Ma chère Hadja, bienvenue à Athènes.
C'est un grand plaisir de vous avoir parmi nous aujourd'hui et je voudrais le signaler. Mais je dois exprimer, au nom du gouvernement grec, nos sincères condoléances pour la perte d'un policier tombé hier soir dans l'exercice de ses fonctions dans votre pays.
Je veux commémorer le fait qu'il y a 104 ans aujourd'hui, à la 11e heure, le 11e jour et le 11e mois, la guerre la plus sanglante de l'histoire de l'humanité jusqu'alors, la Première Guerre mondiale, a pris fin.
Une guerre dans laquelle la Grèce et la Belgique étaient du même côté. Tout comme elles étaient également du même côté pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est pourquoi la Belgique a signé, avec la Grèce, le traité de paix avec l'Italie en 1947, connu sous le nom de « Traité de Paris ».
Par ce traité le Dodécanèse a été cédé à la Grèce - je le dis parce que cela nous lie à la Belgique, à part les autres liens historiques qui nous unissent.
Nos contacts bilatéraux avec la Belgique ont, après plusieurs années, été améliorés. Nous avons échangé des visites bilatérales l'année dernière avec votre prédécesseur, Sophie Wilmès, et il y a quelques mois, nous avons eu le grand plaisir et l'honneur d'accueillir le roi et la reine de Belgique ici à Athènes.
Aujourd'hui, nous avons eu une nouvelle occasion de discuter de nos relations bilatérales et de la manière de les approfondir.
Merci beaucoup de vous être arrêté à Athènes sur votre chemin vers Sharm El Sheikh et COP 27.
Nous avons discuté de notre coopération au sein de l'Union européenne.
Nous avons discuté de notre coopération au sein de l'OTAN, de notre coopération au sein des Nations unies, où nous avons un soutien mutuel pour nos candidatures au Conseil de sécurité. Nous en 2025 - 2026, la Belgique en 2036 – 2037.
À cette occasion, en ce qui concerne les Nations unies, je voudrais saisir l'occasion pour vous féliciter de la récente élection de la Belgique au Conseil des droits de l'homme pour la période 2023 - 2025, une élection que nous avons également chaleureusement soutenue.
Nous avons discuté de nos relations économiques, nous sommes tous deux convenus que nous pouvons faire beaucoup plus. La Belgique est une économie importante au sein de l'Union européenne.
Je tiens également à vous remercier, dans ce contexte, car la Grèce est une destination de vacances privilégiée des Belges. La tendance à la hausse cette année a été très significative.
Nous avons également parlé de notre coopération dans le domaine de l'énergie, des énergies renouvelables. Je suis informé que la Belgique possède une excellente expertise en matière de capacités de production d'énergie flottante.
Je vous ai également fait part de nos perspectives quant à la possibilité pour la Grèce de devenir une plaque tournante du transport de gaz et d'énergie dans les Balkans et en Europe centrale.
Il y a beaucoup, beaucoup de choses pour lesquelles je voudrais exprimer ma gratitude, par exemple, l'enseignement de la langue grecque dans les universités et les écoles en Belgique, pour le rôle que joue l'École belge d'Athènes.
Je voudrais mentionner ici une initiative récente de l'ambassade de Belgique à Athènes, en coopération avec la municipalité de Korydallos, pour la réalisation d'une peinture murale dans l’école secondaire de Korydallos, peinte par un jeune artiste belge sur le thème de la protection de l'environnement, ce qui tombe à point nommé puisque vous vous rendez au sommet sur le changement climatique à Sharm El Sheikh.
Nous avons également discuté en détail aujourd'hui des principaux défis auxquels notre région est confrontée. Tout d'abord, des questions soulevées par l'invasion russe en Ukraine. Les deux pays se sont opposés, au nom de nos principes européens, à cet acte illégal.
Nous avons également discuté du Moyen-Orient, de la nécessité pour l'Union européenne de prendre des initiatives. L'Union européenne ne peut être absente du Moyen-Orient.
Nous avons discuté de l'Afrique, des grands problèmes qui existent sur le continent africain. Vous avez eu l'amabilité de m'informer sur les problèmes de la région des Grands Lacs et je pense que nous sommes à nouveau d'accord sur le fait que l'Union européenne doit s'y intéresser beaucoup plus activement.
Je vous ai informé de mes visites en Afrique et de la volonté absolue de la Grèce d'aider, de quelque manière que ce soit, avec toutes les possibilités dont elle dispose, autant qu'elle le peut, car nous sommes toujours d’accord que la Méditerranée n'est pas seulement une frontière, mais aussi un pont.
Et si nous ne nous attaquons pas à la racine des problèmes qui viennent d'Afrique, ces problèmes viendront simplement frapper à notre porte aussi.
J'ai également eu l'occasion de vous informer largement des problèmes auxquels mon pays est confronté à cause de la Turquie et de son comportement provocateur, de ses affirmations provocatrices, du casus belli, des îles de la mer Égée orientale.
Et je voudrais vous remercier pour la position de principe que la Belgique a adoptée tant dans le contexte bilatéral, que dans le contexte de l'Union européenne, de l'OTAN et des Nations unies.
En conclusion, la Grèce considère la Belgique comme un pays important avec lequel elle peut développer beaucoup plus de canaux de communication et de compréhension commune des énormes problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Les contacts bilatéraux sont donc absolument indispensables. Je tiens donc à vous remercier chaleureusement de votre présence à Athènes aujourd'hui.
November 11, 2022