Déclarations du ministre des Affaires étrangères sortant, N. Dendias et du nouveau ministre des Affaires étrangères par intérim, l'Ambassadeur (ad hon), V. Kaskarelis, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au MAE (26.05.2023)

Déclarations du ministre des Affaires étrangères sortant, N. Dendias et du nouveau ministre des Affaires étrangères par intérim, l'Ambassadeur (ad hon), V. Kaskarelis, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au MAE (26.05.2023)N. DENDIAS : Nous n'avons pas l'habitude de recevoir autant de monde et, par conséquent, il n'y a pas de système en place pour imposer le silence.

Monsieur le Ministre, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue dans un lieu qui vous est cher et familier. Vous l'avez servi toute votre vie.

Permettez-moi de faire le point sur les quatre années que mes collègues et moi-même avons passées au ministère.

Mesdames et Messieurs, je tiens à dire qu'au cours de ces années, nous avons travaillé avec un engagement absolu en faveur du droit international et du droit international de la mer.

Nous avons été fidèles à un principe fondamental, celui de l'inviolabilité des frontières et de l'indépendance de tous les États. Nous avons toujours gardé à l'esprit que le dialogue est le moyen de résoudre les différends.

Pour défendre la démocratie, l'État de droit, les droits de l'homme et la protection de l'environnement. C'est aussi dans ce contexte que nous avons entrepris d'organiser avec les Etats-Unis d'Amérique la conférence « Our Ocean » de 2024.

En présentant la stratégie, je parle toujours d'un réseau de cercles à plusieurs niveaux. Nous avons créé des canaux de communication et de coopération avec des pays du Moyen-Orient, du Golfe, de l'Afrique du Nord et subsaharienne, de l'Asie, de l'Amérique latine, des Caraïbes et de l'Australie.

Nombre des pays que j'ai visités l'étaient pour la première fois par un ministre grec. Les nominations de la Grèce, tout d'abord au Conseil de sécurité des Nations unies, ont été présentées.

Comme vous le savez, nous avons déjà 120 engagements écrits et il n'y a pas de rival pour le moment. Pour le Conseil des droits de l'homme et pour la présidence de l'Assemblée générale des Nations unies.

Comme vous le savez, les deuxième et troisième campagnes sont entreprises pour la première fois dans l'histoire de la Grèce. Des accords de coopération stratégique ont été signés avec les États-Unis d'Amérique, la France, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite.

Des accords sur la délimitation des zones économiques exclusives de la Grèce ont été signés avec l'Égypte et l'Italie, également pour la première fois dans l'histoire de la Grèce. Un accord de principe a été conclu avec l'Albanie pour saisir la Cour de justice de la Haye.

En conclusion de tous ces accords, je suis fier de dire que je suis le premier ministre grec des affaires étrangères depuis 1947 à quitter le ministère avec un territoire grec plus grand que lorsqu'il a assumé ses fonctions.

Nous avons pu faire face au COVID-19, le ministère a continué à fonctionner normalement, mais cela nous a donné une occasion. L'occasion de la diplomatie des vaccins, c'est-à-dire de donner des vaccins à un grand nombre de pays qui en avaient besoin et, par conséquent, de jeter des ponts avec ces pays.

Nous avons mené trois opérations pour évacuer nos compatriotes de zones dangereuses, en Afghanistan, en Ukraine et, plus récemment, au Soudan.

Nous avons développé la diplomatie des cartes, c'est-à-dire que nous avons expliqué à l'ensemble de l'humanité, à de très nombreux pays, quelle était la différence réelle et sa dimension dans la mer Égée et la Méditerranée orientale.

Pour ne pas donner l'impression que la tension qui a existé pendant ces trois ans et demi avec la Turquie était due à un différend qui a des racines historiques et non juridiques.

Je suis heureux parce que nous laissons nos relations avec la Turquie à un point où une fenêtre d'opportunité a été créée et j'exprime le souhait que cette petite fenêtre devienne une grande porte d'entrée. Nous suivons avec intérêt l'évolution de la situation en Turquie et, bien entendu, il n'y a pas lieu de se reposer sur ses lauriers.

Sur le plan interne, la réforme la plus importante, en toute modestie, a été entreprise au sein du ministère, grâce à la modernisation de ses structures et à l'utilisation de la planification stratégique.

Je pense que cela permettra, si ces outils innovants sont utilisés, l'interaction de la diplomatie politique, économique et publique, comme il sied à un ministère moderne.

Tout cela sera soutenu par une réforme numérique avec de nouveaux outils numériques innovants et la numérisation complète des services consulaires. Tout cela profitera également aux citoyens grecs.

En conclusion, je voudrais exprimer mes remerciements les plus sincères, tout d'abord à vous, Monsieur le ministre délégué, Monsieur Varvitsiotis, pour notre coopération au fil des ans.

M. Katsaniotis, je vous remercie aussi ainsi que M. Fragogiannis. Je pense que nous pouvons quitter ce ministère la tête haute.

Je voudrais également exprimer mes remerciements les plus chaleureux et les plus sincères, tout d'abord à mes proches collaborateurs, mais aussi à l'ensemble du personnel du ministère des Affaires étrangères, au service central et à nos autorités dans le monde entier.

Par ailleurs, Monsieur le Ministre, bien que vous n'en ayez pas besoin, compte tenu de votre grande expérience, je voudrais vous souhaiter de réussir dans vos fonctions actuelles et vous dire que tous les contacts personnels que j'ai établis au cours de ces quatre années avec des collègues du monde entier sont à votre entière disposition, tout comme moi, pour tout ce dont vous ou le pays avez besoin.

Bienvenue et merci beaucoup.

V. KASKARELIS : Monsieur le Ministre, chers collègues, Mesdames et Messieurs, je voudrais tout d'abord vous remercier pour vos paroles chaleureuses, qui se reflètent bien sûr aussi dans les membres de l'ensemble du service diplomatique de notre pays.

J'avoue avoir été dans cette salle à de nombreuses reprises lors de cérémonies similaires. Mais c'est la première fois que je le fais en tant que ministre. Et c’est un honneur particulier pour moi, de succéder également au ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias. Un ministre qui, de l'avis général, a, par son travail important, renforcé la présence, le prestige et le rôle de la Grèce sur la scène internationale.

Pendant la courte période où j'assumerai cette responsabilité, j'essaierai de contribuer à la poursuite harmonieuse de la mission du ministère, ainsi qu'à l'organisation sans heurts des prochaines élections à l'étranger.

Mon objectif est d'assurer la représentation internationale ininterrompue du pays et le plein respect de nos obligations internationales sur le plan bilatéral et au niveau des organisations et initiatives internationales.

Il va sans dire que la principale préoccupation de chacun d'entre nous est et restera la défense efficace de nos intérêts nationaux.

Permettez-moi enfin, Monsieur le Ministre, une petite note personnelle. Ce jour revêt une importance particulière pour moi car, après presque 40 ans de service au ministère des Αffaires étrangères, j'ai l'impression de revenir, même si ce n'est que pour une courte période, dans ma deuxième maison, où je connais très bien le personnel méritant et où je me réjouis d'une coopération constructive avec chacun d'entre eux.

Je vous remercie du fond du cœur pour votre accueil et vous adresse mes meilleurs vœux pour l'avenir.

Et, hors protocole, je ressens une véritable émotion parce que je vois de nombreux visages qui me sont familiers et amicaux, d'anciens collègues.

Prenez soin de vous et merci beaucoup.

May 26, 2023