Déclarations du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, à la suite de sa rencontre avec son homologue maltais, Ian Borg (Athènes, 27.04.2023)

Déclarations du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, à la suite de sa rencontre avec son homologue maltais, Ian Borg (Athènes, 27.04.2023)Cher Ian,

C'est un grand plaisir de vous accueillir aujourd'hui à Athènes, au ministère des Affaires étrangères de la République hellénique. Cette visite s'ajoute aux visites et contacts fréquents entre nos deux pays.

Permettez-moi de rappeler ma propre visite à La Valette en octobre dernier et, bien entendu, ces visites fréquentes reflètent la forte volonté des deux pays, Malte et la Grèce, de renforcer leurs relations.

Ce serait une omission de ma part, si je ne vous remerciais pas une nouvelle fois pour votre présence hier lors de la présentation de notre candidature au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2025 - 2026.

Et de dire que votre présence revêt une importance particulière pour nous. Malte, pour la période 2023 - 2024, est un membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies et, bien sûr, nos pays ont développé une coopération étroite au sein de cette organisation internationale, qui, nous en sommes convaincus, s'approfondira encore si nous parvenons à être élus, comme nous le pensons.

Cette coopération est utile pour relever les défis communs, pour protéger les valeurs communes et la charte des Nations unies, que les deux pays servent avec une loyauté absolue.

Aujourd'hui, nous avons discuté du renforcement et de l'approfondissement de notre coopération bilatérale. Seuls des avantages peuvent être obtenus de cette coopération dans des domaines tels que le tourisme et le transport maritime. Nous avons des liens très étroits dans ce domaine.

De nombreux navires grecs battent pavillon maltais. Juste avant, nous avons signé ensemble le protocole de coopération culturelle, qui nous permettra de promouvoir nos relations dans de nombreux domaines, l'archéologie, la recherche universitaire, le divertissement.

Nos relations commerciales se renforcent.

Nous avons également eu l'occasion, comme il se doit, d'examiner un grand nombre de problèmes régionaux, la situation en Libye, la situation en Méditerranée orientale, la situation en Tunisie et d'autres problèmes plus généraux.

J'ai demandé la coopération de Malte pour la 9e conférence «Our Ocean Conference», que nous accueillerons l'année prochaine. Vous, Malte, l'avez accueillie en 2017. Et je voudrais vous remercier à nouveau pour votre volonté de nous aider, grâce à l'expertise que vous avez déjà, à organiser cette conférence, dont nous sommes convenus avec John Kerry et les États-Unis d'Amérique.

Bien évidemment, nous avons discuté de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et du caractère inacceptable des tentatives de modification des frontières par la force.

Nous avons discuté de notre obligation commune de soutenir l'Ukraine à tous les niveaux.  Mais, bien sûr, nous avons également reconnu, dans un contexte plus large, que le révisionnisme n'a pas sa place dans les temps modernes. Il doit être condamné.
Mais aussi que l'Union européenne doit également prêter attention à la Méditerranée. L'Ukraine est un sujet extrêmement important. Mais l'Union européenne doit avoir une politique à 360 degrés.

La Méditerranée est extrêmement importante. La côte nord de l'Afrique ne doit en aucun cas être ignorée. Si nous l'ignorons, elle créera d'énormes problèmes pour l'Europe dans de nombreux domaines, l'immigration, le terrorisme - nous en avons parlé.  Les frontières méridionales de l'Europe méritent également notre attention.

Nous avons discuté du droit international de la mer, de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Nous avons échangé nos expériences. Par ailleurs, nous avons également échangé sur mon point de vue selon lequel la crise au Soudan, outre les conséquences extrêmement désagréables qu'elle a sur la population locale, les citoyens européens et tous les citoyens qui s'y trouvent, est ou pourrait être une occasion d'intensifier nos efforts pour créer un mécanisme permanent de déploiement de forces de l'Union européenne. En particulier pour l’évacuation des citoyens de l'Union européenne.

J'ai critiqué avant-hier à Bruxelles et lors de notre discussion au Conseil l'incapacité de l'Union européenne à organiser une opération commune pour évacuer nos citoyens du Soudan.

Je voudrais également dire que la Grèce fait tout ce qu'elle peut en ce moment pour évacuer de Khartoum ses propres citoyens, mais aussi tous les citoyens européens que nous pouvons et que nous pouvons aider.

Hier, j'ai eu l'occasion de recevoir ici, au ministère des Αffaires étrangères, des citoyens roumains et finlandais qui sont arrivés à Athènes à bord d’un avion grec. Et j'aurai le grand plaisir de voir un avion grec transporter des citoyens maltais ou des personnes liées à Malte jusqu'à Athènes.

Il va sans dire que nous faisons et ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour accueillir non seulement les citoyens grecs, mais aussi les citoyens de pays amis et les personnes liées à des pays amis, en particulier des pays européens comme Malte.

Je voudrais également- si vous me le permettez- vous dire, à titre personnel, que je me sens particulièrement proche de Malte et de ses citoyens. Je suis originaire de Corfou, et l'architecture de Corfou, mon lieu d'origine, présente de très fortes similitudes avec Malte et La Valette, une ville méditerranéenne fortifiée.

Il y a également au moins 3,5 mille habitants d'origine maltaise qui vivent à Corfou, dont beaucoup sont mes amis - permettez-moi de faire une confession personnelle - ils ont toujours voté pour moi à une écrasante majorité, et je leur en suis donc particulièrement reconnaissant.

J'espère que nous pourrons poursuivre nos contacts réguliers dans tous les domaines que nous avons eu l'occasion d'aborder et où nous sommes convenus d'approfondir nos relations.

Encore une fois, je vous remercie de votre présence aujourd'hui.

April 28, 2023