pays avec lesquels la Grèce entretient des relations traditionnelles d'amitié et de coopération.
Notamment dans la conjoncture actuelle, il est important de parvenir au plus haut degré d'entente possible s'agissant des questions nationales, des questions de politique étrangère et la lutte contre la crise n'est en aucun cas une question interne seulement. Elle implique la création d'alliance et de canaux de communication et de coopération avec nos partenaires dans le monde entier. C'est pourquoi chaque contact, chaque rencontre sont nécessaires et viennent s’ajouter à l'effort national consenti pour sortir de la crise.
Dans cet esprit, j’aimerais remercier M. Tsipras pour sa communication d’informations concernant les contacts qu’il a eus en Argentine et au Brésil. D’ailleurs, la bonne coordination est nécessaire pour soutenir la présence internationale et l’image de notre pays, qui est une condition déterminante pour le renforcement du rôle de la Grèce sur la scène internationale. Encore merci et bienvenue.
AL. TSIPRAS : J’ai eu l'occasion d'informer M. le ministre des affaires étrangères de ce voyage et des contacts officiels que nous avons eus avec les chefs d’Etats et les dirigeants politiques de pays importants d'Amérique latine. Bien entendu, je l’ai remercié de la contribution institutionnelle du ministère des Affaires étrangères à la délégation grecque.
Ce voyage nous a permis de recueillir un grand nombre d’expériences. Nous n’y sommes pas allés pour copier des modèles, mais pour recueillir des expériences tout aussi importantes qu’intéressantes et surtout pour internationaliser le problème grec et le communiquer à deux pays qui peuvent devenir des pays alliés dans l’effort de notre pays afin de sortir de la crise et dans le cadre des organisations internationales. Transmettre l'expérience acquise jusqu'à aujourd'hui, mais aussi les heures difficiles que traverse le peuple grec et leur demander leur solidarité.
Je pense que avons été entendu. Dans des conditions d'économie mondialisée, les distances jouent un rôle de moins en moins important. Donc la recherche d'alliés au niveau international est et devrait toujours constituer une priorité de premier rang pour notre politique étrangère. En outre, nous sommes en faveur d’une politique étrangère multidimensionnelle et active. La Grèce est un membre équitable des instances européennes. Malgré cela, elle a les capacités de développer au niveau interétatique des coopérations avec une série de pays qui jouent un rôle important dans l'économie mondiale. Deux de ces pays sont le Brésil et l'Argentine, pays d'Amérique latine. Nous avons examiné ces possibilités de coopération, tant au niveau interétatique, qu'au niveau UE - Amérique latine.
J’ai informé de manière détaillée le ministre des Affaires étrangères et je pense que ce voyage et cette mission peuvent constituer le point de départ qui nous permettra de tourner la page dans nos relations avec l’Amérique latine et les pays en question. Il existe des opportunités et nous sommes certains que nous pouvons les saisir et les valoriser.
January 3, 2013