“Οggi ho avuto il piacere di accogliere ad Atene il Ministro degli Esteri Italiano e carissimo amico, Luigi Di Maio.”
[J’ai eu aujourd’hui la joie d’accueillir à Athènes le ministre italien des Affaires étrangères, mon très cher ami, Luigi Di Maio]
Comme vous le savez, nos relations avec l’Italie sont très bonnes, fait qui a été scellé aujourd’hui, avec la signature de l’accord sur la délimitation des zones maritimes entre les deux pays. Un accord qui, bien naturellement, a été conclu sur la base de l’UNCLOS (Convention des Nations Unies sur le droit de la mer) et confirme le droit des îles à des zones maritimes et à la ligne médiane de l’accord de 1977 sur la délimitation du plateau continental Grèce – Italie. Parallèlement, cet accord vient entériner les intérêts des pêcheurs grecs et c’est la raison pour laquelle j’aimerais remercier le ministre du développement agricole, Makis Voridis, pour l’excellente coopération que nous avons eue lors des négociations y relatives.
Aujourd’hui est un jour historique. Il s’agit d’une importante évolution car la précédente date de 1977, sous gouvernement Konstantinos Karamanlis, avec l’Italie encore une fois.
La volonté ferme de notre pays demeure la délimitation des zones maritimes avec tous nos voisins, dans le cadre du droit international. A cette fin, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui, comme chacun sait, reflète le droit coutumier dans son ensemble et non de manière sélective et arbitraire, comme certains tentent d’en faire usage, offre tous les outils nécessaires. La délimitation des zones maritimes est atteinte conformément au droit international, au moyen d’accords valides. Non au moyen d’accords non fondés, comme l’accord Turquie – Sarraj. Et certes, non par le dépôt unilatéral de coordonnées.
Nous avons abordé, avec mon ami le ministre italien des Affaires étrangères, la question de la Méditerranée orientale. Je me suis référé à l’escalade du comportement infractionnel de la Turquie vis-à-vis de notre pays, telle qu’il s’est manifesté récemment avec la publication des demandes de travaux de forage sur le plateau continental grec de la compagnie turque de pétrole. Mais vis-à-vis également de la région élargie, à savoir la République de Chypre, la Syrie et la Libye. Ces actions, associées à la rhétorique agressive de la Turquie, soulignent de façon flagrante son rôle déstabilisateur.
La Grèce répond à ces provocations de manière méthodique. Le droit international définit les lignes rouges et celles-ci seront respectées.
S’agissant de la Libye, nous avons souligné la nécessité de trouver une solution politique par le truchement de l’ONU et du processus de Berlin. La Grèce a salué la nouvelle initiative égyptienne qui va dans ce sens. Comme chacun sait, l’ambassadeur d’Italie a assisté à la manifestation y relative au Caire. Nous avons souligné l’importance de l’opération de l’Union européenne « IRINI » à laquelle l’Italie et la Grèce contribue de manière substantielle et dans le cadre de laquelle elles coopèreront étroitement.
Nous avons discuté également de la perspective européenne des Balkans occidentaux, que nous soutenons également, toujours bien entendu sous les conditionnalités définies.
Enfin, nous avons eu une longue discussion concernant la pandémie, ses répercussions et le retour à la normalité. M. Di Maio m’a informé des données épidémiologiques en Italie qui enregistrent une amélioration drastique, ce dont j’ai été particulièrement ravi. Sur cette base, la Grèce lève, à compter de lundi prochain et ce, de manière progressive, toutes restrictions. La Grèce s’attend à ce que nos amis italiens passent cette année encore leurs vacances dans notre pays, comme c’est le cas ces dernières années.
Cher Luigi,
Lors des jours gris de la pandémie, nous avions organisé, ici au ministère, une sobre manifestation pour exprimer notre solidarité au peuple ami italien lors des moments difficiles qu’il traversait. Nous avions alors promis, sur ordre du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, d’offrir notre soutien sans faille. Aujourd’hui, où nous nous sommes tous focalisés sur la recherche, afin de combattre définitivement le virus, nous annonçons la contribution d’un montant symbolique pour deux centres de recherche : l’hôpital universitaire « Luigi Sacco » de Milan et l’Institut national des maladies infectieuses « Lazzaro Spallanzani » qui se sont distinguées dans la recherche contre le Sars et le Covid-19.
“Vorrei infine, caro amico, esprimere sentimenti di sincera amicizia e solidarietá del popolo greco al popolo italiano”
[J’aimerais enfin, mon cher ami, exprimer les sentiments d’amitié sincère et de solidarité du peuple grec au peuple italien.]
Merci.
June 9, 2020