« Monseigneur, je vous remercie,
La semaine qui nous attend sera très difficile. Lundi je me rendrai en Libye de l’ouest, à Benghazi où nous allons ouvrir un Consulat. Il y a des Grecs qui vivent là-bas et nous venons de les rencontrer avec le Premier ministre lors de notre voyage.
La visite du Premier ministre en Libye fut constructive. Il a pu rétablir les canaux de communication auparavant obstrués. Ils commencent à se normaliser ce qui est également à leur profit. Car ce que nous soutenons est aussi dans leur propre intérêt. Il s’agit d’un pays qui veut redevenir un Etat et qui souhaite le retrait des puissances étrangères. Quoi de plus normal ?
Et, bien évidemment, ce mercredi j’irai à Ankara. Si la Turquie fait preuve d’un bon comportement, j’y irai et j’espère qu’on pourra de nouveau relancer le dialogue. Je ne suis pas trop optimiste, toutefois il serait bon d’avoir la possibilité de tenir un dialogue et, ce, bien évidemment, toujours conformément à la raison et au droit. Car il sera inutile de discuter, si l’on doit le faire dans des conditions arbitraires.
Et, certainement, je ne vous cache pas qu’avant de me rendre à Ankara, j’irai à Istanbul, je ferai mon signe de croix au Phanar et je m’entretiendrai avec le Patriarche.
A l’issue de la rencontre, M. Dendias a fait la déclaration suivante :
«C'était un grand plaisir doublé d'un grand honneur d’être reçu par Sa Béatitude l’archevêque et d’avoir eu l’occasion de le briefer sur des questions générales, sur des dossiers nationaux relevant de la compétence du ministère des Affaires étrangères.
C’est toujours pour moi un très grand plaisir de m’entretenir avec Sa Béatitude et de tenir avec lui une discussion sincère. Comme cela est bien connu de tous, je pense, Sa Béatitude et en général l’église de Grèce ont un intérêt bien marqué à l’égard de dossiers nationaux.
Monseigneur, je vous remercie de cette occasion que vous m’avez offerte ».
April 9, 2021