Déclarations du ministre des Affaires étrangères, N. Dendias, à l’issue de sa rencontre avec son homologue croate, Gordan Grlić Radman (Athènes, 12.03.2021)

Déclarations du ministre des Affaires étrangères, N. Dendias, à l’issue de sa rencontre avec son homologue croate, Gordan Grlić Radman (Athènes, 12.03.2021)« Cher ministre, cher Gordan bonjour, bienvenue à Athènes.

C’est avec un grand plaisir que je vous accueille aujourd’hui ici, à Athènes, lors de cette visite qui fait suite à la mienne à Zagreb au cours de la présidence croate. Et je tiens à remercier à la fois vous personnellement et la Croatie pour avoir mené à bien cette présidence et ce, dans des conditions particulièrement difficiles.

Vous avez été le premier pays à être obligé de s’adapter à la nouvelle situation extrêmement difficile de la pandémie et vous y êtes arrivés avec succès.

Lors de notre discussion d’aujourd’hui, nous avons passé en revue nos relations bilatérales, nos excellentes relations bilatérales. Comme vous le savez, le Premier ministre de la Croatie, M. Plenkovic et le Premier ministre de la Grèce, M. Kyriakos Mitsotakis entretiennent des relations amicales très  étroites.

Et je tiens à vous remercier pour avoir eu la gentillesse de rappeler que la Grèce a été le premier pays à venir en aide à la Croatie après le séisme.

L’occasion nous a été offerte d’échanger sur les perspectives d’approfondissement de notre coopération. Nous avons évoqué l’importance majeure que nous accordons tous les deux pays au gazoduc Trans-Adriatic Pipeline (TAP) ainsi qu’à ses ramifications verticales, telles que le gazoduc Mer Ionienne-Adriatique. Ces projets contribuent considérablement à la sécurité énergétique de notre région.

Et, bien évidemment, nous avons discuté de notre coopération dans le cadre de l’Union européenne. E    t dans ce contexte, je voudrais remercier la Croatie et le ministre qui se trouve ici aujourd’hui, mais aussi le Premier ministre, M. Plenkovic, de leur soutien manifesté il y a un an, à travers la visite du Premier ministre croate au cours de la présidence croate à nos frontières, à Evros, lorsqu’il y a eu cette tentative de provoquer un afflux massif de migrants vers le territoire européen.

La Grèce -  comme j’ai eu l’occasion de le répéter – soutient l’adhésion de la Croatie au noyau dur de l’Union européenne, y compris à l’espace Schengen et à la zone euro.
Et, bien évidemment, nous avons débattu en détail de la perspective européenne des pays des Balkans occidentaux, et ce toujours dans le cadre de la conditionnalité, des critères qui ont été fixés pour chaque pays. Et nous sommes convenus avec la partie croate et mon ami et collègue, que pour nous la question des Balkans occidentaux constitue une priorité stratégique et un objectif commun.

J’ai également réitéré notre volonté en faveur de l’organisation d’une conférence intergouvernementale avec la Macédoine du Nord mais aussi avec l’Albanie, une fois que les critères fixés par le Conseil européen seront remplis.

Nous avons également évoqué le non-paper sur la perspective européenne de la Bosnie-Herzégovine que nous avons nous aussi en Grèce soutenu et avons abordé en détail les questions relatives à la Bosnie-Herzégovine.

En outre, nous avons discuté des questions ayant trait à la coopération régionale et à cet égard je me suis référé à la présidence qui sera exercée par la Grèce dans le cadre de l’initiative pour la coopération en Europe du Sud-est.

En vue du Conseil européen imminent, nous avons abordé les relations euro-turques et l’occasion m’a été offerte de signaler que le rapport qui sera soumis par les instances européennes devrait être équilibré. Il doit comporter des propositions, tant pour l’agenda positif que pour une éventuelle prise de mesures restrictives si le pays voisin, la Turquie, est de nouveau tenté de faire preuve d’un comportement infractionnel.

J’ai également signalé à mon collègue  - et nous allons en discuter aussi au cours du déjeuner – quel est le cadre de nos discussions avec la Turquie et ce que signifient exactement les contacts exploratoires qui ne sont pas des négociations.

Nous nous sommes aussi référés à la nécessité de mettre en place un cadre de coopération étroite et de dialogue entre les deux ministères des Affaires étrangères.

Il est très important pour nous de développer une relation plus étroite avec la Croatie. Le fait que nous n’avons pas de différends bilatéraux ne doit pas nous permettre de nous éloigner l’un de l’autre.

Par contre, précisément parce que nous n’avons pas de différends bilatéraux, nous devons œuvrer davantage en faveur de l’agenda positif. Nous devons promouvoir nos relations économiques, nos efforts en faveur d’une compréhension commune des problèmes et d’une approche commune à l’égard de ceux-ci, en faveur d’une perception commune de notre avenir autour de la Méditerranée. Une perception commune de la façon de gérer les questions relatives à la délimitation des zones maritimes que pose la Méditerranée et lesquelles sont et doivent être envisagées dans le cadre de la Convention internationale sur le droit de la mer – qui constitue le droit international – dont la Croatie est pays signataire et adhérent à titre individuel et en sa qualité d’Etat membre de l’Union européenne.

Cher Gordan, je tiens à te remercier une nouvelle fois tant de ta visite ici que de la coopération étroite que nous avons eue et je compte sur l’approfondissement de nos relations ainsi que sur nos contacts futurs plus fréquents pour pouvoir approfondir davantage nos relations.

Je vous remercie beaucoup ».

Déclarations du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias (deuxième partie) :

«Merci cher Gordan.
Je tiens à vous remercier beaucoup de la part de la Grèce d’avoir accepté d’accueillir les 12 enfants mineurs non accompagnés. Votre soutien à l’égard de questions migratoires à travers Frontex, mais aussi à travers ce geste, revêt une très grande importance pour nous.

Vous savez que nous sommes des défenseurs fervents de vos efforts visant à votre adhésion au groupe MED 7. Vous êtes, bien entendu, un pays méditerranéen et disposez d’un littoral méditerranéen très long – et très beau dois-je dire - et nous nous réjouirons particulièrement de votre participation.

Je vous remercie. Avec la Croatie nous aspirons à un avenir commun. Nous vous remercions beaucoup de cette visite que nous avons beaucoup appréciée ».

March 12, 2021