- Monsieur le ministre, que pensez-vous du niveau actuel des relations entre la Grèce et Israël?
- Depuis déjà très longtemps, même avec du retard, les relations entre les deux pays ont été renforcées, approfondies et valorisées à tous les niveaux. Nous avons à plusieurs reprises affirmé que nos deux peuples étaient très proches les uns des autres. Nous partageons un patrimoine culturel et historique commun. La création, l’effort et les exploits sont des caractéristiques communes de nos deux peuples. Nous sommes également des voisins, car notre voisinage élargi ne se limite pas seulement à l’Europe du Sud-est. Nous sommes unis par la mer méditerranéenne ainsi que par des intérêts communs. Nous sommes unis par une vision commune, à savoir l’instauration d’un environnement de sécurité, de stabilité et de paix pour tous les peuples de la région.
Comme je l’ai tout à l’heure dit, ces derniers temps un nouvel élan positif a été insufflé dans nos relations qui seront davantage renforcées dans le futur. Je devrais effectuer un déplacement en Israël au cours du prochain mois et durant cette visite j’aurai l’opportunité de coopérer avec le gouvernement d’Israël en vue de préparer la réunion au sommet du Conseil de haut niveau qui a été d’ores et déjà convenue par les deux Premiers ministres. Cette réunion marquera un nouveau départ, contribuera au rapprochement de nos politiques et mettra en place un cadre solide de coopération permanente. Par conséquent, nos relations sont au meilleur niveau possible.
Il existe d’importantes perspectives tant dans notre région élargie qu’au niveau mondial et je parle des relations excellentes qui ont été développées ces deniers temps entre la communauté gréco-américaine et la communauté juive américaine.
- Quel message voudriez-vous transmettre à la Turquie, notamment en cette période ?
- Tout d’abord, le message que nous transmettons à la Turquie est également un message d’amitié et de coopération. A cette occasion j’aimerais dire encore une fois que la coopération excellente que nous avons avec Israël, la très bonne coopération qui est en constante évolution avec la Turquie n’a en aucun cas comme point de référence nos relations avec l’autre pays. Nous l’avons fait clairement savoir à toutes les parties. Dernièrement, nous avons constaté un point qui revêt également une importance particulière : le rapprochement entre la Turquie et Israël. On s’y attendait et quand le moment est venu, il a été jugé bon de faire ce pas. La Grèce n’est guère préoccupée par ce rapprochement. Bien au contraire, je dois avouer que c’était une issue que l’on avait d’emblée souhaitée. Car ce qui nous intéresse est de créer un environnement de sécurité, de coopération et de paix pour tous les peuples de la région, c’est ce que je voulais dire et votre question m’a permis de clarifier mon point de vue.
April 19, 2013