Déclarations du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères de Géorgie, Ilia Darchiashvili (Athènes, 15.02.2023)

Déclarations du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères de Géorgie, Ilia Darchiashvili (Athènes, 15.02.2023)Monsieur le Ministre, cher Ilia, c'est avec grand plaisir que je t’accueille aujourd'hui à Athènes.

Ta visite ici aujourd'hui marque la volonté de nos deux pays de renforcer les relations bilatérales dans l'ensemble de nos domaines de coopération et toujours dans un climat de confiance, de respect et de compréhension mutuels.

Nos relations ont une longue histoire, mais je suis convaincu que l'échange de visites de haut niveau les renforcera encore davantage. C'est pourquoi j'ai l'intention, suite à ton aimable invitation, de vous rendre visite à Tbilissi dans un avenir très proche.

L'année dernière, nous avons célébré les 30 ans de l'établissement de nos relations diplomatiques et, avec la signature aujourd'hui du protocole d'accord sur la coopération dans le domaine de l'éducation diplomatique, je pense que nous avons posé une nouvelle pierre à l'édifice de notre coopération. Car je pense que lorsque nos jeunes diplomates communiquent entre eux, une compréhension commune est créée à la fois pour la région et pour les principes que nous servons tous deux.

La Grèce éprouve des sentiments chaleureux pour la Géorgie, et ce dès le premier moment de son indépendance. Nous avons aidé autant que nous le pouvions dès le début.

Le pont de nos relations est la présence grecque, la minorité grecque en Géorgie et la diaspora géorgienne en Grèce, qui contribue à notre économie. Elles sont toutes deux une composante du pont qui unit nos pays.

Nous avons eu l'occasion aujourd'hui de discuter d'un certain nombre de questions internationales et régionales. Sur la situation, tout d'abord, suite à l'invasion russe de l'Ukraine, sur les développements dans le Caucase, sur les développements en Méditerranée orientale, sur l'engagement de nos deux pays aux principes de la Charte des Nations Unies.

Nous avons eu l'occasion de nous mettre d'accord sur une évidence, à savoir que le révisionnisme, le recours à la force, la modification des frontières dont la Géorgie est victime - ne peuvent être acceptables.

Nous avons, bien sûr, longuement discuté des relations de la Géorgie avec l'OTAN, des relations de la Géorgie avec notre maison commune européenne, l'Union européenne.

Nous avons un intérêt particulier pour la région du Caucase. En fait, l'ambassadeur Dimitrios Karampalis a récemment été nommé à la tête de la Mission de surveillance de l'Union européenne en Géorgie. Vous l'accueillerez pendant les prochaines années.

Je t’ai également dit - et je le répète publiquement - que nous soutenons votre perspective européenne et que nous ferons des choses concrètes à ce sujet. Bien sûr, vous savez très bien que la perspective d'adhésion passe par des réformes concrètes.

J'ai également mentionné l'importance d'aligner nos partenaires orientaux - y compris la Géorgie - sur les décisions et les déclarations de l'Union européenne dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune. Ceci est extrêmement important tant pour l'Union européenne que pour la Grèce.

Nous avons également eu l'occasion de parler de nos relations commerciales, de la nécessité de les intensifier, de la coopération entre nos entreprises, des investissements mutuels.

Nous avons discuté du (4ème) Comité interministériel mixte sur les relations économiques et commerciales, qui devrait se réunir le plus rapidement possible, ainsi que de nos consultations politiques, car nous avons pris du retard depuis tant d’années.

J'ai l'occasion, maintenant que tu es à Athènes, de te remercier chaleureusement pour ton soutien à notre campagne d'élection au Conseil de sécurité des Nations unies. J'ai le plaisir de t’informer que la Grèce soutiendra également la Géorgie pour son élection au même Conseil en 2040-2041.

Je tiens également à te féliciter pour votre élection au Conseil des droits de l'homme, dont le mandat commence maintenant. Nous vous avons soutenu et c'est pourquoi nous sommes très heureux de votre succès. Et vous remercier pour l'engagement clair de la Géorgie, ici à Athènes aujourd'hui, de nous soutenir dans notre campagne d'élection au Conseil des droits de l'homme, auquel nous n'avons jamais été élus jusqu’à aujourd'hui.


Je voudrais également terminer en faisant référence à quelque chose que je voudrais que vous sachiez, à savoir que la Grèce et le gouvernement grec, le gouvernement Mitsotakis, sont absolument engagés dans leurs efforts pour aider le peuple et la société de Turquie dans cette période difficile que traverse le pays voisin, après les énormes tremblements de terre dévastateurs.

Comme je t’en ai informé lors de notre conversation, j'ai eu l'occasion de me rendre en Turquie, où mon ami, le ministre Mevlüt Çavuşoğlu, m'a reçu très chaleureusement. Nous n'épargnerons aucun effort pour aider le peuple de Turquie, mais aussi le peuple de Syrie. Nous avons encore de grandes difficultés là-bas, pour voir dans quelle mesure l'aide peut leur parvenir. Nous sommes en conversation avec le Patriarche d'Antioche pour trouver un moyen de recevoir l'aide que nous essayons d'envoyer à nos semblables qui sont mis à l'épreuve.

Je pense que le devoir humain universel qui nous incombe à tous est de nous soutenir les uns les autres en ces temps de souffrance et de besoin. Et tous les différends qui existent, peuvent être abordées ultérieurement.

Je te remercie beaucoup de ta présence à Athènes aujourd'hui. J’en suis très heureux. Et je réitère ma promesse de me rendre très, très bientôt en Géorgie pour approfondir notre coopération, notamment dans l'effort que la Géorgie consent et que nous soutenons, pour devenir un membre de notre famille européenne.

Je te remercie de ta présence ici aujourd’hui.

February 15, 2023