Déclarations du vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos et du ministre de la Défense nationale, D. Avramopoulos à l’issue de leur rencontre

Déclarations du vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos et du ministre de la Défense nationale, D. Avramopoulos à l’issue de leur rencontreΕ. VENIZELOS : Bonjour. Nous avons eu aujourd’hui, avec mon cher ami et collègue, le ministre de la Défense nationale, M. Dimitris Avramopoulos, une coopération sur toutes les questions en suspens concernant la région élargie.

Le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, la Méditerranée orientale sont des régions en crise ou sous tension. Et en réalité, ces trois régions sont étroitement liées et la Grèce est un proche voisin ; elle suit les questions avec la plus grande attention, avec une certaine anxiété et sang froid et s’efforce toujours de jouer son rôle de facteur de stabilité, de paix et de sécurité.

La Grèce est un pays membre de l’Union européenne et un vieux membre de l’OTAN. Elle est pleinement consciente de sa position au niveau international et bien entendu de ces obligations internationales.

La Grèce est aussi une nation qui a des relations historiques, un intérêt particulier pour cette région en raison de la présence historique des patriarcats orthodoxes grecs, des importantes populations chrétiennes et plus précisément grecques orthodoxes, en raison aussi des communautés grecques, de l’implantation d’entreprises grecques et de l’existence d’intérêts économiques grecs.

Tout ce qui se passe en Méditerranée orientale nous intéresse car la Grèce veut avoir une attitude exemplaire dans le cadre toujours du droit international et notamment du droit de la mer dans l’espace de la Méditerranée orientale.

Nous avons évalué la situation en Egypte. J’ai informé M. Avramopoulos des activités et des contacts du ministère des Affaires étrangères, de ma visite au Caire la semaine prochaine. Mais nous nous sommes surtout penchés sur la dégradation rapide de la situation en Syrie.

Comme j’ai eu l’occasion de le dire lors de mes déclarations précédentes, un crime abominable a été perpétré en Syrie : l’usage d’armes chimiques absolument défendues. Ce crime est condamné par la communauté internationale, l’Union européenne et la Grèce.

Notre réponse à cela est claire et ferme. Et bien entendu, cette réponse doit être formulée comme il se doit de sorte à produire des résultats.

Il convient, toutefois, dans le même temps, de garantir le processus politique. L’objectif de la communauté internationale est la réunion de la Conférence Genève II, la seule apte à concevoir une solution permanente et durable en Syrie. La Syrie est un pays déterminant pour les évolutions dans la région élargie.

Nous participons à toutes les discussions qui ont lieu à l’Union européenne et l’OTAN. Nous sommes en contact avec les pays européens, les pays du Golfe, la Ligue arabe. Nous avons le plus d’informations possible, il n’y a rien d’autre à l’heure actuelle devant nous, aucune question n’a été soulevée et rien de plus spécifique n’a été demandé.

Nous suivons la situation par rapport aussi aux ressortissants grecs qui se trouvent en Syrie afin que leur soit fournie toute l’assistance nécessaire et bien entendu nous sommes en coordination étroite non seulement avec le ministère de la Défense nationale, mais aussi avec tous les ministères co-compétents, chacun dans le cadre de la responsabilité qui lui incombe.

Je vous remercie beaucoup.

D. AVRAMOPOULOS : L’objectif de cette réunion était avant tout que je sois informé et que j’informe M. Vénizélos des contacts établis par notre ministère sur toutes les questions ayant trait à la sécurité dans notre région élargie.

C’était une rencontre très utile et j’aimerais bien entendu remercier M. Vénizélos.

Je dois rappeler que notre pays, en tant que facteur stable et de stabilité dans la région est toujours prêt à assumer ses responsabilités internationales.

Je rappelle également que dès le départ, la Grèce a pris une position claire. Elle a proposé une solution politique au problème qui avait été créé alors et qui prend désormais des proportions dramatiques. Il est vrai que la situation est particulièrement dangereuse, aussi bien pour la Syrie, que pour la région élargie.

Je reviens toutefois à ce que j’ai dit tout à l’heure. Notre rôle est clair. Nous nous mettons toujours au service de la légalité internationale et du droit international et assumons nos obligations contractuelles dans le cadre des organisations internationales.

M. Vénizélos et moi-même avons examiné la situation dans tous ses aspects, telle qu’elle a été créée et avec sang-froid, prudence et une bonne préparation, la Grèce est toujours prête à contribuer à la création de conditions qui mèneront notre région élargie à un environnement de sécurité et de stabilité. Et bien entendu, nous nous tenons toujours aux côtés des peuples de la région pour lutter en faveur de la démocratie.

J’aimerais remercier le vice-premier ministre pour cette collaboration, qui se poursuit au sein d’un organe coordonné qu’est le gouvernement. Cette relation a un objectif commun à tous : préparer notre pays à jouer le rôle qui lui appartient.

Je remercie de nouveau le vice-premier ministre pour son accueil.

August 29, 2013