Cher collègue,
Monsieur le Secrétaire d’Etat à l'Environnement, Monsieur Amyras, Monsieur le Ministre, c'est un grand plaisir de vous accueillir aujourd'hui à Athènes à l’occasion de cette première visite d'un ministre gabonais en Grèce. Et, en effet, quelques mois après ma propre visite à Libreville, où j'ai eu le grand honneur d'être reçu par le Président de la République, Ali Bongo.
Notre rencontre d'aujourd'hui est la troisième tenue entre les ministres des Affaires étrangères de nos deux pays en moins d'un an. Étant donné que de telles rencontres n'ont pas eu lieu au cours des décennies précédentes, je pense que nous avons comblé une lacune et qu'aujourd'hui nous avons franchi une nouvelle étape dans l'approfondissement de nos relations en signant les deux mémorandums d’entente dans les domaines de l'environnement et du tourisme. C'est pourquoi le Secrétaire d’Etat, M. Amyras, est également présent.
Et en outre, cela se fait également en application du Mémorandum de consultations politiques signé entre nos pays en novembre dernier.
Tout d'abord, Monsieur le Secrétaire d’Etat, je tiens à vous remercier d'être présent aujourd'hui, et ce à un moment où vous devez également faire face à des crises dues aux incendies.
L'occasion nous a été offerte aujourd'hui, cher ministre, d'examiner l'ensemble de nos relations bilatérales, car nous sommes séparés par une distance qui n'est pas aussi grande que beaucoup le croiraient, mais nous sommes très étroitement liés par des valeurs communes. Attachement au droit international, attachement au droit international de la mer.
Le Gabon, tout comme la Grèce, a ratifié l'UNCLOS, la convention des Nations unies sur le droit de la mer.
Et, également, le Gabon est un exemple puisque, avec la Guinée équatoriale, il a accepté de saisir la Cour internationale de justice de La Haye de la question de la délimitation des zones maritimes.
Et nous souhaitons sincèrement que tous les pays suivent votre exemple en embrassant ces valeurs fondamentales et en ne cherchant pas à imposer leur volonté aux autres pays dans le seul but de faire étalage de leur force.
En fait, parfois, cet étalage de force n'est même pas une véritable force.
Mon cher collègue, les perspectives de développement de notre coopération sont considérables. Je voudrais faire référence à deux domaines, tout d'abord au secteur maritime, où la Grèce, comme nous le savons, possède la plus grande flotte, la flotte appartenant à la Grèce est la plus grande flotte de la planète. La Grèce est extrêmement intéressée par la sécurité maritime, la lutte contre la piraterie.
Nous avons discuté de cette question tout à l'heure et je voudrais dire publiquement qu'il y a quelques jours, j'ai assisté à un entraînement au centre d'entraînement opérationnel à l’interdiction maritime en Crète et ce serait un plaisir pour nous d'accueillir des officiers du Gabon dans ce centre d’entraînement.
En général, cependant, je pense que nous pourrions coopérer sur les questions économiques liées au transport maritime et votre intérêt pour l'installation d'un bureau au Pirée est quelque chose qui montre comment vous percevez cette coopération.
Un autre domaine dans lequel nous pourrions coopérer étroitement est la protection de l'environnement. Le Gabon est un pays leader dans la conservation et la protection des forêts tropicales et de la biodiversité. En effet, vous avez présidé le groupe d'États africains au sommet des Nations unies sur le climat l'année dernière à Glasgow.
Par conséquent, je pense que si l'on tient compte du fait que vous avez un très long littoral et que vous attachez une importance primordiale à la protection de l'environnement marin également, notre capacité à travailler ensemble s'ensuit naturellement. C'est pourquoi je suis ravi et honoré que vous nous rejoigniez aujourd'hui à l'événement que nous organisons en vue de la Conférence internationale sur les océans, lequel se tiendra cet après-midi à la Fondation Stavros Niarchos.
Aujourd'hui, nous avons également eu l'occasion de discuter des développements internationaux, de notre coopération dans les organisations internationales. Le Gabon, comme vous le savez, est membre du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2022-23 et a le potentiel pour jouer un rôle important dans le contexte de la participation au Conseil de sécurité des Nations unies.
Je tiens également à vous remercier publiquement pour votre soutien à la candidature de la Grèce au Conseil de sécurité pour la période 2025-2026. Je tiens à mentionner que nous coopérons dans le cadre de la Francophonie et que nous nous réjouissons également de votre rôle constructif et modéré au sein de l'Organisation de la coopération islamique, à laquelle vous participez également.
Vous avez également eu l'occasion aujourd'hui de m'informer de la situation générale du continent africain, des économies des différents pays africains, des grandes opportunités qui s'ouvrent et que nous pouvons exploiter ensemble.
Avec le Secrétaire d’État, M. Fragogiannis, nous tenterons, cher ministre, d'identifier les domaines spécifiques dans lesquels cette coopération pourrait être développée dans les années à venir.
Je pense qu'entre nos deux pays, qui ont aussi la même initiale : la Grèce, le Gabon - dans la plupart des organisations internationales, nous nous asseyons l'un à côté de l'autre - un grand champ de coopération peut être développé.
Nous croyons qu'en vous, en le Président Ali Bongo, en tout le peuple gabonais, la Grèce a trouvé de vrais amis.
Merci beaucoup pour le grand honneur que vous nous faites aujourd'hui, en étant le premier ministre de votre pays à vous rendre à Athènes et en Grèce en sa qualité officielle.
Merci beaucoup.
July 25, 2022