Déclarations du ministre des Affaires étrangères D. Avramopoulos à l’issue de sa rencontre avec le Secrétaire général des Nations Unies

«Nous avons eu une rencontre tout aussi utile que constructive avec le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon. Comme vous le savez, il s’agit de notre deuxième rencontre ici, à New York, au siège de l'Organisation, ce qui marque le soutien sans faille de la Grèce à la mission et aux efforts du Secrétaire général visant à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans notre région mais aussi dans le monde entier.

Avec le Secrétaire général, nous avons eu l’occasion d’échanger des vues sur des questions cruciales relevant de notre politique étrangère et aussi sur les évolutions régionales dans la région élargie du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Je l'ai informé de l’évolution des négociations sur la question du nom et des positions de la Grèce tout en soulignant la volonté ferme de notre pays de voir des progrès s’accomplir dans le cadre des efforts consentis au cours de ces 20 dernières années par M. Nimetz, dont le mandat est pleinement soutenu par la Grèce. La Grèce a entrepris des initiatives importantes, dans ce contexte, comme notre proposition sur la signature d’un protocole d’accord (MoU) avec Skopje, sans pour autant que l’on ait un écho positif de la part de l'autre partie. Nous espérons que bientôt les conditions seront créées dans le pays voisin qui mèneront à une attitude plus constructive de la part de ses dirigeants.

Nous avons eu également l’occasion d'aborder le dossier chypriote. Le peuple chypriote, dimanche, sera appelé à élire ses dirigeants. Ces dirigeants seront à leur tour appelés à relever d’importants défis. Ils peuvent s’assurer que la Grèce continuera d’être aux côtés de Chypre de toutes ses forces et de lutter en faveur d’une solution équitable et durable à la question chypriote et du retrait de l'armée d'occupation.

Enfin, j’aimerais me référer à notre décision d’informer les Nations Unies de la question de l’annonce de la part de la Turquie de la mise en œuvre de recherches dans des régions du plateau continental grec. Le gouvernement grec avait, en juillet 2012, fait une démarche auprès de la Turquie concernant l'octroi d'autorisations de recherche dans des régions du plateau continental grec à la société turque de pétrole. Etant donné que, dans l’intervalle, la Turquie n’a pas retiré ces autorisations – sans qu’elle ne procède bien entendu à des recherches et j'ose croire qu’elle ne le fera pas à l’avenir – nous avons considéré que la prochaine étape devait être la notification de cette question par note verbale à l’Organisation des Nations Unies dans le but de sauvegarder nos droits qui découlent du droit coutumier et conventionnel de la mer. A savoir que les îles ont des plateaux continentaux et que les régions pour lesquelles la Turquie a émis des autorisations, incluent des régions du plateau continental grec.

La Grèce souhaite des relations d’amitié et de coopération avec la Turquie, tout comme avec tous les pays de notre région. Des relations basées sur le respect mutuel et la légalité internationale, notamment s’agissant de questions ayant trait à nos droits souverains, mais aussi à l’exploitation de nos richesses naturelles à une période où la croissance revêt une importance cruciale pour la Grèce et l’Europe.

Je vous remercie ».

February 22, 2013