Je souhaite la bienvenue à Athènes au ministre brésilien des Affaires étrangères, M. Mauro Vieira.
Votre première visite en Grèce en votre qualité de ministre des Affaires étrangères vient compléter et renforcer notre objectif commun d'intensifier les liens entre nos gouvernements et nos peuples.
L'amitié profonde qui nous lie repose sur des bases solides, sur les valeurs du respect du droit international, du droit de la mer, de la démocratie, de l'État de droit et du respect des droits de l'homme.
Athènes reconnaît le rôle de plus en plus important du Brésil dans le monde. Au cours de notre réunion, nous avons discuté d'un certain nombre de questions régionales et internationales liées à la gouvernance universelle, aux pôles émergents du système mondial tels que le Sud global, les BRICS et le G20, ainsi qu'à l'avenir des Nations Unies, notamment en ce qui concerne le processus décisionnel, qui est l'une des priorités du Brésil.
Les priorités que le Brésil s'est fixées pour assurer la présidence du G20 jusqu'à la fin de l'année sont importantes. La lutte contre le changement climatique, le développement durable et la réforme des institutions de la gouvernance mondiale sont l'exemple même d'une politique internationale stratégique et cohérente, à laquelle notre pays adhère pleinement.
Comme vous le savez, il y a quelques jours, notre pays a été élu membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2025-2026. Et permettez-moi de saisir cette occasion pour vous remercier tout particulièrement du soutien apporté par le Brésil à la candidature de la Grèce.
L'objectif de notre pays, un pays européen au carrefour de trois continents, est précisément d'être le pont entre le Nord et le Sud et entre l'Est et l'Ouest.
Et à cette fin, à travers les priorités que nous avons fixées, nous cherchons à mettre en évidence les grands problèmes de la planète, comme le respect du droit international et des règles et principes de la Charte des Nations Unies, la résolution pacifique des conflits, la protection des enfants dans les conflits armés, la protection et la mise en œuvre de l'égalité réelle des femmes, ou encore la sécurité maritime.
Ce dont nous avons besoin, c'est d'une vision partagée de la solidarité universelle et de la durabilité intergénérationnelle, qui sera atteinte grâce à une gouvernance fondée sur des règles et à un partage équitable des charges entre les États.
L'expérience de notre ami le Brésil au sein du Conseil de sécurité pour la période 2022-2023 nous est précieuse. Nous comptons sur la coopération entre nous et sur le transfert de l'expertise que vous avez acquise en vue de notre participation.
À ce stade, permettez-moi de faire une référence particulière à la question épineuse du changement climatique, dont nous avons discuté lors de notre réunion privée. Nous sommes profondément préoccupés par la situation de l'environnement et du climat, la protection de nos forêts et de nos mers, la préservation de l'Amazonie en tant que « poumon de la terre entière ».
Les récentes inondations meurtrières au Brésil et les incendies qui touchent actuellement votre pays, qui ne sont qu'une manifestation de ce problème, nous attristent profondément. Au nom du gouvernement grec, je vous exprime tout notre soutien et notre solidarité.
Mais le problème n'est jamais uniquement localisé dans l'espace. La crise climatique détériore le niveau de vie des populations partout dans le monde et menace la sécurité alimentaire, mettant en péril la stabilité et la cohésion sociale dans le monde entier.
Avec l'honorable ministre, nous avons discuté des défis internationaux et régionaux actuels.
Nous avons échangé nos points de vue sur les deux guerres majeures qui se déroulent dans notre voisinage : la guerre en Ukraine et la guerre à Gaza.
En ce qui concerne notamment la tragédie qui se déroule à Gaza, la Grèce a adopté une position de principe claire en faveur d'une cessation immédiate des hostilités, de la libération inconditionnelle des otages et de l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire.
Et nous sommes d'accord avec le Brésil pour dire que la guerre ne peut jamais être une solution.
Mon homologue et moi avons également discuté des avantages de l'intégration régionale. La Grèce est prête à offrir l'expertise qu'elle a acquise en tant que membre de l'UE et, bien sûr, en renforçant le dialogue UE-MERCOSUR.
Au cours de nos entretiens avec le ministre, nous avons reconnu le niveau extrêmement élevé de nos relations bilatérales.
Nous sommes également convenus qu'il existe une grande marge d'amélioration à tous les niveaux.
À titre d'exemple, nous sommes convenus de travailler davantage à l'intensification de notre dialogue politique et au renforcement de notre coopération économique et commerciale, en particulier dans les domaines du tourisme et des investissements directs étrangers.
Et bien sûr, il n'y a pas de meilleur pont entre nos peuples que la communauté grecque au Brésil, une communauté active dont chaque membre est un ambassadeur de notre patrie et de notre culture.
En ce qui concerne la culture, c'est un grand plaisir et un honneur pour la Grèce que la République grecque et le gouvernement de la République fédérale du Brésil signent aujourd'hui un accord de coopération culturelle, sur les échanges culturels et le renforcement de nos liens culturels.
Monsieur le Ministre, cher Mauro,
Je vous souhaite à nouveau la bienvenue. Le ministre est l'une des personnalités les plus importantes actuellement à la tête d'un grand pays. Il possède une excellente connaissance des affaires mondiales et exerce une influence considérable sur les développements mondiaux.
Je vous souhaite prospérité et paix, ainsi qu'au Brésil, qui a la lourde tâche de représenter le monde du Sud global.
Bienvenue à Athènes et bon séjour.
June 13, 2024