VENIZELOS : Nous avons une coopération très étroite, quotidienne dirais-je, avec la commissaire grecque, Mme Dmananakis dans le cadre de la préparation de la Présidence grecque, une coopération qui porte également, bien entendu, sur l’ensemble des questions ayant trait à la politique européenne. Et ce, car, outre son portefeuille, Mme Damanakis participe au Collège des commissaires et suit de près toutes les questions communautaires. Nos travaux de préparation pour la présidence avancent bien. La présidence grecque au cours du premier semestre de 2014 coïncide toutefois avec le grand débat engagé sur l’avenir de l’Europe et avec les élections du parlement européen et de la commission européenne. Par conséquent, il est très important pour la Grèce de participer, en présentant ses réflexions et ses points de vue, au façonnement de l’avenir européen.
Il n’existe qu’une seule façon de sortir de la crise qui tourmente la zone euro et en général l’Europe depuis des années. Il nous faut plus d’Europe, une Europe qui serait axée sur l’égalité de tous les Etats membres devant les institutions. L’égalité institutionnelle des Etats membres a été considérablement affaiblie ces dernières années. Et, bien entendu, tout cela signifie que nous devons doter de nouveau d’un caractère politique le débat sur l’Europe, un débat engagé en fonction de termes techniques et économiques très strictes.
Nous ne sous-estimons pas le marché, ni les données économiques, mais quand il s’agit d’un système d’institutions démocratiques, quand il s’agit d’Etats, de sociétés, de peuples, de citoyens, ce qui est le plus important est d’avoir une orientation politique clairement définie.
Et, je suis très content chaque fois que j’ai l’occasion de m’entretenir avec Mme Damanakis, car je sais qu’elle peut présenter aux instances de l’Union européenne, devant le collège des commissaires, la réalité de la Grèce, et notamment, ses réussites budgétaires qui sont le résultat des sacrifices du peuple grec, ainsi que notre première priorité actuelle qui est la relance de l’économie réelle. Je tiens à la remercier encore une fois et lui souhaiter tout le succès, surtout dans la planification relative aux zones maritimes qui constitue une priorité de la présidence grecque, car notre priorité horizontale est la mise en place d’une politique maritime globale. Je vous remercie beaucoup.
DAMANAKIS : Bonjour. J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères avec lequel nous avons abordé toute une série de questions ayant trait à la présidence grecque. Je pense que notre présidence sera excellente et que nous pourrons faire la différence. Nous avons déjà une coopération en matière aussi de questions relevant de ma responsabilité et portant sur la mer, la marine, la pêche et les autres priorités. Je pense que nous pourrons avoir des résultats précis durant la présidence grecque sur la politique maritime, la croissance bleue, la sécurité maritime, la délimitation des zones maritimes en Méditerranée, à savoir sur toutes les questions revêtant une importance majeure pour le pays.
Comme vous le savez, le ministre est aussi chef du Pasok et j’ai discuté avec lui de l’avenir de la Grèce et de l’Europe. Les décisions qui seront prises sont nombreuses et importantes. La Grèce a réalisé d’importants progrès ce qui est reconnu par tous en Europe, mais nous avons encore un long chemin devant nous et il est important pour moi de connaître les positions de la direction politique grecque et de coordonner nos efforts de la meilleur façon possible, afin que la Grèce reprenne le chemin vers la croissance, en fonction d’un plan productif et sérieux.
September 12, 2013