Discours d'ouverture du ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias à l’occasion du troisième cycle du dialogue stratégique États-Unis-Grèce (Washington D.C., 14.10.2021)

Discours d'ouverture du ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias à l’occasion du troisième cycle du dialogue stratégique États-Unis-Grèce (Washington D.C., 14.10.2021)Cher Secrétaire,
Cher Tony,

C'est un grand honneur et un plaisir d'ouvrir avec vous le troisième cycle de notre dialogue stratégique.

Notre partenariat stratégique a atteint un niveau sans précédent grâce au renforcement de la coopération dans de nombreux domaines, tels que l'application de la loi, la lutte contre le terrorisme, l'énergie, l'économie, le commerce, la culture et les contacts interpersonnels.

Les parties prenantes concernées se pencheront, plus tard dans la journée, sur les moyens de les étendre encore davantage.

La révision de l'accord de coopération en matière de défense mutuelle que nous allons signer dans quelques minutes est, symboliquement et substantiellement, le fondement de notre partenariat à long terme.

Nous comprenons que les États-Unis sont de plus en plus préoccupés par les défis qui se posent dans d'autres parties du monde. Aussi, cher Tony, votre engagement envers la Grèce est grandement apprécié.

Vous investissez dans des endroits stratégiques de notre pays.

Suite à la crise des migrants et aux tensions en Méditerranée orientale, l'année dernière, ils ont acquis une importance accrue.

Vous soulignez que les États-Unis, ainsi que la Grèce, sont fermement déterminés à sauvegarder et protéger mutuellement la souveraineté et l'intégrité territoriale de chaque pays.

Contre les actions menaçant la paix, y compris les attaques armées ou la menace de celles-ci.

En Méditerranée orientale, où la Grèce fait face à un casus belli, une menace de guerre si elle exerce ses droits souverains, et je dois dire que la Grèce fait face à des provocations quotidiennes.

La Grèce s'est engagée à résoudre les différends par la diplomatie et toujours dans le respect du droit international.

Au cours des deux dernières années, nous avons conclu des accords sur la délimitation des zones maritimes avec l'Italie et l'Égypte, et convenu avec l'Albanie de soumettre cette question à la Cour internationale de justice.

Nous apprécions vivement votre ferme conviction que les droits souverains doivent être respectés conformément au droit international de la mer.

Nous espérons que tous les pays du monde adhéreront à ce principe.

Nous sommes prêts et disposés à travailler avec eux, sur cette base.

Nous avons déjà établi des liens stratégiques avec des partenaires et des alliés communs.

Je suis heureux d'avoir rencontré notre homologue israélien hier, comme vous l'avez fait d'ailleurs, et je rencontrerai mon homologue émirati plus tard dans la journée.

La Grèce, premier pays d'Europe du Sud-Est à rejoindre l'Union européenne, a également une responsabilité accrue pour assurer l'intégration des Balkans occidentaux dans la famille européenne. De manière à promouvoir la stabilité et à empêcher les forces qui veulent revenir en arrière afin de dominer cette région instable.

Récemment, la Grèce a conclu un accord de sécurité et de défense avec notre allié de l'OTAN, la France. Cet accord contribuera à renforcer notre défense. Il contribuera également à renforcer le pilier européen de l'OTAN, ce qui est très important. Et à un partage plus équitable du fardeau entre les deux côtés de l'Atlantique.

Parce que la Grèce est et restera un allié pleinement engagé dans l'OTAN.

Nous nous efforcerons d'améliorer les relations entre l'UE et les États-Unis, ainsi qu'entre l'UE et l'OTAN, dans le cadre de notre contribution au renforcement du lien transatlantique, qui est la pierre angulaire de notre politique étrangère.

Enfin, et surtout, la Grèce, dans les limites imposées par sa taille, s'efforcera de contribuer à relever les défis mondiaux, tels que la pandémie et le changement climatique.

Nous avons déjà fait don de près de 2 millions de vaccins et nous construisons des ponts avec des partenaires du monde entier, notamment avec l'Inde et l'Australie. Plus récemment, avec l'Amérique latine et l'Afrique.

Le monde devient plus petit, mais les défis s'amplifient de jour en jour.

La seule façon de les relever est de travailler ensemble, tout en respectant nos principes fondamentaux, tels que la démocratie et notre respect commun du droit international.

Merci beaucoup.

October 14, 2021