Discours du ministre délégué aux Affaires étrangères et Président du Comité des ministres du Conseil de l’Europe, Miltiadis Varvitsiotis, lors de la conférence internationale Athens Democracy Forum (30.09.2020)

«  La démocratie ne peut survivre dans un environnement volatile et les droits de l’homme ne peuvent être protégés face à une menace de guerre imminente », a indiqué le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis dans son discours lors de la conférence internationale  Athens Democracy Forum.

La conférence internationale Athens Democracy Forum  se tient sous l’égide du Conseil de l’Europe, les intervenants principaux étant M. Varvitsiotis, Président du Comité des ministres du Conseil de l’Europe et Marija Pejčinović Buric, Secrétaire générale de l’Organisation qui est venue à Athènes justement pour cette raison-là.

Après avoir rappelé les conséquences de la peste d’Athènes il y a 2 500 ans,  M. Varvitsiotis  a signalé que toute pandémie peut compromettre les valeurs fondamentales de la démocratie et les droits de l’homme fondamentaux.

Pour cette raison, la Présidence de la Grèce a placé au cœur de ses travaux la protection de ces valeurs fondamentales en temps de pandémie. « La solution à ce problème n’est pas de retourner aux modèles autoritaires, mais de faire la transition vers une forme de démocratie plus fonctionnelle », a-t-il indiqué.

Toutefois, le ministre délégué aux Affaires étrangères n’a pas omis de signaler que parmi ces valeurs fondamentales figure également la défense de la stabilité et de la sécurité dont les peuples de la Méditerranée du Sud-est, qui plus est la Grèce, sont bien conscients. « Par conséquent, toutes les parties prenantes du système international doivent s’abstenir d’actions susceptibles de compromettre la stabilité et la sécurité », a-t-il déclaré, en faisant une référence particulière à l’instrumentalisation des migrants et des réfugiés à Evros par la Turquie en mars dernier ainsi qu’au recours à des moyens militaires dans le cadre de sa tentative de changer le statu quo.

Enfin, M. Varvitsiotis a également évoqué la « Déclaration d’Athènes » que la Présidence de la Grèce a l’ambition de faire adopter par les 47 Etats membres du Conseil de l’Europe à l’issue de son mandat. Il a qualifié la Déclaration d’Athènes d’héritage politique pour les générations futures, texte juridique de référence et véritable recueil de  connaissances.

Plus tôt, le ministre délégué aux Affaires étrangères a eu un déjeuner de travail avec la Directrice générale du Conseil de l’Europe, M. Pejčinovic Buric. Au cœur de leur discussion a été l’œuvre et les initiatives de la Présidence de la Grèce qui s’est fixée comme priorité la protection de la démocratie, des droits de l’homme et de l’Etat de droit en temps de pandémie.

Un échange de vues a eu lieu sur les nouveaux défis liés au changement climatique, à la question migratoire et aux restrictions des libertés de l’homme à cause de la pandémie de COVID-19.

Plus tôt dans la journée, M. Varvitsiotis a accompagné Mme Buric au palais présidentiel où cette dernière s’est entretenue avec la Présidente de la République, Katerina Sakellaropoulou. Lors de la rencontre, la Secrétaire générale a, entre autres, vanté le travail difficile de la Présidence de la Grèce du Conseil de l’Europe qui est appelée à  accomplir sa mission dans ces conditions difficiles à cause de la pandémie et le fait que la Présidence de la Grèce coïncide avec la célébration du 70e anniversaire de la Convention européenne des droits de l’Homme a été également signalé.

September 30, 2020