JOURNALISTE : Monsieur le ministre, le Conseil informel des ministres des Affaires étrangères (Gymnich) vient de se terminer ici à Berlin avec, à l’ordre du jour, la tension dans les relations gréco-turques et le débat sur les sanctions à la Turquie. Êtes-vous satisfait des résultats ?
N. DENDIAS : Je pense que oui, car la Grèce a recueilli le soutien de tous ses partenaires. Il est important de dire que, lors de cette discussion informelle – car malgré tout un Conseil informel ne débouche pas sur des décisions – il y avait un climat très clair. Un climat clair qui s’est reflété dans le soutien à notre pays et les conclusions du haut-représentant qui, d’après ce que je sais, a fait un certain nombre de déclarations à ce sujet. Le haut-représentant a présenté des options de sanctions futures à la Turquie, lesquelles seront présentées lors du Conseil des chefs de [gouvernements] à la fin du mois de septembre, s’il n’y a pas dès lors une désescalade du côté de la Turquie et l’instauration du dialogue.
Je pense donc que la partie grecque a tiré tout ce qu’elle pouvait tirer de ce Conseil. Des sanctions s’il n’y pas désescalade du côté de la Turquie et si celle-ci ne revient pas à la table du dialogue.
JOURNALISTE : Que pouvons-nous attendre de la période jusqu’à la réunion au Sommet ?
N. DENDIAS : Je peux vous dire ce que nous pouvons espérer. Ce que j’aimerais espérer, c’est que la Turquie revienne à la raison, qu’elle cesse les actions de provocation, les actions arbitraires, qu’elle cesse les violations du droit international, pour permettre à la Grèce de revenir dans un cadre de discussion sur le seul différend existant, à savoir le plateau continental et les zones maritimes sous-jacentes. Selon quel cadre de référence toutefois ? Toujours en fonction du droit international et du droit de la mer.
JOURNALISTE : Quelle est la ligne rouge ?
N. DENDIAS : La Constitution du pays. La protection de sa souveraineté et de ses droits souverains. Je vous remercie
August 28, 2020