JOURNALISTE : Monsieur le ministre, quelle est la position des 28 Etats membres de l’UE concernant la situation en Turquie ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Il y aura un communiqué. Je pense que nous sommes convenus de trois choses : premièrement, nous condamnons le coup d’Etat et soutenons les institutions et la constitutionnalité en Turquie. Deuxièmement, nous demandons au gouvernement turc d’agir sur la base du droit international et dans le respect des droits de l’homme et de faire preuve de retenue, ce que nous avons réitéré hier lors de la réunion tenue au ministère des Affaires étrangères. Troisièmement, il existe une probabilité – qui se confirmera ou non cet après-midi – de poser l’abolition de la peine de mort comme condition à la poursuite des relations Union européenne – Turquie.
JOURNALISTE : Avez-vous discuté des huit hauts fonctionnaires turcs qui demandent l’asile en Grèce ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Non, mais je l’ai mentionné pour montrer la particularité des problèmes et des relations Grèce – Turquie.
JOURNALISTE : Avons-nous une position à ce sujet ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Nous allons appliquer la loi européenne et grecque et sur cette base nous gèreront cette affaire en tenant compte du fait qu’il s’agit de huit haut fonctionnaires qui ont participé au coup d’Etat.
JOURNALISTE : Monsieur le ministre, en ce qui concerne la question de la Chine, de la mer de Chine méridionale, comment évoluent les consultations au sein de l’Union européenne.
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Comme vous avez pu le voir, après une négociation de plusieurs jours qui s’est achevée samedi dernier et alors que nous venions de quitter la Mongolie pour la Grèce, nous avons abouti à trois résultats exceptionnels : premièrement, les formulations reflètent les intérêts de la Grèce car il s’agit d’un pays ayant des intérêts particuliers pour ce qui est de l’application du droit international de la Mer et notamment l’Egée. Deuxièmement, nous avons fait en sorte d’éviter que des responsabilités soient rejetées sur la Grèce en cas de non décision – car en définitive c’étaient d’autres Etats qui refusaient que cette décision soit rendue. Troisièmement, le ton et les formulations doivent permettre de maintenir ouvert le dialogue et la relation amicale qui existe entre l’Union européenne, et notamment la Grèce et la République populaire de Chine.
July 18, 2016