Déclarations du ministre des Affaires étrangères Nikos Kotzias à l’issue de sa rencontre avec le Président de la République de Chypre, Nikos Anastasiadis (Nicosie, 27.10.2015)

Déclarations du ministre des Affaires étrangères Nikos Kotzias à l’issue de sa rencontre avec le Président de la République de Chypre, Nikos Anastasiadis (Nicosie, 27.10.2015)Ν. Kotzias : Les affaires intérieures de Chypre ne nous concernent pas. J’aimerais dire la chose suivante : au cours de cette visite de deux jours, qui se poursuivra demain avec notre présence au défilé, nous avons bâti une coopération plus concrète, plus détaillée et plus spécialisée entre la Grèce et Chypre. C’est un grand pas en avant, pratique, dans la coopération entre les deux Etats.

Journaliste : Que pensez-vous des négociations ?

Ν. Kotzias : Tout d’abord, la République de Chypre a la volonté et la capacité de lutter en faveur de la promotion d’une solution équitable au problème chypriote et elle jouit de notre plein soutien. En ce qui concerne les opérateurs internationaux, certains soutiennent ce processus, d’autres sont plus pressés qu’il ne le faut et d’autres encore observent tout simplement.

Journaliste : Monsieur le ministre, vous avez dit à maintes reprises que l’abolition des garanties est une question fondamentale. Pensez-vous que la communauté internationale peut convaincre la Turquie de changer sa position ?

Ν. Kotzias : Lorsqu’il y a quelques mois j’ai soulevé pour la première fois après des décennies, la question des garanties et replacé le dossier chypriote sur ses bases, à savoir la présence d’une armée d’occupation sur l’île, on m’a regardé de travers. Aujourd’hui ce dossier est considéré comme une question devant être débattus, de nombreuses forces internationales ont admis notre point de vue et avant tout, bien entendu, la République de Chypre. Je pense que la Turquie ne peut pas être indifférente à cela.

Journaliste : Monsieur le ministre, nombreux sont ceux qui affirment que la Grèce soutient des positions de principe s’agissant du dossier chypriote, mais celle-ci se trouve dans une position très défavorable, elle est confrontée à de grands problèmes économiques et en fait elle ne peut concrètement soutenir une telle chose.

Ν. Kotzias : Non. J’ai à plusieurs reprises dit, en qualité de ministre des Affaires étrangères, que notre faiblesse économique ne diminue en aucun cas notre importance géostratégique et notre capacité d’exercer notre politique étrangère. Nous essayons de maintenir très haut le niveau de notre politique étrangère et de ne pas mettre en avant notre point faible, l’économie du pays, et non le contraire, comme le voudraient certains.

Journaliste : Monsieur le ministre, après les discussions que vous avez eues avec des hauts fonctionnaires turcs, que pouvez-vous dire de leur position concernant la question des garanties ?

N. Kotzias : j’ai le sentiment que la Turquie prend en compte l’environnement international s’agissant de la question des garanties, qui a changé depuis que je l’ai formulée pour la première fois.

October 27, 2015