G. KATROUGALOS : Monsieur le ministre, bienvenue à notre ministère. Un ministère qui dispose des ressources humaines qui, à mon avis, n’ont rien à envier à la moyenne européenne, car elles sont bien supérieures à celle-ci.
Vous serez au service de la politique étrangère de notre pays qui était toujours pacifique, axée sur le droit international et de caractère, plus ou moins, multidimensionnel, en fonction du gouvernement au pouvoir.
Nous avons essayé – et je pense que nous y sommes parvenus – de rendre la voix de notre pays plus forte et plus respectable, de montrer que nous réglons les problèmes, que nous ne sommes pas tout simplement un pays démocratique et stable mais un exportateur de stabilité commençant par les Balkans et l’Accord de Prespès, jusqu’à la Méditerranée orientale.
Et par conséquent, je pense que lors de la première bataille que vous livrerez le 15 juillet au Conseil des ministres des Affaires étrangères, vous serez en position de défendre les intérêts du pays vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas toujours le droit international, mais veulent promouvoir leurs intérêts d’une autre façon.
Au sein de l’Europe aussi nous nous sommes employés à faire entendre notre voix mais aussi à promouvoir un train de mesures en faveur d’une Union européenne plus sociale et plus démocratique. Dans le domaine de la diplomatie économique, nous avons voulu renforcer l’extraversion de notre pays, dans le cadre du nouveau modèle économique et à cet égard nous avons eu un important soutien de la part d’importants représentants du milieu d’affaires. Je voudrais citer M. Michalos, Président de la Chambre de Commerce et M. Bitsios avec lequel nous avons eu une coopération harmonieuse dans le cadre des missions économiques y relatives, car, comme vous le savez, je n’occupe ce poste que depuis moins d’un an.
Toutefois, je suis au ministère des Affaires étrangères depuis plus de trois ans et assume les fonctions que j’ai tout à l’heure évoquées.
Je voudrais aussi dire que j’avais la chance de succéder au poste de ministre des Affaires étrangères au Premier ministre, Alexis Tsipras – l’un des Premiers ministres les plus tournés vers l’extérieur qui s’est fixé l’objectif de promouvoir et de revaloriser la position de notre pays sur la scène internationale – ainsi qu’à Nikos Kotzias, qui y a laissé son empreinte indélébile non seulement concernant la question macédonienne mais aussi la question chypriote.
Et à cette occasion, je voudrais remercier vous tous, le personnel précieux du ministère. Et bien évidemment mes collaborateurs les plus proches, la ministre déléguée aux Affaires étrangères, ma chère amie Sia, mon ami Terence, Markos qui n’a pas pu assister à cette cérémonie en raison d’un empêchement personnel.
Mon adversaire politique, que je tiens en haute estime et que je respecte profondément, assume la direction du ministère. Nous nous connaissons depuis l’époque où nous étions étudiants d’université. J’ai eu l’occasion de l’applaudir depuis les bancs du parlement lorsqu’il a fait preuve d’une attitude courageuse vis-à –vis du parti de l’Aube dorée. Cher ami, Nikos, je pense que les applaudissements étaient plus vifs depuis nos bancs que les bancs de ton parti.
Je suis convaincu qu’il continuera la même politique pacifique et axée sur le droit international et qu’il instaurera un climat pacifique et de coopération au sein du ministère ainsi qu’un esprit d’unanimité que nous avons tenté de développer au sein du Conseil national sur la politique étrangère.
Et à cette occasion, je voudrais aussi citer mon autre adversaire politique que je respecte, Giorgos Koumoutsakos lequel à travers sa propre attitude au sein du Conseil national sur la politique étrangère, a promu cette unité nécessaire dont nous devons faire preuve à l’égard de nos dossiers nationaux.
Bienvenue monsieur le ministre. Je vous souhaite beaucoup de courage dans vos nouvelles fonctions.
Ν. DENDIAS: Je vous remercie beaucoup. La première chose que je voudrais évoquer, avant de remercier le ministre, M. Katrougalos, de ses aimables propos, est que la politique étrangère ne se prête pas à des polémiques interpartis.
Je voudrais assurer M. Katrougalos et ses collaborateurs que le gouvernement de Mitsotakis s’attachera à recueillir le consensus dans la politique étrangère, en cherchant à parvenir à la plus large unité nationale possible, pour ce qui est de la question majeure de la défense des droits du pays.
De concert avec mes collaborateurs, le ministre délégué et les deux Secrétaires d’Etat ainsi que de concert, j’en suis sûr, avec le personnel précieux dont dispose le ministère, nous défendrons les intérêts du pays, nous développerons la diplomatie économique, nous protégerons et renforcerons nos relations avec la diaspora grecque.
Mesdames et Messieurs,
Je n’ai pas l’intention depuis cette tribune cérémoniale de prendre position sur le fond concernant les questions nombreuses et complexes de notre politique étrangère. Je saisirai cette occasion lors de notre prochaine rencontre.
Monsieur le ministre, de vous remercie beaucoup de votre accueil.
July 10, 2019