Déclarations du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos en marge de la réunion ministérielle de l’OSCE sur les défis de la sécurité européenne et l’économie grecque (Bâle, 04.12.2014)

Déclarations du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos en marge de la réunion ministérielle de l’OSCE sur les défis de la sécurité européenne et l’économie grecque (Bâle, 04.12.2014)   «Ici, à Bâle, en Suisse, le sommet des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe est notamment consacré à la crise en Ukraine, et donc à la crise dans les relations entre l’Occident et la Russie, mais aussi au problème plus général de la sécurité européenne qui nous intéresse particulièrement, car la Grèce est et doit rester un point de référence stable dans une région tourmentée.

Cela est en rapport non seulement avec la situation économique et sociale, mais aussi avec la politique étrangère et la politique de défense du pays. Ce qui se produit dans ce genre de réunions multilatérales a des répercussions pratiques directes sur nos questions nationales. Et cela, nous devons en tenir compte si nous voulons avoir une politique étrangère bien planifiée, de long terme et consensuelle ».

En réponse à une question de la presse concernant les évolutions sur le plan économique, M. Vénizélos a déclaré :

« Tout citoyen grec se demande, à juste titre, pourquoi des négociations aussi longues et difficiles, « où est le problème » ? Pourquoi un pays comme la Grèce, après cinq années de sacrifices, qui enregistre maintenant un excédent primaire et des rythmes de croissance positifs et a un système bancaire fort, pourquoi ce pays a-t-il du mal à officialiser sa sortie du Programme et son passage à une nouvelle étape sans Mémorandum et Troïka ?

La question est de savoir pourquoi nos partenaires se tiennent-ils sur la réserve pour nous faire sortir du Mémorandum et de l’étroite surveillance [de la troïka]. Quelle est la raison de ce manque de confiance ? Il est évident que la raison est profondément politique. Lorsqu’on a une opposition qui propose de faire des choses qui pourraient mener la Grèce – non pas l’Europe – à la débâcle et qui, pourraient nous faire perdre, en quelques jours, tout ce que l’on a réussi pendant toutes ces années, il est logique qu’il y ait une certaine réserve et une difficulté à apporter les garanties nécessaires.

Les garanties nécessaires seront données lorsque que le peuple grec fera preuve de sa volonté. Car nous agissons au nom du peuple grec et nous devons être forts, être soutenus au  niveau intérieur pour pouvoir imposer la vérité. Et la vérité est que la Grèce réunit tous les éléments qui lui permettent de sortir du Programme, du Mémorandum et de la Troïka et de passer à une autre époque. Une époque marquée par le sérieux, la responsabilité, le co-fonctionnement avec les autres pays européens, sur une base égale ».2


December 4, 2014