G. GERAPETRITIS : Nous avons l'honneur d'accueillir aujourd'hui un véritable philhellène, qui a consacré sa vie scientifique à l'étude et à l'enseignement de la littérature grecque ancienne et à la diffusion des valeurs de l'éducation et de la culture grecques.
Monsieur le Ministre, cher Filip,
Bienvenue à Athènes. Une ville qui vous est familière du fait de vos recherches universitaires et de votre carrière.
Le Monténégro est un pays ami avec lequel nous entretenons traditionnellement des relations politiques, historiques et culturels.
Forts de ces bases solides, nous souhaitons renforcer notre coopération à d'autres niveaux, notamment dans les domaines de l'économie, des transports et du tourisme.
Nous entreprenons déjà des actions significatives dans ces domaines.
L'exemple le plus significatif est celui du tourisme, avec la liaison aérienne Athènes-Podgorica, qui a contribué de manière décisive à faire de la Grèce la destination estivale la plus populaire pour les citoyens monténégrins.
Nous espérons que nous augmenterons la fréquence des liaisons, afin de pouvoir accueillir encore plus de citoyens du Monténégro, mais bien sûr nous aurons aussi plus de possibilités pour la liaison Athènes-Podgorica.
Dans le domaine de notre coopération économique, notre volume d’échanges bilatéraux est en phase de développement. Mais il y a encore une grande marge d'expansion dans des domaines tels que l'innovation, la technologie, la transition verte et numérique et les communications.
En ce qui concerne les projets d'infrastructure, l'achèvement de l'axe routier Adriatique-Ionienne est crucial pour la connectivité régionale.
À l'occasion de la visite du ministre aujourd'hui, je voudrais, une fois de plus, exprimer le soutien de la Grèce à la perspective européenne du Monténégro.
Nous sommes fermement convaincus que la perspective européenne des Balkans occidentaux renforcera la sécurité et la stabilité régionales. Depuis 2003 et le sommet de Thessalonique, la Grèce joue un rôle important dans cette direction et continuera à le faire.
La perspective d'adhésion de tous les pays candidats devrait être guidée par le principe des mêmes performances et le plein respect du droit international, de l'État de droit, des principes démocratiques, de l'acquis européen et des relations de bon voisinage.
Dans ce contexte, je salue les progrès réalisés par le Monténégro dans les négociations d'adhésion.
Je tiens en particulier à exprimer notre satisfaction quant à l'alignement complet de Podgorica sur les décisions de la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE.
Le rassemblement de tous les États autour de l'intérêt collectif et de la paix est particulièrement crucial à un moment où les guerres dans notre région, en Ukraine et au Moyen-Orient, menacent la sécurité mondiale et affectent le droit international.
Au cours du processus de négociation d'adhésion, la Grèce continuera à fournir au Monténégro une assistance technique liée à l'intégration de l'acquis européen dans divers domaines d'action.
La Grèce restera déterminée à promouvoir la candidature du Monténégro, qui a réalisé des progrès très importants sur la voie de la convergence avec l'Union européenne. Nous espérons que nous aurons bientôt l'occasion d'accueillir le Monténégro dans la famille européenne.
Monsieur le Ministre, cher Filip,
Je voudrais vous assurer que la Grèce et les Grecs resteront aux côtés de votre pays ami et que nous continuerons à travailler ensemble pour la prospérité de nos peuples et la paix régionale et internationale.
C’est avec le plus grand honneur que nous vous souhaitons la bienvenue en Grèce et vous remercions de votre présence.
JOURNALISTE : La question est adressée au ministre grec des Affaires étrangères et j'aimerais connaître ses commentaires sur le corridor humanitaire qui est en train d'être créé pour Gaza et savoir quelle sera la position de la Grèce à cet égard.
G. GERAPETRITIS : Je voudrais souligner que pour ce qui est des questions relatives à la crise humanitaire majeure au Moyen-Orient, la Grèce a une participation, une présence constante. Nous sommes en communication avec tous nos partenaires qui sont impliqués dans la question du corridor maritime humanitaire. Et en particulier avec Chypre, avec laquelle nous avons une coopération remarquable.
La Grèce encourage ce corridor. Nous pensons qu'en ce moment, la crise est à son point de rupture. C'est pourquoi nous devons trouver toutes les voies possibles pour permettre une décompression humanitaire jusqu'à ce qu'une solution définitive soit trouvée pour la cessation des hostilités et une solution viable pour le Moyen-Orient.
La Grèce fournira toute l'assistance possible, en mettant à disposition tant ses ports et ses infrastructures ainsi que sa flotte marchande.
La priorité de la politique étrangère grecque a été et reste de créer les conditions permettant d'atténuer la crise humanitaire majeure qui évolue actuellement de manière dramatique au Moyen-Orient.
March 11, 2024