Déclarations du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos à l'issue de la réunion du Conseil national sur la politique étrangère

Déclarations du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos à l'issue de la réunion du Conseil national sur la politique étrangère Nous vous communiquons ci-dessous le texte des déclarations et des réponses aux questions de la presse du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos à l'issue de la réunion du Conseil national sur la politique étrangère :

E. VENIZELOS : Le Conseil national sur la politique étrangère s'est tenu ici, au ministère des Affaires étrangères, dans un climat sérieux et consensuel. J'ose espérer que cela est un bon augure pour ce qui est de l'attitude  qu'adopteront toutes les forces politiques à cet égard demain lors de la réunion du Comité permanent "Défense nationale et Affaires étrangères" ainsi qu'en général tout au long de cette période marquée de défis tant pour notre nation que pour notre région élargie.

JOURNALISTES : Monsieur le vice-Premier ministre, qu'attend Athènes de la réunion du Conseil de coopération de haut niveau? Pourriez-vous nous dire quelles sont les questions inscrites à l'ordre du jour? Alors que vous vous entretiendrez avec votre homologue turc ainsi qu' avec M. Davutoglu, ici à Athènes,   le navire turc Barbaros se trouve toujours dans la ZEE chypriote. Quand est-ce que la date de ces rencontres a été finalisée?

E. VENIZELOS : Lors du Conseil national sur la politique étrangère, nous avons abordé tout l'éventail de questions nationales ainsi que de questions relevant de la politique étrangère européenne tout en mettant l'accent sur la Réunion au sommet tripartite au Caire et bien évidemment, sur ce qui se passe actuellement dans la ZEE chypriote, à savoir la provocation turque qui constitue une violation flagrante du droit international et notamment du droit international de la mer.

Cette provocation qui est en cours, a provoqué la réaction de la communauté internationale ainsi que la nôtre. Force est de rappeler qu'un accord très important a été signé sur la recherche et le sauvetage qui relie le FIR d'Athènes avec celui de Nicosie ainsi que les deux espaces maritimes respectifs.  En outre, le fait que nous avons établi une coopération tripartite avec l'Egypte et que la Réunion tripartite des Secrétaires généraux de la Grèce, de Chypre et d'Israël se tiendra cette semaine à Athènes, en dit long. Et je pense que le message transmis à la Turquie est bien clair, à savoir un message sur le rôle du droit international et sur la nécessité d'appliquer le droit international de la mer en Méditerranée et de transformer cette dernière en une mer de paix, de coopération et de prospérité au profit de ses peuples.

Dans le cadre de toutes ces initiatives et vu que notre première priorité est de protéger la personnalité juridique internationale, l'existence, la souveraineté nationale et les droits souverains de la République de Chypre et étant donné que les négociations intracommunautaires, comme l'a déclaré le Président Anastassiadis, ne peuvent reprendre que si la Turquie renonce à ses actions provocatrices, et suite à une consultation avec la République de Chypre au plus haut niveau, nous avons décidé avec le Premier ministre, après avoir consulté les partis politiques chypriotes, qu'il ne fallait pas interrompre les  contacts prévus entre la Grèce et la Turque.

Car ces contacts constituent un canal de communication ouvert lequel, sans l'intervention d’autres parties, nous permet de présenter nos positions nationales dans l'intérêt de la Grèce et de la République de Chypre ainsi qu'au profit de la paix et de la stabilité dans la région élargie, et dirais-je, au profit de la communauté internationale, de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique.

Dans cet esprit donc, il a été décidé, après beaucoup de réflexion, de ne pas annuler la visite que j'effectuerais à Ankara et comme le mois de décembre approche, de tenir le Conseil de coopération régulier de haut niveau - réuni annuellement - entre les deux gouvernements. Cela a été discuté entre les deux Premiers ministres lors d'un entretien téléphonique et la décision y relative a été prise à l'issue de la réunion au sommet au Caire. Et la première question qui sera soulevée sera, bien entendu, le respect du droit international et le respect de l'existence et de la personnalité juridique de la République de Chypre.

JOURNALISTE: Monsieur le ministre, pour ce qui est de la question de Skopje, une nouvelle rencontre est prévue dans deux jours à New York. Est-ce que M. Nimetz présentera une nouvelle proposition? Pourriez-vous nous donner plus de détails à cet égard? Avez-vous abordé cette question aujourd'hui? 

E. VENIZELOS : En ce qui nous concerne, nous respectons le processus et M.  Nimetz et  nous participons à ce processus en toute bonne foi et de manière constructive. Nous attendons que l'autre parti fasse des pas dans ce sens. Notre position est bien claire et conforme au droit international ainsi qu'à la nécessité  de transformer la région élargie de l'Europe du Sud-est en un espace de stabilité et de prospérité.

November 11, 2014