H. Clinton : Bonsoir à tous. Je suis particulièrement heureuse d'accueillir ici le ministre des Affaires étrangères de la Grèce. J'ai eu l'occasion de collaborer avec lui à plusieurs reprises, y compris lors de ma visite à Athènes, où nous nous sommes entretenus non seulement au sujet de nos relations bilatérales qui sont toujours très bonnes, mais aussi au sujet de questions régionales et internationales. Nous avons également discuté des défis économiques internationaux que la Grèce et le reste du monde doivent relever.
Demain aura lieu le 71e anniversaire du Non et les Grecs fêtent la liberté et le courage de leur peuple. La Grèce est aujourd’hui aussi invitée à faire preuve de courage. Mais cette fois-ci le défi est de nature économique. Les Grecs font de gros sacrifices pour que leur pays puisse de nouveau afficher une économie saine et devenir compétitif. Bien que douloureux, ces changements et sacrifices sont nécessaires. Et à long terme, ils profiteront non seulement à la Grèce et à ses partenaires, mais aussi aux générations futures de la Grèce. Les Etats-Unis saluent l'engagement de la Grèce en faveur des réformes budgétaires et structurelles. Par ailleurs, l’action décisive de l’UE revêt une importance cruciale pour la résolution de la crise économique européenne et grecque. Ce matin à Bruxelles, les dirigeants européens ont pris des décisions d’importance cruciale pour relever les défis économiques tout aussi importants que pressants auxquels ils font face.
La Grèce est un allié de longue date des Etats-Unis. Et partout dans notre pays, les citoyens américains d’origine grecque apportent toute leur énergie et leur contribution. A l’étranger, la Grèce et les Etats-Unis partagent des objectifs communs en faveur de la stabilité et de la prospérité en Europe du sud-est, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Les Etats-Unis sont impatients d’élargir, d'approfondir et de renforcer cette relation déjà cruciale. Merci Stavros de ta visite.
S. Lambrinidis : Merci Mme la ministre, Merci Hillary. Je suis particulièrement heureux de me trouver ici. Permettez-moi, pour commencer, de te transmettre tous mes vœux pour ton anniversaire. D’après mes calculs, tu étais à la Faculté de droit de Yale bien longtemps avant moi, je peux donc deviner ton âge, mais je ne le dirais à personne (Rires).
C’est une conjoncture exceptionnelle pour moi de me trouver ici et de m’entretenir avec la Secrétaire d'Etat américaine aux Affaires étrangères autour de questions importantes pour nos relations bilatérales, mais aussi pour l'Europe. Hier, une nouvelle page a été tournée pour l’Europe et je pense que l’heure est à l’optimisme, non seulement pour la Grèce, mais aussi pour l’Europe et les Etats-Unis, puisque nos économies et nos destins sont liés de plusieurs façons. Je pense qu'il est impératif de souligner le rôle de soutien particulièrement important que les Etats-Unis ont joué, notamment Mme Clinton, pendant tous ces mois. On dit souvent que c'est dans l’adversité que l’on reconnaît ses vrais amis. Et ces jours-ci ont été particulièrement difficiles il est vrai.
La Grèce et les Etats-Unis ont déjà fait l’expérience des moments difficiles. Ces deux pays se sont soutenus mutuellement pendant des guerres difficiles et ils continuent de se soutenir aujourd’hui encore. Je pense que j’aurais une très bonne occasion de discuter de questions qui nous préoccupent ayant trait à notre voisinage et à notre région, des questions dans lesquelles la Grèce a une participation active et son vœu le plus cher est de pouvoir, avec l'UE et les Etats-Unis, apporter la paix et la stabilité dont nous avons tous besoin.
Merci beaucoup pour l’occasion qui m'a été donnée de te revoir très rapidement après notre dernière rencontre. Lorsque tu es venue en Grèce la première fois, je t’avais dit que tu étais la première personnalité étrangère à me rendre visite et que j’espérais que tu me porterais chance. Aujourd'hui je peux dire que les choses se sont bien passées pour notre pays. Des difficultés existent, certes. Comme tu l’as dit les Grecs font d’énormes sacrifices. Je suis reconnaissant que tu le reconnaisses. Nous savons que des jours difficiles nous attendent. Nous changeons notre pays et l'Europe montre non seulement qu'elle a la capacité, mais aussi la volonté d'être à nos côtés, à côté du projet européen. Merci beaucoup.
Octobre 31, 2011