Ε. VENIZELOS : Les prospections d’hydrocarbures sur le plateau continental grec et la zone économique exclusive grecque sont une priorité ferme de notre gouvernement.
Avec M. Yiannis Maniatis, ministre de l’Environnement et de l’Energie, nous avons eu aujourd’hui ici, avec nos collaborateurs, une réunion pour que nous puissions avoir le même aperçu et les mêmes informations sur les résultats des recherches sismiques très importantes qui ont été effectuées au cours des mois précédents, sur le traitement de ces résultats et bien entendu sur les prochaines étapes qui aboutiront à la désignation des concessionnaires, selon la procédure suivie pour d’autres régions également.
Force est de relever que dans deux grandes régions de la mer Ionienne et au sud de Crète nous avons la certitude – conformément aux données scientifiques et aux standards internationaux – qu’il existe des structures géologiques similaires à celles des régions riches en hydrocarbures, que ce soit du pétrole ou du gaz naturel.
Cela suscite un mouvement d’optimisme. Nous ne sommes pas à l’heure actuelle en mesure de faire des évaluations plus précises, mais nous pouvons dire que l’effort porte ses fruits et cela est très important pour le modèle de développement national, par le biais duquel nous sortons de la crise et nous tournons vers l’économie réelle. Nos propos peuvent paraître abstraits ou évoluer dans une haute sphère de la politique étrangère, mais il est vrai qu’ils sont en rapport direct avec la croissance, l’emploi, les données budgétaires du pays, le fonds de solidarité des générations qui a été créé.
Donc, à l’heure actuelle, le débat revêt une double dimension. Un débat politique sur la souveraineté et les droits souverains du pays et un débat économique, social et axé sur le développement, sur l’impact de tout cet effort. La Grèce est désormais un facteur sur la carte énergétique de la région élargie et cela est visible non seulement au niveau des recherches effectuées, mais aussi de l’effort consenti concernant les gazoducs. Et nous continuerons dans ce sens, en coopération étroite avec les deux ministères et lors du semestre de la présidence grecque l’occasion nous est donnée de participer à une série de rencontres et d’initiatives de la région élargie, qui offrent de nouvelles opportunités.
La Grèce est un facteur international de stabilité en la matière ; elle sait garder les équilibres, tout en faisant preuve d’honnêteté et de transparence, ce qui reflète de manière générale son attitude en politique internationale. Je pense que tous ceux qui entrent en contact avec nous, que ce soit au niveau politique et économique l’estiment tout particulièrement et sont d’accord avec nous car nous savons honorer nos partenaires et nos accords.
Y. MANIATIS : Comme vient de le dire le vice-Premier ministre, la société norvégienne PGS vient de nous remettre les résultats et l’on pourrait dire que notre optimisme est fondé et que dans la région prospectée il y a des signes clairs qui nous permettre d’affirmer l’existence de gisements d’hydrocarbures. Au cours des trois, quatre prochains mois, ces résultats, que le secteur public a pour la première fois entre les mains, feront l’objet d’un traitement en coopération avec la société norvégienne PGS et l’institut français du pétrole (BEICIP-Franlab) ainsi que les experts grecs, afin que nous puissions au premier semestre octroyer des concessions dans la région de la mer Ionienne et du sud de la Crète, de l’ordre de 10 à 15 zones d’exploitation.
Donc en réalité, la Grèce avance sur la base d’une documentation très claire, selon un calendrier défini depuis le début, afin que nous puissions avoir le rôle qui correspond à notre structure géophysique et géologique s’agissant du domaine énergétique.
Force est également de relever que, pour la première fois, hier, une base de données complète a été remise au secteur public, une base avec toutes les données scientifiques qui permettront, très bientôt, à Athènes, à Huston, à Londres et à Oslo de mettre en place quatre locaux de données, quatre locaux, où les sociétés pétrolifères pourront commencer à obtenir des informations, et ce, afin que nous puissions mettre en avant l’attractivité du territoire grec pour les recherches d’hydrocarbures. En conclusion, j’aimerais dire que nos collaborateurs présenteront, lors des congrès internationaux qui se tiendront prochainement, les perspectives de notre pays afin d’attirer, dans le courant du premier semestre, les grandes sociétés intéressées.
Ε. VENIZELOS : Je vous remercie beaucoup.
January 30, 2014