Déclarations du ministre des Affaires étrangères, N. Kotzias à l'issue du Conseil "Affaires étrangères" (Bruxelles, 14 décembre 2015)

A l'issue du Conseil "Affaires étrangères" tenu aujourd'hui à Bruxelles, Nikos Kotzias, ministre des Affaires étrangères, a fait les déclarations suivantes à la chaîne de télévision ERT et au journaliste M.  G. Syriopoulos :

-  Monsieur le ministre, la conférence intergouvernementale d'aujourd'hui entre l'UE et la Turquie marque en fait l'ouverture du débat sur les négociations d'adhésion.
« Le débat sur les négociations d'adhésion est ouvert depuis longtemps, depuis des décennies dirais-je.  Aujourd'hui s'ouvre un nouveau débat sur les nouveaux chapitres. L'UE a respecté les accords du 29 novembre et maintenant il est temps que la Turquie aussi honore les engagements qu'elle a pris à l'égard du droit européen et des processus européens. Je pense que le plus important aujourd'hui est l'ouverture du processus d'adhésion de la Serbie à l'UE. Il s'agit d'un processus pour lequel nous nous sommes battus depuis très longtemps et c'est pourquoi, exceptionnellement, j'assisterai en tant que ministre à la Conférence intergouvernementale pour suivre les débats et pour les saluer ».

- S'agissant des relations avec la Turquie, est-ce qu'un débat a été engagé sur la façon dont sera suivie l'application de cet accord ?
« Non. Aujourd'hui on a eu un déjeuner avec la Turquie lors duquel nous avons discuté des points de vues européens, turcs et autres à l'égard des évolutions en Irak, en Syrie et en général au Moyen-Orient ».

- En vue du communiqué de demain de la Commission européenne au sujet de la proposition de M.  Timmermans sur un garde-côte européen...
« J'ai signalé aux instances européennes qu'il ne fallait pas essayer de résoudre certains problèmes à la va-vite. Les problèmes doivent être résolus d'une manière démocratique, dans le cadre des traités. Nous avons, bien évidemment, affirmé que le processus et le règlement de l’agence FRONTEX pourraient être modifiés, mais toute modification doit être conforme aux articles 72 et 79 du Traité de l'Union européenne, lesquels mettent en évidence les intérêts souverains de chaque Etat membre, pour ce qui est de la défense de leur sécurité et du contrôle des flux migratoires ».

December 14, 2015