Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Evangelos Vénizélos a fait les déclarations ci-après en marge du Conseil extraordinaire Affaires étrangères :
IRAK
En cette journée du 15 août, nous envoyons, depuis Bruxelles, notre pensée aux populations chrétiennes d’Irak et du Levant selon la formulation traditionnelle et historique. On ne peut concevoir cette région sans les communautés chrétiennes, sans la coexistence de tous les groupes et communautés chrétiennes et ethniques. Cela revêt une importance capitale pour l’Irak et son statut d’Etat. Il faut empêcher l’attaque de l’ « Etat islamique », ainsi appelé, de la Syrie et du Levant, car l’Irak ne doit pas devenir un Etat terroriste qui perturbe à long terme la région tout entière, dont nous sommes si près. Nous devons donc faire face sans plus tarder à la grande crise humanitaire et à la question de sécurité qui a surgit dans la région. La Grèce ne peut mettre à disposition des moyens militaires, mais elle peut apporter sa contribution humanitaire et son soutien politique, dans le cadre de sa stratégie nationale et européenne.
MOYEN-ORIENT
Au Moyen-Orient, la question qui se pose est celle d’une trêve durable. Une trêve qui permettra aux deux parties de revenir à la table des négociations, pour ouvrir de nouveau le dialogue en vue de la paix au Moyen-orient, sur la base de deux Etats vivant l’un à côté de l’autre, avec un retour aux frontières de 1967 et l’acceptation de l’initiative égyptienne et du plan américain visant à apporter la paix dans la région. Il est également très important de voir comment nous mettrons en œuvre la proposition des trois Etats européens, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, proposition qui, en règle générale, est acceptée et soutenue par la Grèce et les autres Etats membres de l’Union européenne. Nous, en tant que pays, avons d’ores et déjà envoyé une aide humanitaire très importante et nous sommes prêts à prêter assistance aux enfants et adultes qui ont été blessés et qui sont victimes de la situation à Gaza. Nos hôpitaux, militaires et civils, sont ouverts et prêts à recevoir les enfants de Gaza et de la région élargie.
UKRAINE
C’est une journée très cruciale également pour l’Ukraine car nous devons voir comment évoluera la mission d’aide humanitaire dans les régions de l’Est de l’Ukraine, où se déroulent de violentes opérations militaires. Nous espérons – et essayons d’y contribuer – qu’un accord sera conclu entre le gouvernement russe et ukrainien avec l’aide de la Croix-Rouge internationale. Nous accordons une très grande importance au rôle de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe et au rôle d’Organisations non gouvernementales historiques, comme la Croix-Rouge internationale. Et aujourd’hui – jour important pour l’Orthodoxie – la Grèce a veillé à envoyer des messages diplomatiques et politiques aux gouvernements russe et ukrainien : à savoir que la Grèce, qui est un pays orthodoxe, est à leur disposition et contribuera à hauteur de ses capacités – et nous savons à quel niveau se font ces concertations – à parvenir à un plan pacifique qui permettra la désescalade dans la région. Cela a des conséquences directes sur la question des sanctions et des pertes collatérales de l’Union européenne elle-même, en raison des contre-mesures de la Russie. La Grèce adopte une attitude très prudente pendant tout ce temps. La communauté internationale et toutes les parties impliquées savent combien notre attitude est prudente et responsable. Mais nos producteurs ont subi des dommages et comme je l’ai dit dès les premiers instants, l’Etat sera à leurs côtés pour y remédier, au moyen des mécanismes européens, communautaires et des compléments nationaux, après autorisation communautaire. Mais il faudra trouver une solution qui permettra en réalité de revenir à la normalité du marché international.
August 15, 2014