Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Evangelos Vénizélos a eu une rencontre aujourd’hui, jeudi 30 octobre, au ministère des Affaires étrangères avec le ministre de la Défense nationale, Dimitris Avramopoulos, quelques jours avant la prise de fonctions de ce dernier en tant que commissaire grec à la Commission européenne. Nous vous communiquons ci-dessous le texte de leurs déclarations aux représentants des médias, à l’issue de leur rencontre.
E. VENIZELOS : Le ministre de la Défense nationale, M. Dimitris Avramopoulos, m’a rendu visite aujourd’hui pour me saluer car il assume ses fonctions de commissaire européen en charge d’un portefeuille particulièrement important. Un portefeuille qui fait partie de nos priorités nationales. Comme j’ai eu l’occasion de le dire à mon cher ami et confrère, Dimitris Avramopoulos, sa personnalité, son parcours et son expérience font de lui une personne mûre et fin prête à relever avec succès les défis de son nouveau poste à la Commission européenne.
Il est par ailleurs manifeste qu’outre son portefeuille au Collège des Commissaires, M. Avramopoulos exprime toujours les positions de la Commission dans un esprit d’autonomie, mais il est avant tout un commissaire grec. Et cela en dit long, non seulement pour le gouvernement, mais aussi pour le pays, car il fait toujours partie du groupe national chargé des négociations, dont je parle souvent et qui traite des grandes questions nationales, allant des efforts pour sortir de la crise et du mémorandum jusqu’à la valorisation de la présence internationale du pays dans tous les domaines.
Nous garderons les voies de communication ouvertes, et ce, sur une base quotidienne. Nous avons eu l’occasion de nous entretenir sur des questions relevant de notre compétence commune jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à demain, et qui sont des questions relevant de la politique étrangère, de la défense et de la sécurité. Nous agissons en étroite concertation, nous sommes sur la même longueur d’ondes et j’aimerais lui exprimer, avec un sentiment de collégialité, d’affection et d’amitié, mais aussi un sentiment de patriotisme, tous mes vœux de succès dans ses nouvelles fonctions.
D. AVRAMOPOULOS : Je remercie de tout cœur mon bon ami, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Evangelos Vénizélos pour ses vœux. En effet, je pars. Je pars dans quelques heures. Je dois dire que cela est peut-être rare, mais je tiens à profiter de ces tous derniers instants à Athènes avant de me rendre, après-demain, à Bruxelles.
Comme l’a si bien dit M. le vice-Premier ministre, cette mission est particulièrement importante, je l’ai assumée avec un grand sentiment de responsabilité, tout en connaissant ses particularités, ses difficultés et tout ce que j’ai assumé car il est vrai que j’assume des fonctions qui sont définies clairement par les règles européennes, mais je ne cesse pas d’être le représentant grec, le commissaire grec à la Commission européenne.
Une Commission européenne à caractère politique plus renforcé, ce qu’a déclaré à maintes reprises le Président Juncker, ce qui nous permet de prendre des initiatives en une période particulièrement difficile pour l’Europe, car les enjeux actuels sont de taille.
D’un autre côté, nous aussi, en Grèce, nous livrons une bataille. Nous assumons un lourd fardeau, une lourde responsabilité, sortir le pays de la crise et nous espérons que très vite tout cela sera relégué au passé.
De mon point de vue, j’ai assumé cet engagement, dans le cadre de mes nouvelles responsabilités, de soutenir de toutes mes forces les initiatives prises par le gouvernement grec, mais aussi les programmes qu’elle a adoptés et dont elle assure la mise en œuvre.
La rencontre, comme l’a dit tout à l’heure le vice-Premier ministre, avait un autre objectif. Que nous examinions de près les évolutions en cours. Je dois dire que le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Défense nationale coopèrent étroitement. Les positions que nous adoptons sont des positions étudiées qui servent pleinement nos intérêts nationaux et qui transmettent un message à la société grecque, un message de sécurité. Rien de tout ce qui arrive dans notre voisinage élargi – et pour être précis, je ne me réfère pas seulement à notre voisinage direct, mais aussi à cet arc d’instabilité qui s’étend de l’Ukraine à la Tunisie, où notre pays a un rôle central à jouer.
D’ailleurs, aujourd’hui, le vice-Premier ministre a rencontré le Secrétaire général de l’OTAN, que je dois voir dans quelques minutes, et qui est très impressionné par le niveau de notre dispositif de défense national, toujours au service de la légalité internationale et de chaque mission que nous assumons de concert pour promouvoir les politiques de paix dans notre région.
En conclusion, j’aimerais dire un grand merci à Evangelos Vénizélos pour l’excellente coopération que nous avons eue pendant tout ce temps. C’est pourquoi j’aimerais, à mon tour, lui souhaiter le plein succès dans les hautes fonctions que lui ont assignées l’Etat et le peuple grecs. Tout cela mènera aux résultats souhaités et j’aimerais qu’il sache, que le gouvernement sache et que vous tous sachiez qu’à Bruxelles veillera l’œil vigilant non pas du commissaire européen, mais du politique grec.
Ε. VENIZELOS : Je vous remercie beaucoup.
D. AVRAMOPOULOS : Je vous remercie beaucoup.
October 30, 2014