Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Evangelos Vénizélos, a eu aujourd’hui une rencontre avec le Président de la République de Chypre, Nikos Anastassiadis, en marge de la 69e Assemblée générale de l’ONU. Lors de la rencontre, M. Vénizélos a réitéré le soutien du gouvernement grec au Président Anastassiadis et à ses idées sur les mesures de confiance. Il a réaffirmé que la Turquie devra prendre des initiatives précises concernant la question chypriote afin de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le processus de négociations.
M. Vénizélos a informé le Président de la République de Chypre de sa rencontre avec le Secrétaire général des Nations Unies et de sa rencontre programmée avec le nouveau conseiller spécial du S.G. de l’ONU, Espen Barth Eide. Enfin, MM. Anastassiadis et Vénizélos ont évoqué la coopération étroite et la coordination absolue des gouvernements grec et chypriote et ont réitéré leur volonté de parvenir à une solution pacifique et durable dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité, de l’acquis communautaire, de la déclaration conjointe de février 2014. A l’issue de leur rencontre, le Président de la République de Chypre, N. Anastassiadis et le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos, ont fait les déclarations suivantes :
Ν. ANASTASSIADIS : C’était une rencontre très utile… je l’ai informé des dernières évolutions et des rencontres que j’ai eues hier, notamment avec le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, M. Kerry. Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères m’a également informé de ses entretiens passés et à venir afin que nous puissions être synchronisés, avec des positions et aspirations communes. Je tiens à le remercier vivement car cette coopération permet de renforcer les efforts consentis afin de parvenir à nos objectifs à savoir le règlement pacifique, sans plus tarder, de la question chypriote.
Ε. VENIZELOS : Comme l’a dit M. le Président, nous avons échangé des informations et des vues et sommes absolument coordonnés en cette semaine cruciale de l’Assemblée générale. La délégation grecque et la délégation chypriote auront une série de rencontres cruciales pour notre grande cause nationale qui figure toujours en tête de l’ordre du jour.
J’ai eu l’occasion d’aborder la question chypriote avec le Secrétaire général de l’ONU. J’aurais également une première rencontre avec le nouveau conseiller sur Chypre et, bien entendu, les autres rencontres sont tout aussi cruciales, notamment celle avec mon nouveau homologue turc. Comme l’a dit M. Le Président, notre objectif est de parvenir à une solution pacifique, durable, dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité, de l’acquis communautaire et de la déclaration conjointe de février 2014.
Le gouvernement grec soutient le Président Anastassiadis, ses initiatives, les idées concernant les mesures de confiance et nous ne manquons de réaffirmer lors de toutes nos rencontres que la clé des évolutions se trouve dans l’attitude de la Turquie qui doit prendre des initiatives afin de sortir de cette impasse historique dans laquelle se trouve le dossier chypriote, qui demeure un problème d’invasion et d’occupation.
QUESTION : En vue de la rencontre Samaras – Merkel à Berlin et selon les déclarations de hauts officiers, la Grèce s’apprête à rompre le contrat de prêt. La Grèce peut-elle couvrir le déficit de financement de 15 à 20 milliards d’euros ?
E. VENIZELOS : J’aimerais rappeler que la question de la relation avec le FMI après la fin du volet européen du programme de soutien a déjà été soulevée par l’Irlande et cela est très important. D’ailleurs, le FMI se trouve au cœur de la zone euro, non pas parce que, en tant que bailleur de fonds, il a des capitaux, mais parce qu’il possède le savoir-faire. Ce savoir-faire a été transmis à la Commission européenne et les autres organes européens et il est très important que nous suivions les procédures, que nous utilisions les mécanismes européens et que nous revenions à la normalité européenne.
Je ne voudrais pas entrer dans les détails techniques. Je peux toutefois dire que le retour de la Grèce sur les marchés avec de très bonnes conditions, c’est-à-dire des taux d’emprunt meilleurs que ceux du FMI, revêt une importance particulière.
QUESTION : Est-il question d’un troisième référendum ?
E. VENIZELOS : Non, il n’est pas question d’un troisième référendum. Nous voudrions en finir avec ces concepts et la notion de troïka.
September 23, 2014