Déclarations du vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos et du ministre des Affaires étrangères de la Lettonie M. Edgars Rinkēvičs à l’issue de leur rencontre

Déclarations du vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos et du ministre des Affaires étrangères de la Lettonie  M. Edgars Rinkēvičs à l’issue de leur rencontreE. VENIZELOS : C’est avec un très grand plaisir que j’accueille mon cher collègue, le ministre des Affaires étrangères de la Lettonie, M. Rinkēvičs, avec lequel je m’entretiens régulièrement à Bruxelles, à Luxembourg à l’occasion d’autres réunions des ministres des Affaires  étrangères de l’Union européenne. Toutefois, il est très important d’avoir une rencontre bilatérale ici à Athènes et je tiens à le remercier de sa venue.

Notre rencontre en tête à tête s’est déroulée dans un climat particulièrement amical et a porté sur des questions concrètes. Nous avons examiné le niveau de nos relations bilatérales. Nos relations bilatérales sont très bonnes et peuvent être améliorées davantage, notamment dans les domaines, économique et commercial et, bien entendu, dans celui des investissements. Notre coopération dans le domaine touristique affiche de très bons résultats et peut être amélioré davantage.

J’ai briefé le ministre sur l’état d’avancement du programme grec et de son application. Par ailleurs le ministre suit de près la mise en place du programme et il est bien informé en la matière. La Lettonie a vécu une expérience douloureuse en raison de l’application d’un programme d’adaptation budgétaire qu’elle a dû mettre en place il y a quelques années. Par conséquent, le ministre est bien conscient des conséquences de la crise, il sait ce que signifient récession, baisse des revenus, chômage qui est notre grand problème.

De ce point de vue, nous avons discuté des priorités de la Présidence hellénique au cours du premier semestre de 2014. Le ministre est bien au courant des priorités, de notre coopération avec la présidence italienne au cours du deuxième semestre de 2014, dans le cadre de ladite Année méditerranéenne de 2014, car la Lettonie exercera la présidence après l’Italie au cours du premier semestre de 2015. Par conséquent, nous avons, de ce point de vue aussi, des intérêts communs, pour ce qui est notamment de la gestion d’une part du Partenariat oriental et d’autre part du Partenariat du Sud, une question d’intérêt pour les deux pays.

Notre position est que nous allons appliquer les décisions de la réunion au sommet de Vilnius sur le partenariat oriental et la présidence lettone manifestera, bien entendu, son intérêt à l’égard du partenariat sud et de nos politiques relatives à la Méditerranée.
J’ai exprimé mes remerciements chaleureux au ministre pour le soutien accordé par la Lettonie toute cette période pour ce qui et de la lutte contre les flux migratoires et notamment de ladite immigration illégale. La contribution de la Lettonie à la mission de la FRONTEX qui est active en Grèce est très importante et constitue un geste d’amitié et de coopération que nous apprécions beaucoup.

Nous nous préparons aussi à accueillir la Lettonie dans la zone euro, dans le cadre d’un groupe complexe de coopération élargie. La participation de la Lettonie portera le nombre d’Etats membres de la zone euro à 18.  Bien évidemment, la zone euro, tout comme l’Union européenne doit réfléchir très sérieusement sur les nouvelles règles de la gouvernance économique en vue de sauvegarder l’égalité institutionnelle des Etats membres de l’Union européenne et de la zone euro.

J’ai également briefé mon collègue sur les nouvelles initiatives prises par la Grèce de concert avec l’Italie et Malte en matière de protection de la zone côtière européenne et en règle général des frontières de l’Union européenne en Méditerranée, dans la région du sud. Il s’agit d’un problème auquel est confrontée l’Union européenne dans son ensemble et il est évident qu’il y aura un bon nombre d’initiatives communes, l’objectif étant toujours de répartir de manière équitable les charges et de faire preuve d’une solidarité véritable entre les Etats membres dans ce domaine extrêmement difficile et délicat à la fois qui doit être envisagé à sa source, à savoir dans les pays en crise et que les gens abandonnent pour protéger leur vie à la recherche d’un meilleur avenir. 

Sur ces mots, je souhaite la bienvenue à Athènes à mon cher collègue et je le prie de prendre la parole.

E. RINKEVICS : Je vous remercie beaucoup monsieur le ministre. Il est vrai que je me trouve de nouveau à Athènes après 10 années et je suis très heureux de cette visite. En effet, j’étais venu ici en 2003 à l’occasion de la présidence hellénique et aussi lors de la signature des traités d’adhésion de la Lettonie à l’Union européenne. Et il est vrai aussi que mon pays adhèrera à la zone euro, le 1er janvier 2014, comme l’a dit monsieur le ministre.

Cela étant dit, j’aimerais remercier la Grèce pour son soutien et son aide, notamment en ce qui concerne l’ouverture des pourparlers sur notre adhésion imminente à l’Organisation de coopération et de développement économiques.

Pour ce qui est des questions abordées lors de notre rencontre bilatérale, nous avons en effet discuté des priorités de la présidence hellénique. Nous appuyons ces priorités qui concernent des efforts de réforme, dans le but de développer l’Union économique et monétaire, mais aussi des questions ayant trait à la sécurité et à la protection des frontières maritimes.

En effet, nous soutenons fermement, par le biais de la FRONTEX, les politiques de l’Union européenne en matière de sécurité des frontières pour lutter contre l’immigration clandestine. Bien entendu, nous partageons et comprenons les préoccupations de l’Union européenne, pour ce qui est de l’immigration clandestine qui affecte notamment les pays du sud. Il existe un cadre précis et des défis à relever en la matière.


En ce qui concerne la question de notre coopération bilatérale. Il est vrai que le débat politique ne doit pas se dérouler à Bruxelles seulement, mais aussi à Athènes. En effet, il y a peu, j’ai eu une rencontre avec le Premier ministre grec. Nous avons notamment discuté de la crise économique et financière. J’ai également discuté avec non seulement le Premier ministre, mais aussi mon collègue le ministre des questions liées au Partenariat oriental et au Partenariat Sud. Nous avons évoqué l’Accord d’association qui a été mis en œuvre et qui concerne l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie.

Nous assumerons la présidence, après la Grèce et l’Italie. Par conséquent, nous coopèrerons avec ces deux pays pour faire avancer les questions susmentionnées. Et c’est pourquoi nous insistons sur les questions de coopération. Il est vrai qu’il existe une très bonne coopération économique entre les deux pays, comme l’attestent les chiffres et les statistiques, dans le secteur touristique par exemple.

Nous espérons que le nombre de touristes grecs désireux de connaître notre pays augmentera davantage. Notre coopération dans le domaine de l’éducation et de la culture est également excellente. Nous poursuivrons donc cette bonne coopération et à ce stade, j’aimerais vous remercier de nouveau pour votre accueil et espère vous revoir très prochainement monsieur le ministre à Riga. 

Il est vrai que nous nous rencontrons souvent, comme vous l’avez dit, et nous nous rencontrons à diverses occasions, soit au sein des instances européennes, lors de sommets, de réunions ministérielles, soit à l’OTAN. Cependant, nos relations bilatérales sont tout aussi importantes et il est bon de pouvoir consacrer plus de temps à ce genre de rencontres, afin que nous puissions coordonner notre coopération.

En outre, la question de la cohésion nous préoccupe tous deux. C’est pourquoi nous avons examiné le programme pluriannuel pour les années 2014 – 2020 et cela étant dit j’aimerais de nouveau vous remercier.

November 5, 2013