Déclarations du ministre des Affaires étrangères Giorgos Gerapetritis à la suite de sa rencontre avec le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki (Athènes, 15.02.2024)

Déclarations du ministre des Affaires étrangères Giorgos Gerapetritis à la suite de sa rencontre avec le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki (Athènes, 15.02.2024)J'accueille aujourd'hui à Athènes le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki.

Notre rencontre d'aujourd'hui se déroule dans le contexte de la crise au Moyen-Orient, qui s’est depuis longtemps étendue au-delà des limites régionales et a malheureusement pris des dimensions universelles.

La Grèce est profondément préoccupée par l'escalade des tensions à Gaza et leur propagation à la Cisjordanie, au Sud-Liban, à la Syrie et à la mer Rouge. Et bien sûr, nous sommes préoccupés par une éventuelle extension des attaques dans la zone de Rafah.

Notre position a été et demeure cohérente depuis le début, et elle est exprimée avec intégrité et équité :

Nous appelons à une cessation immédiate et permanente des hostilités, à la libération des otages, à l'ouverture de corridors humanitaires et à la restauration des infrastructures vitales à Gaza.

Nous condamnons tous les actes de terrorisme. Et nous devons réaffirmer clairement que le Hamas ne peut être confondu ou identifié avec le peuple palestinien.

Les scénarios de déplacement de population et de responsabilité collective sont catégoriquement inacceptables. Les Palestiniens doivent pouvoir rester chez eux.

En ce qui concerne la question politique fondamentale, la position de base de notre pays reste inchangée :

Nous soutenons fermement la solution à deux États et la création d'un État palestinien indépendant, en coexistence pacifique avec Israël, à l'intérieur de frontières internationalement reconnues, sur la base de la ligne frontalière d'avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale.

Cette perspective politique est dans l’intérêt non seulement des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, mais aussi de l'ensemble du monde arabe, de la stabilité régionale et d’Israël lui-même.

Notre position générale a été et continue d'être exprimée par notre participation active à tous les forums internationaux et régionaux, mais aussi par l'envoi d'aide humanitaire dans la région. Hier encore, la Croix-Rouge grecque a envoyé 20 tonnes de matériel humanitaire aux habitants de Gaza. Nous poursuivrons cette offre humanitaire. Et nous veillerons à concrétiser, en coopération avec l'Autorité palestinienne, l'idée de mettre en place des hôpitaux sur le terrain, afin que les dizaines de milliers de blessés dans la bande de Gaza puissent également être pris en charge.

Ma visite en novembre dernier à Ramallah, ainsi que notre rencontre ici à Athènes aujourd'hui, attestent précisément du soutien de la Grèce à l'Autorité palestinienne, en tant que représentant du peuple palestinien et interlocuteur de la communauté internationale, qui joue un rôle important dans la résolution de la question palestinienne.

Depuis lors, je me suis entretenu avec mes homologues de tous les acteurs clés de la région, y compris, outre Israël, l'Égypte, la Jordanie et l'Arabie saoudite.

Je suis rentré hier de New York, où j'ai eu des discussions fructueuses avec le Secrétaire général des Nations unies, et de Washington avec le secrétaire d'État américain, M. Blinken. Nous partageons une vive préoccupation face à la situation au Moyen-Orient.

Il est clair que la communauté internationale doit réagir immédiatement et collectivement. Et nous devons placer le cessez-le-feu et la paix dans la région sous les auspices des Nations unies. La diplomatie doit réussir.

Notre pays continuera à soutenir activement toute initiative visant à promouvoir une solution juste et viable au conflit du Moyen-Orient et la paix dans la région et dans le monde.

Monsieur le Ministre, cher ami Riyad, c'est avec grand honneur et plaisir que je vous accueille à Athènes.







February 15, 2024