Déclarations du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Evangelos Vénizélos à l’issue de sa rencontre avec le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon

Déclarations du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Evangelos Vénizélos à l’issue de sa rencontre avec le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moonΕ. Vénizélos : Ma rencontre avec le Secrétaire général de l’ONU a été l’occasion d’aborder le large éventail de nos questions nationales, à commencer par la question chypriote, la question du nom mais aussi toutes les grandes crises internationales actuelles puisque le Secrétaire général s’intéresse à la position grecque et à la position européenne et attache une très grande importance à notre contribution, à l’élaboration d’une politique européenne claire et active sur ces questions.

Pour ce qui est de nos grands dossiers en suspens, qui sont des chapitres de l’Agenda de l’ONU, notre position est très claire ; nous soutenons les initiatives du Président Anastassiadis, nous estimons que la nomination du nouveau conseiller spécial sur Chypre, M. Eide est un très bon choix qui peut contribuer à la solution, une solution à laquelle nous aspirons dans le cadre des décisions du Conseil de sécurité de l’ONU, une solution qui soit durable, équitable et conforme à l’acquis communautaire, mais avant tout une solution qui soit acceptée par le peuple chypriote, par les deux communautés, au moyen de la tenue d’un référendum. Cela est un grand acquis de l’autodétermination démocratique qui n’a jamais existé à Chypre, avant notre époque, et il est très important de pouvoir en faire usage en faveur des intérêts nationaux, car la République de Chypre est un Etat membre de l’ONU et de l’UE et cet acquis de la personnalité juridique internationale, nous ne pouvons l’altérer. Nous pouvons accepter toute évolution, quelle qu’elle soit, dès lors qu’elle respecte les garanties que je viens de mentionner et dès lors que cela sera accepté par le peuple chypriote, au moyen de son vote.

En ce qui concerne la question du nom, j’ai eu l’occasion, il y a quelques semaines, de m’entretenir longuement avec M. Nimetz à Athènes. Nous sommes prêts à participer aux prochaines rencontres, nous soutenons ce processus et, pour notre part, nous avons fait de grands pas en avant, des pas constructifs. Notre position est très claire. La position nationale est en faveur d’une appellation composée avec déterminatif géographique, pour tous les usages internes et externes (erga omnes). Nous attendons donc de l’autre partie, qu’elle fasse les pas en avant respectifs, des pas productifs de bonne foi.

Journaliste : Une question qui n’a pas été abordée lors de la rencontre mais qui fera l’objet de discussions lors de cette réunion est celle du terrorisme. Au cours de ces 48 dernières heures, de nombreux reportages publiés dans les journaux et diffusés sur des chaines de télévision font état du fait que les autorités grecques auraient recueilli des informations de la CIA et autres services selon lesquelles 7 personnes d’origine grecque auraient un rapport avec les djihadistes. Et selon d’autres reportages, les djihadistes auraient été formés en Grèce. Quelle est la position du gouvernement grec ?
Ε. Vénizélos : La Grèce participe à la mobilisation internationale contre ledit Etat islamique ; la Grèce respecte et applique les résolutions du Conseil de sécurité, de l’UE et de l’OTAN à cet égard. Nous n’avons pas de problème de combattants djihadistes en Grèce, mais il y en a dans notre région élargie. Nous participons donc à la coopération internationale d’échange d’informations afin de protéger nos pays car cette question relève désormais de la sécurité interne. La Grèce ne rencontre pas de problème direct, mais nos voisins nous intéressent beaucoup ainsi que la région élargie. Avec M. Ban Ki-moon, nous nous sommes entretenus sur d’autres sujets, comme le virus Ebola, le changement climatique et bien naturellement le large éventail des crises actuelles qui sévissent à l’est et au sud de l’Europe.

Journaliste : Mais les Américains vous-ont il donné des informations sur ces sept personnes ?

E. Vénizélos : Non, nous n’avons pas d’informations de ce genre. Nous coopérons très étroitement avec l’administration américaine et tous nos alliés.

Je vous remercie beaucoup.

September 22, 2014